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30/01/2013

SE RENCONTRER ENCORE 17

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


SE RENCONTRER ENCORE

17


-- «Doriane, mon amour !... J'ai eu si peur. Tellement peur. Tout, autour de moi, s’effondrait dans le gouffre du définitif. Ton petit libellé me condamnait à vivre sans toi. A ne plus arpenter, le temps de l'éternité, qu'en une confrontation aussi impitoyable que forcenée, la violente promiscuité avec le peu que je suis...

 

Elle relève la tête qu'elle tenait baissée, rejette en arrière d'un mouvement machinal la longue mèche de cheveux qui barrait son front en un geste délicatement juvénile et, d'une voix chavirée par l'intense émotion de l'instant, dit: «Viens Clément, viens ? Il ne s'est rien passé mon chéri. Rien, tu entends ? Rien ! Nous venons seulement de nous rencontrer. Devant nous, rien que pour nous, il reste tout ce jusqu'à toujours pour nous rassasier de nos différences. Fini les heures douloureusement convalescentes. Aujourd'hui n'est que le premier jour.

(FIN)

 

P. MILIQUE

 

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