Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/04/2017

CONCISION FRAGMENTAIRE 55

concision fragmentaire.jpg

 

CONCISION FRAGMENTAIRE

55

 

 

Écrire un poème?

Mais il parlerait de quoi?

Ce ne serait qu'un tout petit poème

Qui ne parlerait que de toi!

 

P. MILIQUE

19/01/2017

PARTIR AU CRÉPUSCULE

au magma présent de l'écriture,

 

PARTIR AU CRÉPUSCULE



Quelque chose de saisissant induit le questionnement
Sur l'instant tragique et anodin de la chute à venir.

Confrontés au désordre de cette fatidique journée,
Les mains impatientes se tordent et le regard dérape
Dans les derniers lambeaux d'une pensée éparpillée.
Le pathétisme tranquille de son choix d'acceptation
Le propulse d'emblée dans un maelstrom de silence.

Il a exprimé sa volonté d'un jour partir au crépuscule
Histoire d'offrir à la vie une ombre supplémentaire.
Désormais, une larme coule furtivement sur sa joue,
Puis d'autres encore, aussi brûlantes que taciturnes.

P. MILIQUE

03/09/2016

QUI LE RONGE A L'ABSENCE...

au magma présent de l'écriture,

 

QUI LE RONGE A L'ABSENCE...



C'est la période de ces première révoltes flamboyantes
Qui traînent les êtres dans la seule spirale traumatique
D'une épreuve initiatique et quasi mimétique de la mort.

Tentative exploratoire qui passe au crible outrancier
La scène fondatrice et créatrice de ressources dérisoires,
Le regard définitivement hagard de l'irréel et de l'opaque
D'âmes et de corps empoisonnés par le chaos événementiel.
Ce qui s'installe se confronte au jugement de ses sentiments
Alimentés par le tourbillon du chemin qui reste à découvrir.

La cicatrice s’entrouvre et les masques tombent
Au regret enchevêtré de tragique et d'halluciné
Qui le ronge, à l'absence d'elle qu'il a tant aimé,
Seule capable d'exorciser la nostalgie de son passé
Dans l'attente d'un destin, d'une fatalité sensée
Indiquant le jusqu'au bout, et pimente l'étendue
D'une jolie suavité saillant de tendresse exquise.

P. MILIQUE

20/08/2016

JE SUIS CE QUE JE FAIS 1

au magma présent de l'écriture,

Tableau de Sergueï TOUTOUNOV

 

JE SUIS CE QUE JE FAIS

1

Si je ne fait que m'arrêter au regard de l'autre
Pour me faire une opinion sur moi-même,
Je risque fort de me fourvoyer.

De fait, que puis-je raisonnablement attendre
De quelqu'un qui ne sait pas que je suis,
Qui tout au mieux me conjecture?

Pourtant, à peine exposé cela quelqu'un me dit:
Ne travestit-on pas parfois certains aspects de nous
A seule fin d'en proposer une autre idée à l'autre?

En trompant l'autre, c'est soi que l'on cherche à flatter,
Mais, ce faisant, c'est aussi soi-même que l'on trompe.
Pour autant, toutes nos actions ne sont pas déterminées
Par cet unique confrontation avec le jugement de l'autre.

Aussi suis-je convaincu que chaque autre
Se trompent à coup sûr, sur ce que je suis.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

20/07/2016

PARTIR AU CRÉPUSCULE

LARMES.jpg

 

PARTIR AU CRÉPUSCULE

 

Quelque chose de saisissant entretient l'interrogation

De l'instant tragique et anodin de la chute.

 

Confrontés au désordre de cette journée fatidique,

Les mains se tordent et le regard dérape

Dans les derniers lambeaux d'une pensée qui se dissipe.

 

Le pathétisme tranquille de son choix d'acceptation

Le propulse avec logique dans le trou du silence.

 

Il a exprimé sa volonté de partir au crépuscule

Pour offrir à la vie une ombre supplémentaire.

 

Désormais une larme coule, nacrée, sur sa joue,

Puis d'autres encore, douces et silencieuses.

 

P. MILIQUE

15/06/2016

ÉCLABOUSSURES

au magma présent de l'écriture,

 

ÉCLABOUSSURES



Elle hurle en silence son mal-être du moment.
Pas a l'endroit correct, et pas au bon moment,
Elle l'affirme et souffre bien sûr de la situation.

Si elle savait comme il aimerait alléger son tourment
Pour la désencombrer de ces réminiscences floues
Qui se bousculent et se chevauchent au cœur d'une zone
De vie trop sommaire qui, amoindrissant sa perception,
Sa sensibilité à vif et son regard évasif, et la confrontent
Sans ménagement à l'inattention de tout éclairage vital.

Il cherche pour la soulager des mots qui se refusent à lui.
Peut-être y parviendra-t-il en écrivant à l'encre d'amour.
Il refuse qu'elle s'éprouve triste, il ne veut pas qu'elle pleure,
Qu'elle se retrouve les paupières froissées de trop de larmes.
Il veut effacer sa peine et faire sourire des roses à ses lèvres.

Elle est évidente comme le soleil, et rayonnante comme lui.
Elle est cette inespérée, résurgence cosmique et ruisselante
Qui éclabousse tout l'alentour de son éblouissante lumière
Et génère cet élan féerique qui les projette au-devant d'eux.

P. MILIQUE

01/05/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CALAMITE DÉGRADANTE

5

 

Face à lui, les autres se retrouvent confrontés à l'urgence de mettre en mots ce manifeste incompréhensible et terriblement perturbant.


Les premiers mots gouttent donc, prennent peu à peu forme, et se risquent enfin à poser les questions essentielles.
Mais il est des vides et des creux terriblement prégnants en chacun de nous et, dans la saisissante plaidoirie laborieusement constituée, l'effroi bousculent et déséquilibrent le sens des phrases en suspend.
Et cela détermine un mauvais goût au cœur.
Âcre.
Humiliant.

Chacun possède en lui une dose variable de dureté et de pulsion criminelle.
A disséquer sans discontinuer les séquelles morbides de la folie observée chez les autres, il est aisé de comprendre la peur sans fard qu'elle inspire.

On ne peut donc que s'incliner devant une telle nécessité destructrice.
Tout comme on finira par admettre ce jusque-là flou et insensé devenu évidence:
Le suicide n'est toujours qu'une invérifiable somme de mystères opaques et d'interrogations abyssales et objectivement destructrices.
Mortelles.

(FIN)


P. MILIQUE

23/03/2016

INTERROGATION EXISTENTIELLE

INTERROGATION.jpeg

 

INTERROGATION EXISTENTIELLE

 

Réfléchissons! Que pourrait bien être

La définition la plus proche de l'être humain?

 

Elle pourrait se situer dans l'intransigeant besoin du mot juste

Et dans cette autre nécessité de dire ce qu'il éprouve.

 

L'Homme sait s'impliquer dans la création de sa propre réalité,

Et avoir l'intelligence de fabriquer d'autres concepts

Qui lui permettront d'accéder à la conscience du soi.

 

Cette capacité créatrice est à la base même d'un fondement

Exacerbé au sens du plaisir et du sentiment de la douleur

Grands préparateurs de confrontations aux conjonctures extrêmes.

 

Ainsi, l'être humain doit réhabiliter ses droits à la singularité

Car la valeur ajoutée ne peut naitre que de situations paradoxales

Génératrices de l'indispensable palette existentielle

Une fois le masque définitivement tombé.

 

Mais que pourrait donc être

La définition la plus proche

De ce qu'est l'être humain?

 

 

P. MILIQUE

02/11/2015

A EN PERDRE LE SOUFFLE 1

au magma présent de l'écriture,

 

A EN PERDRE LE SOUFFLE

1

Son corps, son organisme, son métabolisme
Tous se sont ligués en lassitude aujourd'hui
Pour l'affaiblir, pour l'anéantir. Pour l'annuler.

Il se sent vide d'ardeur, de dynamisme, de force.
Tout cela lui impose la réalité d'un défi démesuré,
Le confronte à l'abrupt consistance du présent,
Et jette une lumière indécente sur un itinéraire
Qui derrière les brumes se profile, long et accablant.

Il se doit de rassurer son aimée, il n'ait rien d'alarmant.
Il ne s'agit que des truismes triviaux au jour de chacun.

Car c'est bien ce qui lui fait monter la honte au front.
Comme il est indigné par son comportement ridicule!
Et pourtant il ose, enfantin, communiquer sur ce si peu.
Oser se lamenter auprès d'elle, elle qui est tant investit
De ce qu'elle est, qui met tout à profit pour l'ensoleiller,
Pour créer cette ample bulle d'amour où elle le tient serré.
Comme il se sent petit près d'elle, terne face à sa lumière!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

30/10/2015

L'AMPLITUDE DE MA LÂCHETÉ 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

L'AMPLITUDE DE MA LÂCHETÉ

2


Une fois l'onde passée, le liquide se referme.
Il y avait, il n'y aura plus. Quelle paix soudaine.

Alors, ça sert à quoi de méditer longtemps
Face aux remous tumultueux du Rhône,
Ou à la masse des psychotropes libérateurs?
L'idée d'une cessation totale et immédiate
Du pesant traitement vital qui est le mien
Me fait miroiter combien il est aisé d'en finir.

Ça sert à quoi d'y songer? A rien bien sûr!
A part à me confronter rudement
A l'âcre amplitude de ma lâcheté.

(FIN)

P. MILIQUE

19/10/2015

AU RÉCONFORT DE LA NUIT 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AU RÉCONFORT DE LA NUIT

2

Aussi affectionne-il de se confronter à la vacuité de certains mots résidant dans la périphérie proche et privilégiée de l'esprit. Il se plaît également à confronter les phrases courtes aux vagues répétées des changements et des ruptures de rythme. De là découle parfois l'enchaînement vif, la presque embardée, de mots vigoureux à la force d'évocation enfin révélée.

Libre face à son unique présence, il poursuit ses obsessions rebelles. Il murmure, en d'interminables rugissements, l'ampleur des désillusions et des révoltes qui saturent ses souvenirs. Lignes de fuite maladroites qui, au comble d'une profonde émotion, interrogent sur ses secrets évanouis.
Il arrive parfois que cela retienne sa plume. Le plus souvent non.

En arrêt sur le qui-vive, il ne peut rester bien longtemps dans l'attente et dans le doute. Artisan de l'imprévu, il s'assujettit à d'obsédantes questions: quel sens, en effet, donner à l'absence de sens? Quelle formule appliquer à l'informulable?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

14/09/2015

AURORE PASTEL 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AURORE PASTEL

2

L'enfant... Il ne reste plus qu'à tracer vos chemins jusqu'à lui.
Âme affamée et luminescente attirance pour l'enfant souhaité
S'abandonner sans retenue à la chaleur du présent à venir
Qui donne à rêver chaque aurore pastel qui en prolongera
La délicieuse perception d'une énergie offerte aux mers d'émotions.

Confort vital qui, de sourires en sourires, tissera l'essentiel en attente.
Dans le contentement de tendres regards échangés au fil de la douceur,
Dans la respiration apaisante d'une confiance éblouie d'échos fiévreux,
Dans la tendresse diffuse qui ensemence les visages de beauté absolu.

Voilà que dans l'univers infini se joue pour toujours l'inéluctable secret.

(FIN)


P. MILIQUE