13/02/2016
FÉLIN POUR ELLE 10
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
FÉLIN POUR ELLE
10
Elle me confie si souvent l'actualité de ce combat qu'elle s'impose de livrer. Incroyable défi qu'elle s'offre à relever.
Je crois bien être le premier et, si j'osais le dire, le plus important de ses rares confidents.
Dans la fourmilière des motifs avancés s’exprime avec acuité ce qu'elle considère, peut-être, comme un acte de survie: redonner à son corps le destin qu'elle lui aura choisi, et non celui qu'il subit au quotidien.
Alors, elle fait front avec le plus implacable des pragmatismes et le plus problématique des gageures: celle qui nécessite le travail acharné de soi sur soi.
Il faut comprendre, le Chat, que la mise en ampleur d'un corps n'est le plus fréquemment qu'un artifice destiné à dissimuler les cicatrices destructrices. Ce faisant, on devient fragile et instable. Les colères réactives qui s'enchaînent ne sont même plus suffisantes pour colmater au mieux les afflictions. Le balancier intime n'oscille plus qu'entre inhibitions et angoisses. C'est une douloureuse aliénation qui s'insinue avec sournoisement au tréfonds de ce que l'on est. Et, fatalement, on en arrive à ne plus coïncider du tout avec ce que l'on sait de soi. Elle a...
Dis donc l'Ours, pourquoi te racontes-tu ainsi? On croirait bien que tu...
Ah ça y est, je viens de comprendre! Tu ne supporte plus ton volume toi non plus. Tu te perds dans les arguties ténébreuses de tes nuits amnésiques et tu voudrais bien entrevoir l'équilibre un jour. Tu n'en peux plus de ton mal de corps, de ta fatigue, de ton abattement. Mais, rassure-moi, es-tu bien sûr que ce n'est pas de toi-même dont tu souffres le plus, parce que...
Peut-être. Je ne sais pas. Nul, moi pas plus qu'un autre, ne peut prétendre détenir l'incontestable explication. Toutefois, je pense plutôt que....
Et puis ça suffit Eliott, ça n'a aucun sens! Tu as bien failli réussir. Il s'en est fallu de peu que je tombe dans ton piège grossier de félin extracteurs de mots. A n'en pas douter, la psychanalyse ou ses dérivés ne devaient pas t'être étrangers dans une de tes précédentes incarnations. En l'une ou l'autre de tes sept vies quoi!
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
15:00 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriturefélin, confier, soutenir actualiser, combat, imposer, livrer, incroyable, défi, offrande, relever, premier, oser le dire, rare, confident, fourmilière, motif, avance, extirper, acuité, considérer, acte de survie, redonner, corps, dstin, choisir, subir au quotidien, faire front, implacable, pragmatisme, problématique, gageure, nécessiter, travail, acharnement, soi, chat, mise, ampleur, fréquence, artifice, destinée, dissimuler, cicatrice, destruction, fragile, instable, colère, réactive, enchaîner, suffisance
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