16/05/2012
LE JOURNAL DE PERSONNE: "ROCK-SUN "
Femme magnifique à l'intensité hors-norme.
Superbe et talentueuse...
A l'écriture riche et précise.
Il est important de ne pas passer à côté!
Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!
http://www.lejournaldepersonne.com/
Ou sur sa chaine Youtube:
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J’avais vingt ans
 L’âge où l’on vainc le temps
 Où rien n’est vain… parce que tout est vain
 Où l’on se cherche en vain
 J’avais vain temps
 Pour vous, je ne sais pas ce que c’est qu’un an
 Mais pour moi, c’est toujours l’hiver…
 Jamais le printemps
 J’avais vingt ans
 Quand je tombai amoureuse d’un homme
 Qui en avait vingt de plus …
 Quarante ans
 Avec le visage d’un enfant
 J’en étais éperdument éprise… compromise
 Il était poète… poétiste… artiste
 Sans emploi, sans logement et sans ambition
 Je l’aimais comme on devrait aimer son destin : Amor Fati
 Et tous les matins, on se voyait
 Et tous les soirs, on se quittait
 Du lever jusqu’au coucher
 De lumière, nous étions enlacés
 Et à chaque rencontre j’avais toujours mal au ventre
 La peur, de voir un jour le soleil s’éclipser
 Peur que nos amours se laissent surprendre par la nuit
 On se regardait, on se dévorait du regard
 Pourquoi c’était forcément l’amour ?
 Avec un grand A… total, fatal ?
 Parce que nous ne l’avons jamais fait
 Nos âmes étaient trempées
 Mais nos corps n’étaient pas souillés
 Aucun hic
 Mon amour était platonique
 Et tous les jours, on revivait le premier jour
 Je lui offrais des présents
 Un présent par jour
 J’étais riche comme crésus
 Il était pauvre comme Job
 Un présent pour faire acte d’amour
 C’était ma façon de lui dire : bonjour
 Pour lui les vers et pour moi les couverts
 Joli casting
 J’avais la sotte impression
 D’entretenir sa flamme…
 Et un soir, ce fut le présent de trop
 Nous étions face à face dans un bistrot
 Il m’a regardé les yeux dans les yeux
 Et m’a dit : Rock-Sun
 Tu m’entends Rock-Sun
 Ou tu me surprends ou je te quitte
 Les carottes étaient cuites
 Ou tu me surprends ou je te quitte
 J’ai baissé les yeux versé deux ou trois larmes
 Puis je les ai relevés en lui disant :
 Que j’étais … une prostituée
 Une putain… de femme
 Il fit comme si de rien n’était…
 J’ai quitté les lieux sans lui dire adieu
 En me disant que s’il ne m’a rien dit
 C’est que je ne l’ai pas surpris
 Je ne l’ai plus jamais revu
 Ni téléphoné, ni écrit pour lui dire
 Que j’avais menti
16:09 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, eros et thanatos, le secret d'eva joly, le secret de carla bruni, le secret de cécile duflot, le secret de cécilia sarkozy, le secret de marine le pen, le secret de martine aubry, le secret de nathalie artaud, le secret de segolène royal, le secret de valérie trierweiler, le secret du sexe faible, lejournaldepersonne, moulin rouge, politique et story telling, roxanne.nico wayne toussaint
 
 

