27/10/2012
CHARLY 15
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
CHARLY
15
Le punkoïde a vraiment l'air désabusé.
Il n'a pas l'air tout à fait en colère, non, mais c'est peut-être pire encore: on dirait que je l'indiffère. Bah, il est probablement fatigué, ça lui passera. Son arrogante crête semble désormais en berne. Son désenchantement est manifeste. La punk-attitude, il ne l'a plus, c'est indéniable. Je n'en suis pas plus inquiet que cela, cette expression-là lui est récurrente, en particulier quand, comme ce soir, il éprouve des contrariétés plus que de normal.
Je le prends avec grande délicatesse dans le berceau de mes mains ouvertes. Son petit corps est tout chaud, son poil est d'un extraordinaire soyeux et je sens son cœur battre une chamade effrénée. Le cœur bat toujours vite et fort chez ces petites bêtes-là, tel un frénétique métronome du sensible.
Je le dépose sur le sol. Il entreprend directement le trajet qui le mène à son chez-lui. Il se déplace en silence, chose parfaitement inhabituelle, et ne se retourne pas une seule fois pour un dernier salut. Rien. Mais il me boude ce con là!
(A Suivre....)
09:32 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, charly, l'air désabusé, indéniable, pas inquiet, expression récurrente, en particulier, éprouver des contrariétés, plus que de normal, avoir la délicatesse, le berceau de mes mains ouvertes, petit corps tout chaud, frénétique, métronome, sensible, déposer sur le sol, entreprendre le trajet, direction, mener à son chez-lui, se déplacer en silence, chose inhabituelle, ne pas se retourner une seule fois, dernier salut, mais il me boude ce con