25/01/2013
LE JOURNAL DE PERSONNE: " Hors-loge "
Femme magnifique à l'intensité hors-norme.
Superbe et talentueuse...
A l'écriture riche et précise.
Il est important de ne pas passer à côté
Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!
http://www.lejournaldepersonne.com/ Ou sur sa chaine Youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U
Je suis… je suis une hors-loge
Non pas l’horloge qui indique l’heure
L’heure, c’est l’heure qu’on l’indique ou qu’on ne l’indique pas…
Et puis c’est tellement plus poétique de ne pas l’indiquer…
Oui… y a pas pire que les indics qui vous démontent le moral en vous indiquant l’heure…
Croyant naïvement que l’on peut remonter le temps.
J’ai toujours cassé les horloges… pour ne pas avoir ou savoir l’heure…
C’est mon côté Florence Cassez…
Mon anachronisme ontologique…
Je le dis, de bon cœur, j’ai la ferme conviction que l’heure n’est jamais à l’heure.
Never not quite…
Le monde et l’image du monde sont toujours décalés… en décalage!
Il est toujours midi à quatorze heures.
Parce que le temps n’est jamais content… l’être est pour ainsi dire un peu fêlé.
Florence Cassez a été rendue à sa liberté, quand plus personne ne s’y attendait.
Plus personne n’osait même plus l’espérer…
C’était l’heure que personne ne sut indiquer…
Après 7 ans de malheur…. elle a dû briser quelque miroir et son ange-gardien a mis sept ans pour recoller tous les morceaux…
Il y a un temps pour tout
Un temps pour se perdre et un temps pour se retrouver…
Mais le temps, lui court toujours et n’en a que faire de nos jours et de nos amours.
Je vais vous révéler un petit secret :
Le temps perdu et le temps retrouvé n’est pas le même.
Vous n’avez toujours pas saisi? L’enfant qu’on vous a mis dans les bras à la maternité… n’était pas le vôtre… mais l’enfant d’une autre maman… c’est la méprise sur le gâteau…
Non! Aucune réclamation n’est de mise lorsqu’on est aux prises avec le hasard…
Toute ressemblance entre géniteurs et progénitures est une pure coïncidence
Qu’est-ce que tu veux que je te dise m’a dit la sage femme : va te faire admettre ailleurs !
Seulement voilà… je ne suis admise nulle part.
Je suis sans emploi… sans abri… mais surtout sans répit. J’ai cessé de m’en faire… je suis devenue légère…
L’homme sage que j’ai fini par consulter m’a bien eu en prétendant que si rien ne pouvait nous satisfaire, il faut croire que tout peut nous satisfaire.
Qu’on le veuille ou non, avec le temps, tout se compose et se décompose.
J’ai choisi de composer… une sorte d’hymne à l’altérité, avec le temps… en passant avec le temps… en changeant avec le temps… en pensant avec le temps.
Midi c’est minuit… minuit c’est midi…
Voilà ce que je ressens… ce que je pressens… depuis longtemps…
Depuis que je sais que je suis au cœur d’une contradiction : être et ne pas être… à la fois.
Mortelle qui rêve d’être immortelle…
Le psychiatre n’a pas hésité un instant en m’appelant “hors loge”… ce qui veut dire hors normes… typologie atypique sans case ou non casable… mais … cassable!
Florence Cassez… doit bien se demander de qui je me moque ?
Vous pouvez le lui dire aujourd’hui…
Je suis le hasard qui l’ a mise dedans et le hasard qui l’a remise dehors…
C’est très bizarre… une hors-loge!
15:02 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, acquittement réel et acquittement apparent, florence cassez, hasard et nécessité, l'arbitraire, l'heure qu'il est, l'heure qu'il fait, la libération d'une présumée innocente, le pouvoir discrétionnaire, lejournaldepersonne, politique et diplomatie