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17/10/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "LE GAY SAVOIR"

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 

 

 

 Superbe et talentueuse...

 

 

 

  A l'écriture riche et précise.

 

 

 

  Il est important de ne pas passer à côté!

 

 

 

  Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!

 

 

 

  http://www.lejournaldepersonne.com/  Ou sur sa chaine Youtube:

 

 

 

  http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U

 

Je vais faire ce que j’aurais fait si je n’avais pas autre chose à faire : tirer au sort le sujet du billet … c’est très démocratique comme procédé : de confier au hasard nos petites lâchetés… nos grandes incapacités…

 

On présuppose sans le prouver, que le hasard fait bien les choses… à tort parce que je ne connais pas pire pour la distribution des sorts que le hasard… les infortunes de la fortune… ce sont les infortunés comme vous et moi qui en parlent le mieux…

 

Les jeux sont faits… je tire une petit bout de papier… rien ne va plus… je l’ouvre… et je découvre ce que le sort m’a réservé… à l’ordre du jour :
L’homosexualité.

 

Ce n’est pas ce qu’on appelle : avoir le cul bordé de nouilles. C’est la faute à pas de chance.
Suis-je pour ou contre l’homosexualité?

 

Si j’étais POUR, je décevrais tous ceux qui sont CONTRE. Et si j’étais CONTRE, je froisserais tous ceux qui sont POUR…

 

Rien que dans le choix de mes mots, on devine mon embarras. Parce que je ne contenterais pas tout le monde.
Parce qu’il y aura toujours du pour et du contre… un pouvoir et un contre pouvoir, avec ce mouvement pendulaire, qui constitue le fond secret de toute vraie démocratie. Nous sommes POUR l’accord de tous les esprits… même les plus désaccordés… égalité et réconciliation entre les deux plateaux de la balance :

 

Je suis POUR ceux qui sont POUR et POUR ceux qui sont CONTRE… Magique synthèse… qui n’a rien de sain comme thèse…

 

Je les vois d’ici, tous ceux qui sont POUR, ils vont s’élever comme un seul homme pour dire que Personne ne me demande de me prononcer là-dessus, que le sujet ne fait l’objet d’aucun débat, que la chose est entendue et sous-entendue depuis la déclaration des droits de l’homme… qui stipule que notre liberté est inaliénable et que par conséquent chacun est libre de faire ce que bon lui semble.

 

Et comme tous les goûts sont dans la nature, on aura droit à toutes les excentricités… non, ce n’est pas un gros mot : l’excentricité… juste une petite déviation par rapport au centre… je n’ai pas dit déviance, pour ne pas attiser les méfiances.

 

Vous m’en voyez désolée, de bredouiller, de barbouiller une question cruciale, même si le Christ n’y est pour rien! Peut être parce que je l’aborde là devant vous au pied levé. L’impro ne garantit pas toujours de bons scénarios… scenarii.

 

Ah ! ah ! ah ! je ris, pour dissimuler le fait que je suis entrain de chercher désespérément un abri : une proposition consensuelle… difficile avec ce genre de problème.
Avec le problème du genre. Ni masculin, ni féminin, puisqu’il ne nous reste plus que l’espèce humaine à préserver… non, je n’ai aucune idée derrière la tête mais c’est ma propre interrogation qui m’inquiète.

 

Je peux la jouer paradoxale et dire que j’étais pour ceux qui sont contre et contre ceux qui sont pour… mais je ne ferais qu’en rajouter à l’absurdité du sujet.

 

L’homosexualité, nature ou culture? Cette question relève un peu le niveau et interpelle mieux notre malsaine curiosité. Sans jouer sur les mots, je dirais que c’est la culture d’une autre nature à l’adresse de tous ceux qui ont du mal à admettre la nature d’une autre culture… en tout état de cause, on ne nous fera jamais avaler que la nature seule est en cause… (la procréation en apporte plus d’un démenti)

 

Autrement dit : notre culture y est pour quelque chose… pour beaucoup
Nous ne naissons pas femme, disait Beauvoir. Mais nous ne naissons pas homosexuels non plus… on le devient… au fur et à mesure… culture… avec ses points de sutures…

 

Culture qui a toujours cherché de se substituer à la nature… seconde nature qui nous refait le coup de Caïn et d’Abel. Comme quoi l’homosexualité ne fait pas seulement couler de l’encre… mais fait tourner le sang aussi.

 

On voudrait en faire une institution… quasiment l’objet d’un enjeu démocratique :
Doit-on oui ou non, autoriser le mariage homosexuel? Il n’y a pas eu vraiment débat, mais des ébats au sein de toute l’Europe…
On a fait comme s’il n’avait pas lieu d’être et on a tranché dans le vif du sujet :

 

Oui, ce fut une promesse électorale d’un président qui a été élu démocratiquement au suffrage universel… donc, il y aura mariage homosexuel, et les mêmes droits que pour nous autres hétérosexuels… y compris le droit à l’adoption… parce qu’on s’est soudain souvenu de cette nature qu’on aime et dont on désire avoir des enfants.

 

Ça y est, le tour est joué… vive le progrès des usages et des mentalités… pour ne retenir que le plus sensible des arguments, en faveur de cette sublime émancipation j’ai gardé dans l’esprit: la liberté d’aimer.

 

Ça résout tout ! Et ça absout de tout y compris du péché sériel: la liberté d’aimer… c’est à dire l’amour. Dieu! J’ai failli ne pas y songer.
Je ne savais pas… j’ignorais en toute bonne foi que l’amour était un argument. Mais j’obtempère et j’adhère.

 

Je me dis juste en mon for intérieur qu’on devrait aussi autoriser la polygamie… question de cohérence: un homme qui aime plusieurs femmes… un Don Juan qui se marie… plusieurs femmes qui aiment le même homme… ça existe… donc ça devrait être autorisé et célébré.

 

Je ne parle que d’amour… celui de Saint Augustin : aime et fais ce qui te plaît.
Encore faut-il qu’on cesse d’être injustes avec nos deux poids, deux mesures et qu’on accorde à vous autres ce que l’on s’accorde à nous autres : un minimum d’amour. Question de convergence. Liberté d’aimer pour tous les amants de la liberté!

 

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