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19/07/2013

SAINT-JOHN PERSE: «POESIE POUR ACCOMPAGNER LA MARCHE D'UNE RECITATION …"

 

SAINT-JOHN PERSE

«POESIE POUR ACCOMPAGNER LA MARCHE D'UNE RECITATION …"

in Amers, Gallimard, 1976

Lu par Clément HERVIEU-LEGER


Saint-John Perse est né à Pointe-À-Pitre, en Guadeloupe, le 31 mai 1887. D’emblée Alexis Saint-Leger Leger est appelé à parcourir le monde en tant que diplomate. Il rencontre Paul Claudel et les fondateurs de La Nouvelle Revue Française. En 1940, il quitte la France pour les États-Unis et le gouvernement de Vichy le déchoit de la nationalité française. Rétabli dans sa dignité d’ambassadeur de France, il reçoit le Grand Prix national des Lettres en 1959 et le Nobel de Littérature l’année suivante. « Au poète indivis d’attester parmi nous la double vocation de,nobel de littératurl’homme. Et c’est hausser devant l’esprit un miroir plus sensible à ses chances spirituelles. C’est évoquer dans le siècle même une condition humaine plus digne de l’homme originel. C’est associer enfin plus hardiment l’âme collective à la circulation de l’énergie spirituelle dans le monde… Face à l’énergie nucléaire, la lampe d’argile du poète suffira-t-elle à son propos ?

Oui, si d’argile se souvient l’homme.

Et c’est assez, pour le poète, d’être la mauvaise conscience de son temps. » dit-il pour conclure son allocution au banquet Nobel, le 10 décembre 1960.sophie nauleau,

Ayant écrit Amers, Oiseaux, Éloges, Anabase, Exil, Vents, ou encore Chant pour un équinoxe, Saint-John Perse meurt à Giens le 20 septembre 1975.

 

Poèmes choisis par Sophie Nauleau

Prise de son, montage, mixage : Bruno Mourlan, Philippe Carminati

Assistant à la réalisation : Benjamin Hu

Réalisation : Laure Egoroff

 

 

18/07/2013

YVES BOMMENEL: "CADENCES"

 

YVES BOMMENEL

"CADENCES"

ANESTHÉSIE PROGRESSIVE

ABSENCE.jpg

 

ANESTHÉSIE PROGRESSIVE


Sa main absente ne capte plus mon corps…

 

La réalité qui peu à peu génère la suffocation,

Tulle d’illusions ensanglantées à la déchirure.

 

Sa main absente ne capte plus mon corps…

 

Gémissement soutenu qui torture le silence

D’un cri amplifié où dissone l’obscur immobile.

 

Sa main absente ne capte plus mon corps…

 

Telle l’ultime note d’avant le vide,

Interférence finale précédant de peu

La progressive et froide anesthésie.

 

P. MILIQUE

SAINT-JOHN PERSE: « JE VOUS FERAI PLEURER…"

 

SAINT-JOHN PERSE:

« JE VOUS FERAI PLEURER…"

in Amers, Gallimard, 1976

Lu par Marie-Sophie FERDANE

 

Saint-John Perse est né à Pointe-À-Pitre, en Guadeloupe, le 31 mai 1887. D’emblée Alexis Saint-Leger Leger est appelé à parcourir le monde en tant que diplomate. Il rencontre Paul Claudel et les fondateurs de La Nouvelle Revue Française. En 1940, il quitte la France pour les États-Unis et le gouvernement de Vichy le déchoit de la nationalité française. Rétabli dans sa dignité d’ambassadeur de France, il reçoit le Grand Prix national des Lettres en 1959 et le Nobel de Littérature l’année suivante. « Au poète indivis d’attester parmi nous la double vocation de,nobel de littératurl’homme. Et c’est hausser devant l’esprit un miroir plus sensible à ses chances spirituelles. C’est évoquer dans le siècle même une condition humaine plus digne de l’homme originel. C’est associer enfin plus hardiment l’âme collective à la circulation de l’énergie spirituelle dans le monde… Face à l’énergie nucléaire, la lampe d’argile du poète suffira-t-elle à son propos ?

Oui, si d’argile se souvient l’homme.

Et c’est assez, pour le poète, d’être la mauvaise conscience de son temps. » dit-il pour conclure son allocution au banquet Nobel, le 10 décembre 1960.sophie nauleau,

Ayant écrit Amers, Oiseaux, Éloges, Anabase, Exil, Vents, ou encore Chant pour un équinoxe, Saint-John Perse meurt à Giens le 20 septembre 1975.

 

Poèmes choisis par Sophie Nauleau

Prise de son, montage, mixage : Bruno Mourlan, Philippe Carminati

Assistant à la réalisation : Benjamin Hu

17/07/2013

YVES BOMMENEL: "COQUELICOEUR"

 

YVES BOMMENEL

"COQUELICOEUR"

 

Telle une fleur des champs au carmin sauvage et opiacé,
Se déhanchent sous le vent les souvenirs du temps passé.

D'une jolie robe toute rapiécée se parent ainsi les images flottantes,
Des heures douces aux contours froissés de ces bonheurs qui à jamais nous hantent.

POÈTE ?

BRAISE.jpg

 

POÈTE ?

 

La poésie doit être libre d’accès ou ne pas être !

 

Pour autant, chacun est conscient du fait

Qu’il ne peut suffire de morceler les phrases

Pour que, improbable magie, prenne forme le poème.

 

Le poète ne sait être que celui en qui convergent les mots.

Ceux-ci se lèvent en houle au noué de son tréfondsa

Pour surgir en écho dans un cri libérateur.

 

C’est ce réel inéluctable qui en dilate la richesse,

C’est ce qui jaillit de l’intime profondeur,

C’est ce qui affranchit la limite sans l’alourdir,

C’est ce qui retranscrit le murmure ciselé.

 

Le poète pénètre au noyau d’émotion constitué

Au souffle exacerbé de braises incandescentes.

 

Le poème n’est que chronique de beauté ordinaire,

Cristal de vérité moiré au précipité de la vie.

Et si l’on ne parvient à condenser cela,

L’exaltation poétique ne sera qu’ébauchée.

 

Le temps sera venu alors de surmonter

La glaçante et cependant méritée contrariété.

 

P. MILIQUE

SAINT-JOHN PERSE: « ET VOUS, MERS,…"

 

SAINT-JOHN PERSE

« ET VOUS, MERS,…"

Lu par Christian Gonon

 

Saint-John Perse est né à Pointe-À-Pitre, en Guadeloupe, le 31 mai 1887. D’emblée Alexis Saint-Leger Leger est appelé à parcourir le monde en tant que diplomate. Il rencontre Paul Claudel et les fondateurs de La Nouvelle Revue Française. En 1940, il quitte la France pour les États-Unis et le gouvernement de Vichy le déchoit de la nationalité française. Rétabli dans sa dignité d’ambassadeur de France, il reçoit le Grand Prix national des Lettres en 1959 et le Nobel de Littérature l’année suivante. « Au poète indivis d’attester parmi nous la double vocation de,nobel de littératurl’homme. Et c’est hausser devant l’esprit un miroir plus sensible à ses chances spirituelles. C’est évoquer dans le siècle même une condition humaine plus digne de l’homme originel. C’est associer enfin plus hardiment l’âme collective à la circulation de l’énergie spirituelle dans le monde… Face à l’énergie nucléaire, la lampe d’argile du poète suffira-t-elle à son propos ?

Oui, si d’argile se souvient l’homme.

Et c’est assez, pour le poète, d’être la mauvaise conscience de son temps. » dit-il pour conclure son allocution au banquet Nobel, le 10 décembre 1960.sophie nauleau,

Ayant écrit Amers, Oiseaux, Éloges, Anabase, Exil, Vents, ou encore Chant pour un équinoxe, Saint-John Perse meurt à Giens le 20 septembre 1975.

 

Poèmes choisis par Sophie Nauleau

Prise de son, montage, mixage : Bruno Mourlan, Philippe Carminati

Assistant à la réalisation : Benjamin Hu

Réalisation : Laure Egoroff

16/07/2013

YVES BOMMENEL: RVB

 

Donnez-moi des couleurs,
Des sanguins bien saignants pour contrer la grisaille ;

Donnez-moi des couleurs,
Des pastels bien passés pour enchanter la merde ;

Donnez-moi des couleurs,
Pour construire du rêve et oublier le reste ;

Donnez-moi des couleurs,
Pour dépeindre le monde, enflammer l'arc-en-ciel et maquiller ma fuite ;

Donnez-moi des couleurs,
Des bombes aérosols pour se griser de fleurs et s'enivrer d'éther ;

Donnez-moi des couleurs,
Pour dessiner la foudre et d'un seul coup, d'un seul, tracer son anagramme ;

Donnez-moi des couleurs,
Des pixels numériques dégoulinants de diodes ;

Donnez-moi des couleurs,
Des humeurs d'aquarelles, de grasses huiles de cobalt ;

Donnez-moi des couleurs,
Pour enluminer ma nuit, éclairer mes détresses ;

Donnez-moi des couleurs,
Et fichez-moi la paix...

LE SOUVENIR

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LE SOUVENIR 

 

Le souvenir est la seule matérialité terrestre avérée

Formalisant ceux qui, auprès de nous, ne sont plus !

 

Il est l’ultime et salvateur bouffée d’oxygène

Qui desserre l’étreinte dans l’absence qui vacille.

 

Tout comme il s’affirme, dans la chair même

D’une séparation de corps à jamais incomprise,

Tel le souffle irréductible qui suscite de braises

La minuscule lanterne de la prochaine rencontre.

 

P. MILIQUE

ABDELLATIF LAÂBI: « JE N'AI JAMAIS CESSE DE MARCHER"

 

ABDELLATIF LAÂBI

« JE N'AI JAMAIS CESSE DE MARCHER"

Lu par Thierry HANCISSE


Abdellatif Laâbi est né en 1942 à Fès (Maroc). Entrée à l’école franco-musulmane. Il découvre pêle-mêle la lecture, la langue française, la condition de petit colonisé. Au sortir de l’école, sur les placettes où les conteurs l’ouvrent au territoire de l’imaginaire, il contemple les paysages urbains et humains, y forge sa sensibilité. A l’indépendance, en 1956, il a quatorze ans. Il fonde en 1966 la revue Souffles qui jouera un rôle considérable dans le renouvellement culturel au Maghreb. Si la revue s’annonce comme poétique et l’est exclusivement dans son premier numéro, ce n’est pas un hasard. « La poésie est le vrai laboratoire de la littérature. » Dès le numéro 2, les horizons s’élargissent : questionnement sur la culture, quelle que soit sa forme d’expression, puis peu à peu sur les problèmes sociaux et économiques qui sont le lot de la société marocaine sous le régime d’injustice et de corruption qui l’accable. Son combat pour la liberté lui vaut d'être emprisonné en 1972, date d’écriture et de publication de l’arbre de fer fleurit. Il sort de prison en 1980 et s'exile en France en 1985.

Tous les textes sont des pages arrachées du recueil de poèmes en prose L’arbre de fer fleurit, (1972) aux éditions Pierre Jean Oswald

15/07/2013

PAUL ELUARD: "LIBERTE"

 

PAUL ELUARD

"LIBERTE"

Composition sur la célèbre poésie de Paul Eluard .

FRED PELLERIN: "DE PEIGNE ET DE MISERE"

 

FRED PELLERIN

"DE PEIGNE ET DE MISERE"


« Les histoires de Fred Pellerin sont celles de son village : Saint-Elie-de-Caxton, petit village québécois de la Mauricie « où les lutins et les fées s'écrasent dans les pare-brise le soir ».


Anecdotes, potins, rumeurs passent à la moulinette de Fred Pellerin pour en ressortir sous forme de contes pour adultes."