27/09/2012
GRAINS D’OR
GRAINS D’OR
C’est le jeu du matin qui se pare d’ordinaire.
Il faut, c’est irrépressible, que je me fasse un bonheur.
Se prend alors la lumineuse habitude d’un jour
A nouveau rompu, dans lequel je me réfugie.
Il est sage et bon d’écrire pour se distraire
Et faire comme s’il faisait clair.
Ne pouvoir se priver de dire,
Remarquer un fait, noter une coïncidence et consentir à penser.
Petites bêtes inutiles sur le papier, traces éternelles d’expériences
Qui n’expérimentent déjà plus rien.
L’individu n’est qu’une somme d’individus condamnés à vivre l’invisible présence.
Sensation rassurante à se retrouver avec facilité de l’autre côté du miroir.
C’est un acte commis avec toute mon âme.
Sentiment bien connu dans la résonance prolongée du langage
Quand ce n’est plus l’écriture mais la chose vivante elle-même qui palpite et gémit,
– Peut-être la seule chose qui ne soit jamais venu de moi --
Et pleure son âme, en saignant des larmes de mots.
Faut-il vraiment léguer aux autres cet intime fatras,
Tout détruire ou tout garder,
Préserver, enfin gravés, les grains d’or du passé?
P. MILIQUE
10:41 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, grain d'or, le jeu du matin, se parer d'ordinaire, irrépressible, se faire un bonheur de, lumineuse habitude, rompre, rupture, se réfugier, sagesse, se distraire, faire comme si, faire clair, se priver, dictionnaire, remarquer un fait, conïncidence, consentir, penser, petite bête inutile, sur le papier, trace éternelle, expérience, expérimentation, individu, somme d'efforts, condamné à vivre, présence invisible, sensation rassurante, se retrouver, avec une grande facilité, de l'autre côté du miroir, commettre un acte délictueux, âme, sentiment bien connu, résonance prolongée, langage