24/09/2012
L'ECRICULTURE
L'ECRICULTURE
L’écriture est une terre qu’il est malaisé de cultiver.
On laboure ainsi des kilomètres de mots, avant d’y trouver la récompense d’une improbable beauté, usant et abusant d’un enthousiasme austère certes, mais en même temps, incroyablement intense, avant qu’il ne s’impose comme le devoir fondamental de restaurer la saveur des mots souples ou tarabiscotés, afin de croiser au plus près du rayonnement suprême.
L’écriture peut être suspension provisoire d’un mouvement monotone, justification idéologique, ou bien encore, impulsion de révolte contre ses propres penchants.
Froide lumière d’une raison enlisée dans les sables mouvants d’une nuit interminable.
Elle doit être zone de contact, potentiel foyer de subversion.
Et découper en instantanés emblématiques, les messages allégoriques, les mélodies de nulle part.
Ce faisant, on la verra ainsi procéder à l’épuration agressive des changements de perspectives dans les aléas du devenir.
De sorte qu’elle parviendra à faire taire les rumeurs insidieuses, désespérément inexplicables, en accédant par intermittence à la face sereine de la solitude, là où s’estompent les brumes épaisses de l’exacte conscience.
P. MILIQUE
10:18 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, agriculture, malaisé, cultivateur, labourer, kilomètre, trouver récompense, improbable beauté, user et abuser, enthousisasme, austérité, incroyable, intensité, s'imposer, devoir de mémoire, fondamental, restauration, la saveur des mots, souplesse, phil collins, tarabiscoter, croiser au plus près, rayonnement, suprême, suspension provisoire, mouvement monotone, justification idéologique, impulsion, révolteses propres penchants, froideur, lumière, raisonnable, enlisé dans les sables mouvants, nuit interminable, zone de contact, potentialité, foyer de subversion, découper, instantané, emblématique, message allégorique, mélodie de nulle part, procéder à l'épuration, agressivité, changement de perspective, les aléas du devenir
Les commentaires sont fermés.