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07/02/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: " MALI : NOUS PAS BOUGER ! "

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 

 Superbe et talentueuse... 

  A l'écriture riche et précise.

 

 

  Il est important de ne pas passer à côté

 

 

  Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine! 

 

 

  http://www.lejournaldepersonne.com/  Ou sur sa chaine Youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U



J’ai été nommée par le ministère amer de l’éducation nationale “comme enseignante” d’un jour pour faire cours à une délégation de jeunes maliens en visite à Paris pour créer des liens directs avec Tombouctou.
Grâce à l’armée française on sait désormais où c’est !
C’est un cours d’instruction civique et religieuse… c’est un intitulé qui fut longtemps le nôtre, aujourd’hui c’est le leur.
Un lien entre le sacré et le profane… entre le civil et le religieux… entre le ciel et la terre. Ce qui sous-entend qu’il ne peut y avoir de politique en Afrique sans l’intrusion d’éléments surnaturels.

La Gauche et la Droite ne sont que des figures muettes et désuètes… incapables de rendre compte de notre échiquier politique. Je vous rassure… tout de suite : il y a toujours des rois et il y a toujours des pions. Ce sont toujours les mêmes qui servent et les mêmes qui se servent. Rien de nouveau sur le soleil. C’est toujours le même.
On peut s’en rapprocher pour changer de couleur ou s’en éloigner jusqu’à perdre ses couleurs. Parce que la nature a toujours son mot à dire.
Ce qui nous distingue les uns des autres, c’est surtout la culture. Satanée culture!
Pour vous, le pion est un roi. Pour nous, le roi est un pion. Vous sacralisez à outrance. Nous désacralisons à outrance. Vous vous fiez aux cavaliers, on se défie des cavaliers.
On se méfie des fous… vous, vous leur confiez votre destin. Vous avez des tours à construire. Et nous des tours à déconstruire.
On veut gagner vite la partie… et vous, vous ne voulez pas la perdre. Nos intérêts sont donc convergents même si nos divergences sont manifestes.
Donc, ni gauche, ni droite… ni haut… ni bas… mais un savant ou ignorant mélange des quatre.
Un objectif : le paradis
Comment y parvenir ?

Il y a deux tendances :

Les aveniristes : qui disent que le paradis est devant ( à construire de toutes pièces)
Les passéistes : qui disent que le paradis est derrière (à retrouver de toute urgence)

Progrès d’un coté. Regrets de l’autre. Révolutionnaires et réactionnaires qui croisent le fer.
On le sait désormais, toute progression n’est pas salutaire…
Elle peut même être catastrophique. Et toute régression n’est pas toujours un recul mais avant tout et surtout un retour vers les origines.
Donc tout conflit en politique et il n’y a pas de politique sans conflit, se ramène à cette opposition entre un regard nostalgique qui regarde vers le passé et un regard utopique qui regarde vers l’avenir. Paradis perdu ou légende dorée…
Là où ça se complique c’est lorsque viennent s’en mêler le haut et le bas.
La verticale et l’horizontale

On aura donc droit à une nouvelle subdivision :

Les aveniristes qui voient le paradis devant et en haut : la cité de Dieu et les aveniristes qui voient le paradis devant mais en bas: la cité idéale.

De l’autre côté, les passéistes qui voient le paradis derrière et en haut : le paradis perdu… et les passéistes qui voient le paradis derrière et en bas : l’âge d’or.

Ça nous donne une idée de l’enfer en politique puisque toutes ces propositions sont indémontrables, on ne peut ni les prouver, ni les réprouver objectivement… scientifiquement… universellement.

Mais et ce sera ma conclusion il y une cinquième saison : avec un paradis ni devant, ni derrière. Ni en haut… ni en bas… mais un paradis nulle part… donc de vérité nulle part : c’est la politique du pire qui ne croit plus au paradis et qui dit :
Que tout est dit, donc qu’il n’y a plus rien à dire. Sinon que les hommes sont maudits et pour l’éternité.
C’est ce que la France est venue vous dire au Mali.

Un petit conseil : ne l’écoutez pas!

Et comme le dit un proverbe africain : ” Ne te laisse pas lécher par qui peut t’avaler.”