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A l'attention des multiples lecteursqui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire. Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
ORPHELIN DE SA FILLE 5
C'était sans compter les hoquets de la vie qui jamais ne repoussent l'opportunité d'autres possibles.
A force de flirter avec trop de négligence sur le flot des jours, on finit par se heurter, c'est inévitable, au réel absolu.
A force de prétendre vivre ainsi déconnecté, presque comme par inadvertance, tout devient plus confus, plus hésitant.
Il se brûle en effet à la braise de l'aveuglant immédiat, là où il ne parvient plus à se déserter pour se rendre simplement réceptif à l'onde de ce qui est.
Et c'est le vacillement fatal des espérances.
A cause d'une intense fragilité émotionnelle, dont ils connaissent tous les deux la source, le chemin emprunté à l'origine devient soudain chaotique et ne s'effectue plus, désormais, qu'au rythme saccadé du désordre.
"La presse : vous êtes candidate à la présidence de la France?
La candidate : la onzième candidate.
La presse : vous avez trois minutes et 14 secondes pour décliner votre projet!
La candidate : c’est très généreux de votre part!
La presse : première question avez-vous une solution pour résoudre le problème du chômage?
La candidate : pour le chômage et dans l’état actuel, il n’y a pas l’ombre d’une solution objective… et on vous ment si on prétend le contraire. Si l’on réduit le chômage ici c’est qu’on l’a déplacé ailleurs… si on le fait disparaître là, il réapparaîtra là-bas.
La presse : vous voulez dire qu’il est objectivement insoluble ?
La candidate: objectivement OUI. Maintenant et subjectivement, on peut toujours espérer une mutation profonde des mentalités pour apprendre à voir les choses autrement… en cessant par exemple de sacraliser le travail. Et en se disant qu’il n’y aura plus jamais de travail pour tout le monde!
La presse : mais rien n’est concevable sans le travail.
La candidate : il y a l’activité. Pour chacun il s’agit de faire quelque chose. Deux sortes d’activités: une activité transcendante que les grecs appelaient “Poesis” et qui consiste à produire une œuvre extérieure à soi. Les réponses que j’ai sous les yeux par exemple! Et la Praxis, une activité immanente qui consiste à produire une œuvre intérieure à soi comme danser, chanter ou s’engager…comme je le fais! Bougez et éliminez toutes sortes de préjugés, vous finirez par vous y retrouver… entier… et pas demi-écrémé!
La presse : et notre pouvoir d’achat ?
La candidate : à l’heure de la crise, c’est le rachat qui pose le plus de problèmes. Pour les riches, comme pour les pauvres, le rachat est hors de prix! Autrement dit, nous sommes tous responsables et coupables… les uns pour avoir laissé les autres prospérer à leurs dépens et les autres pour avoir laissé les uns désespérer plus que de raison!
La presse : vous éludez encore une fois la question du pouvoir d’achat ?
La candidate : parce qu’elle est mal fichue. Dites moi en quoi c’est un pouvoir et je vous dirai ce que ça peut vous procurer. Le pouvoir d’achat est un présupposé consumériste qui assimile l’être et l’avoir et nos têtes de mules au cumul et à ceux qui accumulent. Quand l’offre est excessivement artificielle, la demande n’est plus du tout naturelle. Parlez-moi plutôt de désirs naturels et nécessaires. Tout le reste est déficitaire!
La presse : Comment allez-vous stimuler la croissance ?
La candidate : vous me rappelez les souris de Pavlov et la psychologie des alcôves. Tant que notre stimulus est exclusivement d’ordre financier, nous réagirons toujours mal et notre croissance dépendra du marché planétaire. Il va falloir revoir nos paramètres et considérer que seul l’homme peut être la mesure de toutes choses et non l’inverse.
La presse : vous voulez vous aussi moraliser le capitalisme ?
La candidate : non, je n’ai jamais rêvé d’un cercle carré ! Je veux dire que si ça ne tourne pas rond pour tout le monde, ça ne tournera rond pour personne. Le capitalisme est indépassable… parce qu’au cœur de l’homme l’avidité n’est pas effaçable!
La presse : c’est plutôt tragique, ce degré zéro de l’espérance ?
La candidate : détrompez-vous, ce degré zéro de l’espérance est juste ce qu’il nous faut pour exceller en matière politique…. ou programmatique. Seule la désespérance peut aujourd’hui rassembler toutes les sensibilités…
La presse : c’est la fameuse égalité des chances ?
La candidate : ne m’en parlez pas. La nature est élitiste. La culture est élitiste. La raison est élitiste. Le cœur est élitiste. Et le hasard ne fait pas bien les choses. Comme si certains étaient nés pour le bonheur et que d’autres en étaient exclus… le plus grand nombre oscille entre ces deux extrêmes parce que le peuple a toujours eu le cul entre deux chaises!
La presse : que faire ?
La candidate : changer de destin… c’est le point de départ de mon combat: penser, agir et sentir à contre-courant.
La presse : c’est à dire ?
La candidate : ne jamais se détourner de son intérêt pour l’universel… Car il ne nous suffit pas d’empêcher notre voisin de courber l’échine, si on ne se soucie pas des conditions de travail d’un chinois en Chine! Il en va de notre liberté…
La presse : qu’est-ce que la liberté ?
La candidate : tout ce qu’on arrache aux mains de la nécessité.
La presse : savez-vous pourquoi je ne voterai pas pour vous ?"
La presse : vous êtes candidate à la présidence de la France?
La candidate : la onzième candidate.
La presse : vous avez trois minutes et 14 secondes pour décliner votre projet!
La candidate : c’est très généreux de votre part!
La presse : première question avez-vous une solution pour résoudre le problème du chômage?
La candidate : pour le chômage et dans l’état actuel, il n’y a pas l’ombre d’une solution objective… et on vous ment si on prétend le contraire. Si l’on réduit le chômage ici c’est qu’on l’a déplacé ailleurs… si on le fait disparaître là, il réapparaîtra là-bas.
La presse : vous voulez dire qu’il est objectivement insoluble ?
La candidate: objectivement OUI. Maintenant et subjectivement, on peut toujours espérer une mutation profonde des mentalités pour apprendre à voir les choses autrement… en cessant par exemple de sacraliser le travail. Et en se disant qu’il n’y aura plus jamais de travail pour tout le monde!
La presse : mais rien n’est concevable sans le travail.
La candidate : il y a l’activité. Pour chacun il s’agit de faire quelque chose. Deux sortes d’activités: une activité transcendante que les grecs appelaient “Poesis” et qui consiste à produire une œuvre extérieure à soi. Les réponses que j’ai sous les yeux par exemple! Et la Praxis, une activité immanente qui consiste à produire une œuvre intérieure à soi comme danser, chanter ou s’engager…comme je le fais! Bougez et éliminez toutes sortes de préjugés, vous finirez par vous y retrouver… entier… et pas demi-écrémé!
La presse : et notre pouvoir d’achat ?
La candidate : à l’heure de la crise, c’est le rachat qui pose le plus de problèmes. Pour les riches, comme pour les pauvres, le rachat est hors de prix! Autrement dit, nous sommes tous responsables et coupables… les uns pour avoir laissé les autres prospérer à leurs dépens et les autres pour avoir laissé les uns désespérer plus que de raison!
La presse : vous éludez encore une fois la question du pouvoir d’achat ?
La candidate : parce qu’elle est mal fichue. Dites moi en quoi c’est un pouvoir et je vous dirai ce que ça peut vous procurer. Le pouvoir d’achat est un présupposé consumériste qui assimile l’être et l’avoir et nos têtes de mules au cumul et à ceux qui accumulent. Quand l’offre est excessivement artificielle, la demande n’est plus du tout naturelle. Parlez-moi plutôt de désirs naturels et nécessaires. Tout le reste est déficitaire!
La presse : Comment allez-vous stimuler la croissance ?
La candidate : vous me rappelez les souris de Pavlov et la psychologie des alcôves. Tant que notre stimulus est exclusivement d’ordre financier, nous réagirons toujours mal et notre croissance dépendra du marché planétaire. Il va falloir revoir nos paramètres et considérer que seul l’homme peut être la mesure de toutes choses et non l’inverse.
La presse : vous voulez vous aussi moraliser le capitalisme ?
La candidate : non, je n’ai jamais rêvé d’un cercle carré ! Je veux dire que si ça ne tourne pas rond pour tout le monde, ça ne tournera rond pour personne. Le capitalisme est indépassable… parce qu’au cœur de l’homme l’avidité n’est pas effaçable!
La presse : c’est plutôt tragique, ce degré zéro de l’espérance ?
La candidate : détrompez-vous, ce degré zéro de l’espérance est juste ce qu’il nous faut pour exceller en matière politique…. ou programmatique. Seule la désespérance peut aujourd’hui rassembler toutes les sensibilités…
La presse : c’est la fameuse égalité des chances ?
La candidate : ne m’en parlez pas. La nature est élitiste. La culture est élitiste. La raison est élitiste. Le cœur est élitiste. Et le hasard ne fait pas bien les choses. Comme si certains étaient nés pour le bonheur et que d’autres en étaient exclus… le plus grand nombre oscille entre ces deux extrêmes parce que le peuple a toujours eu le cul entre deux chaises!
La presse : que faire ?
La candidate : changer de destin… c’est le point de départ de mon combat: penser, agir et sentir à contre-courant.
La presse : c’est à dire ?
La candidate : ne jamais se détourner de son intérêt pour l’universel… Car il ne nous suffit pas d’empêcher notre voisin de courber l’échine, si on ne se soucie pas des conditions de travail d’un chinois en Chine! Il en va de notre liberté…
La presse : qu’est-ce que la liberté ?
La candidate : tout ce qu’on arrache aux mains de la nécessité.
La presse : savez-vous pourquoi je ne voterai pas pour vous ?"