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04/07/2013

AL BERTO: "FANTÔMES"

 

AL BERTO

"FANTÔMES"

Lu par Laurent Natrella

 

Al Berto est l'un des grands poètes portugais du XXe siècle , l'un des plus populaires aussi. Né en 1948 à Coïmbre, sous le nom d’Alberto Pidwell Tavares, le poète a passé son enfance à Sines (Alentejo), ville qu’il a évoqué dans Mar de Ceva (1968). D’abord étudiant aux Beaux-Arts, Al Berto a quitté le Portugal pour la Belgique. Il n’est revenu à Lisbonne qu’en 1975, ville où il est mort 22 ans plus tard en 1997. Al Berto était poète, peintre, libraire, rédacteur littéraire, traducteur. Il collabora à diverses revues et publia plusieurs recueils de poésie, influencés par Rimbaud et Genet, mais aussi par par les mouvements libertaires et par la génération beatnik américaine.


« Tandis que, dans une première phase, sa poésie descend aux enfers d´une jeunesse errante et marquée par un univers urbain souterrain, où l´excès s´exprime, par exemple, dans le champ d´expériences marginales, comme celle des drogues ou à travers un fort érotisme homosexuel, à partir des années 1980, apparaît toute la mélancolie nomade et désillusionnée de quelqu´un qui nous donne un témoignage confessionnel, une sorte d´autobiographie émotive d´un homme qui semble progressivement entrer dans un spleen fait d´ennui et de solitude, mais aussi d´un narcissisme blessé qui l´entraîne à s´enfermer dans un cocon, où il s’abrite du monde extérieur en ayant recours à une écriture sereine et contemplative. » (L’Institut Camõens)

« Al Berto, né en 1948, est une figure emblématique de la poésie portugaise contemporaine. Son œuvre s'affirme explicitement comme héritière du romantisme et du symbolisme. Un classique, en somme. » (L’Escampette)


« J’habite Lisbonne, comme si j'habitais à la fin du monde, quelque part où seraient réunis des vestiges de toute l'Europe. À chaque coin de rue, je trouve des morceaux d'autres villes, d'autres corps d'autres voyages. Ici, il est encore possible d'imaginer une histoire et de 1a vivre; ou de rester 1à, immobile, à regarder le fleuve, à feindre que le temps et l'Europe n'existent pas - et probablement Lisbonne non plus. » (l’auteur)

Son œuvre a été traduite en français par celui qui fut son ami, Michel Chandeigne et publié par les éditions L’Escampette.


Parmi ses publications:

 Le Livre des retours  (L'Escampette, 2004)

Trois nouvelles de la mémoire des Indes (L’Escampette, 2001)

Jardin d’incendie ( L’Escampette, 2000)

Lumineux noyé (L’Escampette, 1998)

La secrète Vie des images (L’Escampette, 1996)

La Peur et les Signes (L’Escampette, 1993)

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