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30/04/2017

LA NAISSANCE DE L'AUBE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

 

LA NAISSANCE DE L'AUBE

2

 

J'ai envie d'effleurer le chaud de ta main,

Et de la caresser de la pulpe de mes doigts.

Ceux-ci se font oiseaux, papillons aériens

Partis à la recherche du tangible de ta réalité.

Et je perçois l'éclat iridescent de ton sourire

Tel un soleil espiègle dans l'azur en devenir.

Comme un astre profus sans ombre possible.

 

Je récite mentalement la saveur de tes lèvres.

J'ai tellement soif d'elles tandis que ta bouche

Humide et consentante s'offre à me désaltérer.

J'embrasse ton corps chéri et si plein d'amour.

Je baise ton ventre satiné et son petit soleil à lui,

Astre immensément vivant où pulse fort ton cœur.

J'invoque en toi la vie et son bonheur instantané.

Si tu savais combien son déchirants le bonheur

Et la joie de te reconnaître en cet instant révéré.

Bonjour toi, bonjour mon inespérée, salut ma vie!

 

Amour, nul besoin de fermer les yeux pour te voir:

Tu es là! Là mais bien trop loin pour pouvoir déceler

Sous mes paupières la lumière que tu allumes en moi.

(FIN)

 

P. MILIQUE

29/04/2017

LA NAISSANCE DE L'AUBE 1

au magma présent de l'écriture,

 

 

LA NAISSANCE DE L'AUBE

1

 

S'agit-il d'anxiété, d'angoisse?

Est-ce l'énorme contrariété

Provoquée par l'impossibilité

A te joindre et qui nous a privé

(Ce fut-là une grande première)

De notre si essentiel câlin nocturne?

 

Toujours est-il que je viens d'éprouver

Une longue nuit agitée et sans sommeil.

Cet état d'intense activité nerveuse

M'aura, c'est bien le moins, permis

De participer, parfaitement éveillé,

A l'éblouissante naissance de l'aube.

 

La lumière est onctueuse et tu dors encore

De ce sommeil paisible qu'ont les enfants.

Il est doux d'être ainsi allongé à tes côtés.
Je veux veiller sur toi, te couver, te fortifier.

Moi-même, je me repose et me ressource en toi.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

28/04/2017

IMAGINEZ

au magma présent de l'écriture,

 

 

IMAGINEZ

 

Imaginez!

Vous marchez le long du fleuve.
Sous le font plat de la barque

Qui glisse, l'eau est sereine

Couleur de métal argenté

Striée de fins reflets blancs.

 

Les mots, les pensées,

Tout cela est là peut-être,

Mélangés à cette lagune?

Imaginez!

 

P. MILIQUE

27/04/2017

HUMOUR OPIACE

au magma présent de l'écriture,

 

 

HUMOUR OPIACE

 

Il était de la race des humoristes,

Ce genre particulier, marginalisé,

Qui fait de chaque adepte un solitaire.

 

L'humour reste toutefois l'opium du peuple

Mais, paradoxalement, très peu le supportent,

Et encore moins savent le manier et pourtant,

Accuser quelqu'un d'être dénué d'humour,

Est une invective particulièrement grave.

 

L'humour requiert d'être pourvu de confiance

En la relativité des choses, de douter de l'absolu,

Et d'avoir la capacité de se moquer de soi-même,

Car il s'oppose de tout son naturel à la gravité

Et au sérieux qui, en matière d'art et de pensée,

Sont les seules attitudes éminemment acceptables.

L'humour est donc un sacrilège, une anarchie,

Une exception qui ne vit que dans la tolérance,

Un explosif instable qu'il est plus que dangereux

De faire transporter par n'importe quels mots.

 

Le sérieux pourtant est aussi affaire d'humoristes

Tant qu'ils ne le déterminent pas avec componction.

Il arrive que le mauvais soit aussi leur lot quotidien,

Toutefois ils savent ne pas l'éclabousser de larmes

Mais plutôt de tendresse et d'hilarité sous-jacente.

 

Les humoristes ne sont certes pas que des rigolos.

Ils portent en leur tréfonds un théâtre de l'absurde,

Du non-sens fou et du burlesque qui ne sont autres

Que la dénonciation d'un monde bête et méchant.

 

 

P. MILIQUE

26/04/2017

FINALEMENT MORTEL 2

au magma présent de l'écriture,

 

FINALEMENT MORTEL

2

 

Les années tassent son corps et froissent son visage,

L'épiderme parcheminé de rides sur la main qui vacille,

Le regard sur l’horizon appelle le manque dans le vide

Où elle il sera sollicité par des volutes de tendresse

Qui incitent à faire preuve d'attention toute particulière.

 

A cette sénescence vécue comme une dernière menace,

Comme un combat ultime livré à l'orgueil du quotidien

Où de nuit où n'en finissent pas de se suspendre les rêves,

La vie déchire mais aussi grandit chaque infini d'instant

Au long sanglot d'un temps qui s'écoule finalement mortel.

(FIN)

 

P. MILIQUE

25/04/2017

FINALEMENT MORTEL 1

au magma présent de l'écriture,

 

 

FINALEMENT MORTEL

1

 

Un carillon fatigué sonne et dérange le silence,

Un éclat sombre glisse dans un rai de lumière

A cette heure incertaine où l'intime nostalgie

Transporte l'ailleurs d'une vie réduite à si peu.

 

Elle arpente son jardin au crépuscule, le regard triste

Dans l'insondable mélancolie de ceux qui n'ont plus rien

Parvenus désormais aux porte de la solitude et du silence

A la saison grise du dénouement d'où montent les angoisses.

 

E,gagée vers l'ultime versant de la vie, elle fixe le passé

Dans l'attente obsessionnelle de son fantôme d'amour,

Celui lointain du bonheur qui illumine les photos sépias

Avec cette attention tendue entre le passé et celui qui reste.

 

On peut l'apercevoir souvent se perdre dans ses pensées

Transpercées de langueurs douces, de désespoirs feutrés,

Et se consumer avec une dignité saisissante, dans l'attente

De cette absence enregistrée qui écrase la vie des vivants.

 

De son amour de l'humble perle une larme furtive

Qui exalte au profond du cœur la tristesse infinie

De cette longue vie passée, soudainement si brève,

Faisant de la camarde sa compagne de chaque jour.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

24/04/2017

CONCISION FRAGMENTAIRE 55

concision fragmentaire.jpg

 

CONCISION FRAGMENTAIRE

55

 

 

Écrire un poème?

Mais il parlerait de quoi?

Ce ne serait qu'un tout petit poème

Qui ne parlerait que de toi!

 

P. MILIQUE

23/04/2017

ORPHELIN DE SA FILLE 12

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

ORPHELIN DE SA FILLE

12

 

 

Le voilà soumis à une sorte de nuage impénétrable saturé de mots amers et de pensées éplorées.
A une insidieuse forme de dilatation de la conscience aussi.

A une ample dépossession collective du soi au cœur de l'unité enfin.

 

Depuis longtemps déjà, il avait tenté de claquemurer en lui les traces trop perceptibles de ses blessures les plus récentes.

Peine perdue, cela n'a pas suffit.

 

Anéanti, il ne peut donc s'empêcher de considérer le drame présent autrement qu'habité d'un insondable déchirement.

A constater au plus profond l'indésirable présence de gel au cœur.

Dans les stridences minérales et carminée de son ciel ensanglanté, une histoire d'amour s'est ainsi dissoute dans le dédale labyrinthique de l'inopportun.

 

La vie, intraitable à son encontre, lui a confisqué la seule prépondérance référencée indispensable à son tréfonds.

Le désespoir initié se fait meurtrier et il sanglote à profusion et à flux continu, des larmes de père qui s'éprouve, au beau milieu du gué, cruellement orphelin de sa fille

(FIN)

 

P. MILIQUE

22/04/2017

FULGURANCE INOUÏE

pere.jpg

 

 

FULGURANCE INOUÏE

 

 

Dans l'ombre dense de la mort

Scintillent, étonnées, des leçons de vie.

 

Chacun se ment, jusqu'à la toute dernière seconde,

Mais cette vie est un leurre grossier, abject,

Dont on ne peut toujours que redouter le pire.

 

C'est un naturel et incontournable piège mortel

Aux mâchoires acérées et avidement sinistres.

 

Son Père s'en est allé sans gémir, silencieux,

Comme une poussière balayée de la surface de la Terre,

Strates intemporelles au noir absolu d'un silence.

 

Depuis, il ne tente même plus de refouler ses larmes

Tant ce cauchemar prévisible qui l'étouffe et le ronge,

Le strie, le lacère de plaies pour toujours suppurantes.

 

Comment s'extirper de cette infernale horreur,

De cet effroi saisissant qui déclenche autant

D'interminables et tenaces réactions de panique?

 

Aussi, à ne plus connaître que le chaos de sa lâche survie

Immergée, vaincue, au cœur d'une désolation infinie,

Il éprouve la certitude indéterminée d'être sale pour toujours.

 

A travers l'expérience de la disparition d'un être aimé,

Le temps fait que la douleur, sourde et insistante,

S'immisce, aiguë, en une fulgurance inouïe

Qui le laisse trop exténuer pour encore vivre vraiment.

 

P. MILIQUE

21/04/2017

ORPHELIN DE SA FILLE 11

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

ORPHELIN DE SA FILLE

11

 

Face à cela, il se révèle horriblement désarmé.
A nouveau dépossédé, impuissant d'être confronté avec autant de violence à ce contre quoi il a lutté avec tellement d'obstination tout au long de sa vie, il le comprend maintenant, sans succès.

 

Il s'éprouve courbé sous le joug d'une peine infinie lestée, plus encore, d'une extrême douleur: celle communiquée par la présence aimée devenue insaisissable.

Une qui lui a vomi en plein cœur ce maintenant de braise nocive, dans chaque éclat d'instant.

Profonde estafilade qui lui raye, avec hargne et à jamais, le cuivre déjà supplicié de son existence.

 

Le voilà d'ors et déjà précipité au cœur d'errances sans repos.
Parce qu'elle était partie essentielle de son être, de ce pourquoi il avait prolongé sa vie jusque-là.
De ce par quoi il s'était acharné à combattre la noyade, à contenir la suffocation, à tenir bon dans la fiévreuse tourmente de ces dernières années.

Parce qu'à lui aussi, elle est son sang.

A lui qui avait tant subi, tant enduré le passé délétère, voilà qu'on lui confisquait le présent maintenant!

Comment ne serait-il pas, dans ces conditions, déjà nostalgique de l'avenir avorté?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

20/04/2017

ORPHELIN DE SA FILLE 10

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

ORPHELIN DE SA FILLE

10

 

Depuis le courant ne passe plus.
La communication, qui était déjà sérieusement distendue, est désormais coupée.

Sa fille s'est fermée, recroquevillée, serrée sur elle-même, comme à chaque fois qu'elle a, et la situation s'était déjà produite quelques fois auparavant, choisi d'interrompre ou d'éviter le dialogue.

Et pire encore, de lui mettre un terme à l'immédiat.

C'est ainsi que l'unique voie d'accès empruntée par son amour pour elle est cadenassé.

Pour longtemps peut-être.

 

Ce qui lui vient dans l'instant, c'est un lourd précipité de pensées troubles constitué de tout ce qu'elle ne lui a peut-être pas encore dit, cacophonie désordonnée qui affleure d'un souffle ténu entre silence et perceptible.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

19/04/2017

ORPHELIN DE SA FILLE 9

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

ORPHELIN DE SA FILLE

9

 

Il lui expose donc, avec tout la précaution et le ménagement dont il s'exige capable, tout le cheminement souterrain parcouru pour parvenir à ce point paroxystique où il n'est plus possible de faire semblant.

 

Cependant, en dire si peu c'était en dire trop encore.

Comme elle venait de l'être, elle s'est sentie brutalement agressée de nouveau.

Et par son propre père de surcroît!

C'était trop pour elle, elle n'a pu le supporter, elle s'est révoltée.

 

De façon plus terrible encore qu'il ne l'avait prévu, il s'est retrouvé projeté avec violence dans le feu vif et ardent de reproches injustifiés, ou de récriminations depuis toujours tenues muettes, ou inventées dans l'élan bousculé de l'instant.

Le voilà accusé d’absence, de transparence.

Accusé de ne pas comprendre.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE