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26/10/2017

COMBAT CRÉPUSCULAIRE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

COMBAT CRÉPUSCULAIRE

3

 

Sa silhouette mince, maigre, aux épaules étriquées,

Ses yeux vidés, lueur d'animal traqué dans le regard.

Tel est l'ultime souvenir qu'il gardera toujours de lui.

Avec, plus tard, comme un cauchemar, ce drap blanc

Jeté comme une bâche opaque jetée sur sa propre vie,

Sur son cœur déserté de ses étoiles devenues vacillantes.

L'émotion s'est levée en lui comme une onde brûlante

Où s'entremêlent la tendresse, l'indignité et le remord.

 

Il va se réfugier au profond du souvenir de lui,

Pénétrer la mémoire du père, la sienne désormais,

Pour relayer sa solitude, pour relever son silence.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

25/06/2017

PENSÉE MOUVANTE

au magma présent de l'écriture,

 

 

PENSÉE MOUVANTE

 

Essayer, essayer de nouveau,

Jusqu'à ce que vie s'ensuive.

 

Je m'efforce de soulager mes plaies,

A mon âme d'apporter des bienfaits,

Ma destinée la recouvrir d'aquarelle

Afin qu'un jour ma vie soit enfin belle.

 

Entendre le carillon tinter d'espace somptueux

La pensée mouvante qui s'extraie de l'obscur,

L'esprit s'infiltrant entre les strates d'émotion

D'un avenir radieux en boomerang qui revient.

 

P. MILIQUE

13/12/2016

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX 6

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX

6

 

Ainsi, lorsqu'on parle de la maladie, du versatile animal on ne voit plus soudain que l'infâme d'un crustacé aux intimidantes pinces disproportionnées par rapport au corps central, susceptible de déchiqueter et ronger les chairs qu'il parvient à accrocher.
L'image fait frémir.
Au vrai, elle est insoutenable.

Et pourtant, il me faut bien apprendre à le manipuler ce mot!
Parce que parvenir à le maîtriser c'est apprivoiser sa peur un peu.
La solution serait peut-être de le nommer différemment.
Je crois que j'en ai fini d'hésiter.
Changer la dénomination d'une chose permettra peut-être de l'altérer.
Peut-être cela autoriserait-il aussi d'établir, entre elle et moi, une sorte de langage plus intime, codé presque.
Et d'exclure de nos échanges tous ceux, indésirables, que tu n'aurais pas choisi toi-même de convier.
Faiblesse convenue visant à me cacher, me protéger.
Et ce faisant, à m'identifier à toi.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

05/04/2015

LA VIE EST UN TORRENT QUI CHARRIE DE LA BOUE

BOUE.jpg

 

LA VIE EST UN TORRENT QUI CHARRIE DE LA BOUE


La vie est un torrent
Qui charrie de la boue.
Un univers où chacun dans sa misère
est seul à cristalliser ses souffrances.
Où ne s'exprime plus que le langage du désenchantement.
Et c'est la lente descente dans un puits signifié en toile de fond de nos errances,
vieilles complices taciturnes,
Jusqu'à l'embrasement inévitable au magma fusionnel
de nos haines et de nos rancœurs.

Voilà où nous mène, dans le cauchemardesque suppôt de nuits
parfaitement glaçantes,
L'outrance souveraine d'autres néants qui nous attendent,
Royaumes racoleurs d'une déraison optimiste.
L'aile de la folie passe, attirante, dans une espèce de flirt aguicheur,
Nous entraînant dans un élan infini vers des passions indéfinies.

Puis vient le temps de la sagesse, de la distance et de la lucidité envers la vie.
Il y a comme un rejet du noir et même parfois rejet de l'azur qui peut encore être du noir.
Le rire qui n'était que celui du désespoir, peu à peu s'éclipse.
Pour laisser place à un sourire timide.

Entre Les ténèbres du noir et le premier frisson de lumière,
entre l'absence et la promesse d'une présence définitive cependant déjà évaporée,
apparaît la vérité d'une émotion.
Une émotion sublimée au contact d'amitiés éternellement fugitives
et d'enthousiasmes durablement éphémères.
Tout cela d'une richesse et d'une complexité exceptionnelles.

La vie est un torrent
Qui charrie de la boue.
Mais à savoir en capter les fragrances et les couleurs,
elle sait être d'une beauté confondante, nous invitant,
ultime privilège, dans les harmonies chatoyantes de son chant d'éblouissement.

Dès lors, dans la boue du torrent, seules les pépites respirent encore.

 

P. MILIQUE

09/12/2014

UN MAL PROVISOIRE 1

au magma présent de l'écriture,

 

UN MAL PROVISOIRE

1

 

C'est le début de l'errance et des rejets,

De ce temps ou la vie avait un sens

Et reflétait l'éternelle nouveauté de ce qui a lieu.


Cependant, la nostalgie n'est qu'un mal provisoire,

Une sorte de maladie du temps au langage subtil

Dont l'enjeu est d'affirmer à quel point l'immuable est précaire.

 

Elle transforme l'horizon en mémoire dénuée de souvenirs

La soumettant ainsi aux aléas coupables du hasard.

A certains moments, elle semble immotivée,

Mais ce sentiment de déchirure s'estompe vite

Tant elle paraît soluble dans les strates de l'espoir.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

27/11/2014

AILES D’ÉPHÉMÈRES

au magma présent de l'écriture,

 

AILES D’ÉPHÉMÈRES

Quand le langage hésite, incertain dans le temps,
Que la phrase reste en suspend, et nous avec
Pour glisser dans un mystérieux monde parallèle,
Étonnant parallèle à la vie, parallèle à la mort.

Les ressassements amers ne suffisent plus
Dans l'étonnement durable du non-maîtrisé
Qui donne, comme fière, sa langue en spectacle.

Lorsque vient l'attendu de nouvelles pensées,
Il est urgent d'ouvrir la fenêtre au chapitre des joies
Et de donner raison à ces oiseaux ailés d'éphémères.

Qu'ils lèvent une poussière d'or extrêmement légère
Nimbée du halo lumineux, exalté de preuves de vie,
Chants d'amour abandonnés à d'excessives ferveurs.

P. MILIQUE

22/11/2014

ARRÊT SUR LE PRESQUE RIEN

au magma présent de l'écriture,

 

ARRÊT SUR LE PRESQUE RIEN



Que se passe-t-il dans le suspendu d'une phrase?
Que devient-elle dans l'aride tendu du silence?
Qui succède à cet intriguant point d'interrogation?...

Arrêt sur le presque rien qu'on écrit sans vraiment l'écrire,
Pour tenter de comprendre le sens de cette étrange énergie
Qui fait que ce qu'on aurait pu espérer du bout de la plume
Ne peut plus être poursuivi par privation de raison d'être.

Écrire, c'est parfois côtoyer les ondes du silence,
C'est porter le confus du langage jusqu'à sa limite,
Le laisser s'égarer, devenir provocateur et aérien,
C'est éprouver, enfin, un ciel s’égayant de ses mots
Jusqu'à identifier les sibyllins points de suspension. ...

P. MILIQUE

24/07/2014

ERREUR CONFUSIONNELLE 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ERREUR CONFUSIONNELLE

3

 

Cette femme s'est révélée toute de duplicité, manichéenne.

La voilà retournée dans cet autre espace d'où elle venait.

Elle est redevenue ce quelle n'aurait jamais du cesser d'être.

Son beau visage a disparu comme s'il n'avait jamais été.

Le voilà fermé au cœur d'un silence qui ne répond plus qu'au vent.

Et le langage du silence est muet, nul besoin de mots pour le dire.

Cette femme s'est révélée toute de duplicité, manichéenne.

 

La Sagesse n'a aucune vocation à prendre racine dans le superficiel.
N'est pas Amour ce qui se laisse abusé par le premier sentiment venu.

(FIN)

 

P. MILIQUE

 

24/04/2014

COMPAGNON DE PEU 1

au magma présent de l'écriture

 

COMPAGNON DE PEU

1

 

En matière d'alliance, l'académisme préconise la félicitation,

Mais il semble évident que cela revendique toute autre chose.

Car enfin, l'amour est tout à la fois si loin et si proche de nous!

C'est un sentiment rare et volatile, impalpable le plus souvent,

Que les plus jeunes, dans le langage qui est leur, dirait virtuel.

 

Il n'en est rien bien sûr, et s'il est sans doute à la portée de tous,

Il n'en est cependant pas moins le véritable compagnon de peu,

Tant il est fragile, évanescent, en même temps qu'existence vive.

 

Pourquoi ne pas souhaiter le bonheur à tous, puisqu'il s'agit de lui?

Ce bonheur qui pourrait être comparé à une partition qui ne serait

Faite que de moments inouïs et protégée d'intempestives fausses notes.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

02/03/2014

AILES D’ÉPHÉMÈRES

HALO.jpg

 

AILES D’ÉPHÉMÈRES

 

Quand le langage hésite dans le temps,

Que la phrase reste en suspend et nous avec

Pour glisser dans un mystérieux monde parallèle à la mort...

 

Les ressassements ne suffisent plus

Dans l’étonnant durable du non maîtrisé

Qui donne, comme fière, sa langue en spectacle.

 

Lorsque vient l’attendu festif de nouvelles pensées,

Il est urgent d’ouvrir la fenêtre au chapitre des joies

Et, de donner raison à ces oiseaux aux ailes d’éphémères.

 

Qu’ils lèvent donc une poussière d’or absolue et légère,

Exaltation nimbée du halo lumineux qui magnifie la vie

Comme ces chants d’amour oubliés aux ferveurs extrêmes.

 

P. MILIQUE

24/01/2014

JACK SPICER: "ET LE CŒUR SE BRISE..." SUIVI DE "BILLY THE KID JE T'AIME..."

 

JACK SPICER

 

"ET LE CŒUR SE BRISE..."

 

 

SUIVI DE

 

"BILLY THE KID JE T'AIME..."

 

 

 

Lus par Jérôme POULY

 

 

 

 

Références:

In "Billy the Kid" de  Jack SPICER

Traduction de Joseph GUGLIELMI

© Fourbis 1990

 

Jack Spicer est un poète américain né en Californie en 1925 et mort en 1965. Son œuvre (Billy the Kid, 1959 ; le Chef du village jusqu'à l'éther, 1962 ; Langage, 1965 ; le Livre des poèmes pour magazines, 1966), proche de la Renaissance de San Francisco, mais en marge du mouvement beat, allie une recherche formelle très innovante fondée sur une théorie de la dictée et de l'improvisation à la conviction que le poète, en agissant sur le langage, joue un rôle politique et social fondamental.

 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

Prise de son Djaisan Taouss

Montage Anne-Laure Chanel

23/01/2014

JACK SPICER: "NUAGE DE CRIQUETS" SUIVI DE "DU FOND DE LA POÉSIE" Lus par Jérôme POULY

 

JACK SPICER

 

"NUAGE DE CRIQUETS"

 

SUIVI DE

"DU FOND DE LA POÉSIE"

 

Lus par Jérôme POULY

 

 

 

Références:

In "Billy the Kid" de  Jack SPICER

Traduction de Joseph GUGLIELMI

© Fourbis 1990

 

Jack Spicer est un poète américain né en Californie en 1925 et mort en 1965. Son œuvre (Billy the Kid, 1959 ; le Chef du village jusqu'à l'éther, 1962 ; Langage, 1965 ; le Livre des poèmes pour magazines, 1966), proche de la Renaissance de San Francisco, mais en marge du mouvement beat, allie une recherche formelle très innovante fondée sur une théorie de la dictée et de l'improvisation à la conviction que le poète, en agissant sur le langage, joue un rôle politique et social fondamental.

 

Poèmes choisis par Lorette Nobécourt

Prise de son Djaisan Taouss

Montage Anne-Laure Chanel