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18/02/2014

RÊVERIE 5

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

RÊVERIE

5

 

Transition, passage furtif ou désertion salutaire, la rêverie, loin d'être un simple oubli de la réalité, est le condensé d'une connaissance de soi levant le coin du voile masquant d'autres univers possibles, nonchalants, impassibles de connivence. Ainsi le rêve doit-il s'affirmer en tant que créateur de désirs patiemment reconquis. Réalisation immanente de pressentiments entropiques dans laquelle l'éprouvé du cœur saura se confondre.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

25/01/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: " Hors-loge "

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 Superbe et talentueuse...

  A l'écriture riche et précise.

  Il est important de ne pas passer à côté

  Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine! 

  http://www.lejournaldepersonne.com/  Ou sur sa chaine Youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U



Je suis… je suis une hors-loge
Non pas l’horloge qui indique l’heure
L’heure, c’est l’heure qu’on l’indique ou qu’on ne l’indique pas…
Et puis c’est tellement plus poétique de ne pas l’indiquer…
Oui… y a pas pire que les indics qui vous démontent le moral en vous indiquant l’heure…
Croyant naïvement que l’on peut remonter le temps.
J’ai toujours cassé les horloges… pour ne pas avoir ou savoir l’heure…
C’est mon côté Florence Cassez…
Mon anachronisme ontologique…
Je le dis, de bon cœur, j’ai la ferme conviction que l’heure n’est jamais à l’heure.
Never not quite…
Le monde et l’image du monde sont toujours décalés… en décalage!
Il est toujours midi à quatorze heures.
Parce que le temps n’est jamais content… l’être est pour ainsi dire un peu fêlé.
Florence Cassez a été rendue à sa liberté, quand plus personne ne s’y attendait.
Plus personne n’osait même plus l’espérer…
C’était l’heure que personne ne sut indiquer…
Après 7 ans de malheur…. elle a dû briser quelque miroir et son ange-gardien a mis sept ans pour recoller tous les morceaux…
Il y a un temps pour tout
Un temps pour se perdre et un temps pour se retrouver…
Mais le temps, lui court toujours et n’en a que faire de nos jours et de nos amours.
Je vais vous révéler un petit secret :
Le temps perdu et le temps retrouvé n’est pas le même.
Vous n’avez toujours pas saisi? L’enfant qu’on vous a mis dans les bras à la maternité… n’était pas le vôtre… mais l’enfant d’une autre maman… c’est la méprise sur le gâteau…
Non! Aucune réclamation n’est de mise lorsqu’on est aux prises avec le hasard…
Toute ressemblance entre géniteurs et progénitures est une pure coïncidence
Qu’est-ce que tu veux que je te dise m’a dit la sage femme : va te faire admettre ailleurs !
Seulement voilà… je ne suis admise nulle part.
Je suis sans emploi… sans abri… mais surtout sans répit. J’ai cessé de m’en faire… je suis devenue légère…
L’homme sage que j’ai fini par consulter m’a bien eu en prétendant que si rien ne pouvait nous satisfaire, il faut croire que tout peut nous satisfaire.
Qu’on le veuille ou non, avec le temps, tout se compose et se décompose.
J’ai choisi de composer… une sorte d’hymne à l’altérité, avec le temps… en passant avec le temps… en changeant avec le temps… en pensant avec le temps.
Midi c’est minuit… minuit c’est midi…
Voilà ce que je ressens… ce que je pressens… depuis longtemps…
Depuis que je sais que je suis au cœur d’une contradiction : être et ne pas être… à la fois.
Mortelle qui rêve d’être immortelle…
Le psychiatre n’a pas hésité un instant en m’appelant “hors loge”… ce qui veut dire hors normes… typologie atypique sans case ou non casable… mais … cassable!
Florence Cassez… doit bien se demander de qui je me moque ?
Vous pouvez le lui dire aujourd’hui…
Je suis le hasard qui l’ a mise dedans et le hasard qui l’a remise dehors…
C’est très bizarre… une hors-loge!

28/12/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "Les Otages de la France "

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 Superbe et talentueuse...

  A l'écriture riche et précise.

  Il est important de ne pas passer à côté

  Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine! 

  http://www.lejournaldepersonne.com/  Ou sur sa chaine Youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U

 

M: Tu ne te souviens vraiment de rien ?
A: de presque rien
M: tu ne sais même plus qui tu es ?
A: ni qui je suis, ni d’où je viens, ni où je vais
M: Ne t’en fais pas… tu vas finir par retrouver le fil du temps
A: C’est ce que m’a dit le neurologue, mais je ne sais trop quoi penser
M: tu étais une vraie tigresse…
A: je ne m’en souviens pas
M: tu régnais avec beaucoup d’adresse sur ton petit monde
A: et où est-ce qu’il est passé ?
M: ils se sont tous éclipsés, les uns après les autres… ton absence leur a beaucoup pesé… aucun n’y a résisté.
A: je n’en ai pas le moindre souvenir
M: et de ton pur sang, arabe, avec lequel tu franchissais le mur du son, est-ce que tu t’en souviens?
A: pas le moins du monde…
M: tu étais très extrémiste, très engagée, prête à tout pour aller au bout.
A: tu m’étonnes…
M: et de l’homme de ta vie, est-ce que tu t’en souviens?
A: mon cœur ne bat pour personne… c’est tout ce que je ressens
M: est-ce que tu es heureuse au moins ?
A: si j’étais malheureuse, je le saurais… disons alors que je suis heureuse… à dire vrai… je ne ressens rien.. je n’ai pas… d’état d’âme.
M: absence de douleur… c’est ça le bonheur
A: depuis combien de temps déjà que je suis dans cet état ?
M: le corps médical qui filme chacune de tes réactions m’a formellement interdit d’en faire mention… la pente, tu dois la remonter toute seule, ma grande
A: tu es une bonne sœur, si je ne m’abuse
M: oui… disons une infirmière sous le regard de Dieu
A: Dieu… c’est qui déjà?
M: C’est mon employeur… c’est lui qui m’a chargé de veiller sur toi
A: c’est lui qui m’a opéré
M: non… ses lieutenants mexicains
A: j’ai soif
M: on m’a interdit de te donner à boire
A: j’ai faim
M: on m’a interdit de te faire à manger
A: j’ai… j’ai envie de dormir… j’ai sommeil
M: on m’a prié de t’en empêcher
A: pourquoi?
M: pour que tu retrouves un peu plus vite ta mémoire
A: est-ce que j’ai vraiment intérêt à la retrouver?
M: l’oubli c’est tout le contraire de la vérité. Je vais te faire écouter un passage musical… qui va peut-être t’aider à rétablir le contact avec la réalité.

(Et elle lui fait écouter un morceau de musique)

A: ça y est… je crois que je sais
M: tu sais quoi?
A: je sais qui je suis, qui tu es
M: c’est revenu comme ça ?
A: oui ça m’est revenu
M: alors… vas-y… accouche
A: je suis Florence Cassez
M: tu crois ça
A: arrête de te foutre de moi
M: je ne m’y risquerais pas
A: tu dis ça parce que je suis le parfait bouc émissaire qui récolte ce que son pays a semé.
M: je n’ai rien dit de tel
A: quant à toi, tu dois être celle qu’on a chargé de mettre fin à mes jours… mon bourreau en quelque sorte
M: est-ce que j’ai l’air d’un bourreau?
A: vas-y, maintenant que j’ai retrouvé quelques bribes de lucidité… qu’est-ce que tu attends pour exécuter la sentence? Un petit soupir de la France ?
M: juste la réponse à une question : pourquoi tu as fait tout ce que tu as fait ?
A: parce que j’ignorais qu’un jour ou l’autre, quelqu’un viendrait me le rappeler…
M: non… tu as fait ça par amour pour un homme… j’ai versé du poison dans ton verre, je te laisse trinquer à la santé de tous les otages français !

… El suicido