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20/08/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "LA GUÊPE"

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 Superbe et talentueuse...

  A l'écriture riche et précise.

  Il est important de ne pas passer à côté!

  Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!

  http://www.lejournaldepersonne.com/

  Ou sur sa chaine Youtube:

  http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U


Je cherche les ingrédients pour tourner un western
Et je me retrouve avec tous mes sentiments de valeur en berne
Il en faut du sang… beaucoup de sang… pas de sentiments.
Dans un western, on meurt, on ne se fait pas du mouron
On saigne… pour que les plus faibles se couchent et les plus forts règnent.
La loi du plus fort… celui que tous les tireurs craignent
Les bons, les brutes et les truands… ce n’est pas la bonté qui est récompensée ou rarement
Presque jamais… mais la ruse… l’adresse… et la rapidité.
Les bons sont les plus malins… plus proches du mal que du bien
Ils font mal avec leur bien. Ils règlent les comptes sans compter, d’où leur prétendue majesté.
Une volonté de puissance convertible en puissance de la volonté. Ils en veulent plus que les autres.
Ils réussissent parce qu’ils excellent et ils excellent parce qu’ils le veulent et ils le veulent parce qu’ils en veulent un peu plus que tous les autres.
Ce sont des héros, des demi-dieux, qui préfèrent mourir que de vous concéder le moindre soupir.
Ils tiennent plus à la victoire qu’à la vie… parce qu’ils ne conçoivent pas la vie autrement qu’en l’emportant sur les autres et sur eux-mêmes.
Cette victoire sur soi-même… rend leur combat un peu plus soutenable…
Victoire sur ceux qui restent au seuil d’eux-mêmes…les ignobles ou les méchants… qui sont gouvernés par l’instinct d’auto-conservation. Qui ne vivent pas mais espèrent vivre avec la peur de mourir. Ils ne gagnent pas, parce qu’ils ne jouent pas. Ils déjouent et faussent le jeu, parce que leurs craintes valent autant que leurs espérances: c’est à dire … rien.
À part mourir, qu’est-ce que je risque, se dit le héros de notre fiction à deux balles.
Qu’est-ce que je peux faire pour assurer ma subsistance, se dit l’anti-héros en claquant des dents.
Le hic ou le chic, c’est que dans tout bon western, il y a un ingrédient christique : “un seul atteint la vérité”… et ça sent déjà l’Amérique… l’esprit de conquête et la conquête de toute la matière. Être le plus fort, le plus puissant, le plus performant.
Le tireur d’élite celui qui ne rate presque jamais sa cible, qui cherche toujours à vaincre mais qui finira un jour par être vaincu.
Parce qu’un autre, l’absent de tous les bouquets aurait réussi à lui monter dessus.
Hasard ou coïncidence… ni l’un, ni l’autre… c’est la roue du temps qui tourne mais pas toujours dans le sens des aiguilles… tic… tac… boum!
Et ça tourne et rien ne peut l’arrêter, à part cette balle qui vous était destinée… par quelqu’un qui a osé viser et tirer le premier.
Mouvement vers le rien… rien que du mouvement…
Tout coule… et c’est pas cool.
C’est l’enfer… sans la moindre petite fenêtre sur le paradis. On a intérêt à l’emporter pour ne pas passer à côté, de la vérité, du chemin, de la vie!
C’est plutôt terne comme western… mais c’est le seul qu’on ira voir, qu’on paye pour voir… celui qui oppose ta volonté à la mienne. Et que le meilleur gagne… la volonté… la plus forte, la plus cruelle, la plus profonde. Rien de latin… tout est américain… tout est humain… anti-humains
Un petit pas pour l’humanité… un grand pas pour l’homme… pour l’individu qui s’expose et t’explose en passant par derrière ou en prenant les devants.
D’où les rimes les plus funestes : individualisme, réalisme, matérialisme, impérialisme, cynisme.
Alors qu’est-ce qu’on fait… on tire ou on se fait tirer ?
On se fait la guerre ou on concède la paix ?
Malheureusement aucune concession n’a jamais garantit la paix. Pétition de principe : il faut faire la guerre pour ne pas faire la guerre. Pour être avantagé pour la faire, il faut vouloir la faire à tout prix!
Guerre de tous contre tous. Pour la puissance… pour davantage de puissance. C’est le premier qui tire, c’est le deuxième qui meurt. Que de la force et point de droit.
Qui tue en Syrie ? Les forces loyalistes ou les forces rebelles ? Le pouvoir ou l’opposition ?
Les anciens ou les nouveaux ? Guerre ! Guerre ! Guerre ! Quel bras doit-on armer ?
Quel bras désarmer? Parce qu’on croit qu’on n’a pas le droit de vivre et laisser mourir.
Qui le croit ? Qui le croirait? Ce ne sont que nos intérêts que l’on veut opposer à d’autres intérêts. Pas un brin d’humanité…. mais nos sacrés saints intérêts qui distinguent le bourreau de la victime. Ingérence qui rappelle les sept mercenaires qui ne se préoccupent que de leurs destins particuliers. Point de justice.
Mais du butin, du gain, de la fin qui justifie tous les moyens : la puissance… de l’argent. L’argent pour la puissance.
L’Amérique et ses alliés unis ont tué Saddam, Gadhafi et s’apprêtent avec le soldat Fabius à assassiner Al-Assad… pour que les plus puissants restent toujours les maîtres de la région…
Halte aux arguties et aux alibis : on tue pour accroitre sa puissance et non pour venir à bout de la nuisance ! Et dire que la France semble ignorer que nul ne peut espérer déguster du bon miel à partir des sécrétions d’une guêpe. Cherchez la guêpe!

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