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12/09/2016

UN AMOUR INACHEVÉ 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN AMOUR INACHEVÉ

3

 

Mais déjà le quotidien grince, gémit, et résonne de dissonances nouvelles.
Nos amoureux fébriles s'éprouvent progressivement comme désaccordés.
Le travail de décomposition du temps et la lente érosion qui en découle
Reflètent maintenant un impensable tendu de lassitude et de confusion.
De leur quotidien n'émanent plus qu’afféteries et plaisirs sporadiques.

Dès lors, l'univers ambiant devient de plus en plus conflictuels..
Ils sont ensemble certes, mais seuls parce que terriblement distants.
Ils ne le savent pas encore mais ils sont déjà en route pour le désastre.
Cette accablante révélation leur fait conscientiser l'irrémédiable.

(A SUITE...)

 

P. MILIQUE

15/08/2016

HIDEUX MATIN

au magma présent de l'écriture,

 

HIDEUX MATIN

Hideux matin à lutter contre soi
A tricher, à user de subterfuges,
Pour ne pas être incité à rejoindre
Sa future galaxie cendrée sans passé.

C'est le travail d'une attention obstinée
A ne pas se concéder l'obscure douleur
Qui l'a projeté dans cette ébène solitude
Où son cœur se frappe avec insistance
Comme le fait un oiseau fortement épuisé
Contre l'informulé morne de sa propre vie.

P. MILIQUE

13/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 10

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

10

 

Elle me confie si souvent l'actualité de ce combat qu'elle s'impose de livrer. Incroyable défi qu'elle s'offre à relever.


Je crois bien être le premier et, si j'osais le dire, le plus important de ses rares confidents.

Dans la fourmilière des motifs avancés s’exprime avec acuité ce qu'elle considère, peut-être, comme un acte de survie: redonner à son corps le destin qu'elle lui aura choisi, et non celui qu'il subit au quotidien.

Alors, elle fait front avec le plus implacable des pragmatismes et le plus problématique des gageures: celle qui nécessite le travail acharné de soi sur soi.


Il faut comprendre, le Chat, que la mise en ampleur d'un corps n'est le plus fréquemment qu'un artifice destiné à dissimuler les cicatrices destructrices. Ce faisant, on devient fragile et instable. Les colères réactives qui s'enchaînent ne sont même plus suffisantes pour colmater au mieux les afflictions. Le balancier intime n'oscille plus qu'entre inhibitions et angoisses. C'est une douloureuse aliénation qui s'insinue avec sournoisement au tréfonds de ce que l'on est. Et, fatalement, on en arrive à ne plus coïncider du tout avec ce que l'on sait de soi. Elle a...


Dis donc l'Ours, pourquoi te racontes-tu ainsi? On croirait bien que tu...

Ah ça y est, je viens de comprendre! Tu ne supporte plus ton volume toi non plus. Tu te perds dans les arguties ténébreuses de tes nuits amnésiques et tu voudrais bien entrevoir l'équilibre un jour. Tu n'en peux plus de ton mal de corps, de ta fatigue, de ton abattement. Mais, rassure-moi, es-tu bien sûr que ce n'est pas de toi-même dont tu souffres le plus, parce que...


Peut-être. Je ne sais pas. Nul, moi pas plus qu'un autre, ne peut prétendre détenir l'incontestable explication. Toutefois, je pense plutôt que....

Et puis ça suffit Eliott, ça n'a aucun sens! Tu as bien failli réussir. Il s'en est fallu de peu que je tombe dans ton piège grossier de félin extracteurs de mots. A n'en pas douter, la psychanalyse ou ses dérivés ne devaient pas t'être étrangers dans une de tes précédentes incarnations. En l'une ou l'autre de tes sept vies quoi!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

19/08/2015

EN ROUTE POUR L'INEXORABLE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

EN ROUTE POUR L'INEXORABLE

2

Bientôt, les dégradations naturelles, parce que biologiques, occasionnées par le temps, entament leur lent travail de modifications et affichent, non sans ostentation, le désastre en cours. Parce que d'autorité il s'empare du corps, nous obligeant à accepter peu à peu le fait qu'il ne peut plus qu'arborer  sur lui que de grotesques déguisements d'existence. Et ce, même si on constate qu'autour de nous, chaque différence affinée finit par se ressembler, l'inévitable sédimentation du monde en marche se proclame déjà en inquiétantes strates catastrophiques.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

20/07/2015

TRAUMATISME CONSIDÉRABLE 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

TRAUMATISME CONSIDÉRABLE

4

Dans le feutré de là-bas j'aimerais être auprès d'elle
Et savoir la soutenir, la réconforter de mots,
De gestes affectueux où simplement de regards.
Lui faire un berceau de mes bras, lui confirmer
Qu'il faut parfois beaucoup de temps, de paroles,
De recul, pour revisiter la magnificence de la vie
Inexorablement écornée par le manque du père.

D'ordinaire elle m'écoute avec attention, paisible.
Je pressens qu'il en sera de même cette fois encore,
Car elle possède l'indispensable potentiel nécessaire
Pour effectuer ce travail sur elle et qui lui est imposé.

L'aube neuve se lèvera au premier éclat de rire revenu.

(FIN)

P. MILIQUE

11/06/2015

AMOUR FILIAL 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AMOUR FILIAL

2

Il y a ces mots d'avant l'évocation de la détestation du Père
Qui précisent à cœur tout l'amour que tu éprouves pour lui.
Parce que c'est bien d'amour dont évidemment il s'agit,
Celui-là même qu'il ressent forcément à ton encontre.
Mais c'est difficile les relations filiales affectives que les dire...
Car elles naissent souvent d'un égoïsme superbe et exacerbé.
Alors le Père pour le bien de son fils, il en est plus que persuadé,
S'affranchit de toute velléité de sentimentalité excessive.
Il exige de toi du travail parce qu'il t'imagine tout dévorer.
Pour lui, c'est l'indispensable pour toute progression de vie.
Conçoit-il le mal que ses désirs t'infligent? L'ignore-il tant?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

14/07/2014

COMME SE FERME UNE FLEUR

au magma présent de l'écriture,

 

COMME SE FERME UNE FLEUR

 

De son obscur travail de laborantin de l'écrit

Naît parfois un texte dur, coriace et réticent

A se laisser déchiffrer sans en payer le prix.

 

L'absence constante de repères

Entre le presque réel et l'imaginaire

Qui s'entrelacent dans la mémoire

Trouble l'intime de notre interprétation

Avant que le propos s'affirme de force.

 

Le réseau effervescent et complexe des mots

Qui frémissent déjà dans l'impatience de dire

Se répand dans les recoins inexplorés de la sensation.

 

Le texte s'ouvre béant et se ferme comme une fleur

Nous embarquant dans un tourbillon frénétique et musical,

Porteur de tant d'émotions excédées de beauté,

Que la tristesse elle-même se découvre bonheur

Comme peut l'être un rêve aux balbutiements du réveil.

 

P. MILIQUE

07/03/2014

IL PLEUT DES REGARDS SOURDS

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IL PLEUT DES REGARDS SOURDS

 

Dans l'incessant travail de mon non-être,

Les éléments mouvants du cauchemar dérivent.

 

Visions tumultueuses et prémonitoires

Jusqu'à perdre toute trace de vraisemblance.

 

A l'intime de ce lourd martèlement de l'âme,

Perlent sur mon cœur des quartz de vie.

 

Sur le pavé en jachère une flamme s'envole

Et, aux vibrations immédiates de la sensibilité,

La lumière indécise ternit la fraîcheur.

 

Le silence est trop dense,

Il pleut des regards sourds.

Et chaque goutte de cette pluie d'automne

Chaque feuille qui tombe est l'une de mes larmes

Dans cet océan de plénitude dévastée

Maintenant que nous ne savons plus

Qui de nous deux est l'autre !

 

Alors, dans l'écho assourdissant de ce murmure,

J'entends nos corps frissonner de nos plaies...

 

Il pleut dès que je ne t'aime plus,

Redis-moi les mots qui brûlent,

Je suis si vieux de toi mon amour !

Obligeons, dans l'éperdue recherche des traits perdus,

L'incandescent soleil à redevenir jaloux de notre secret !

 

P. MILIQUE

28/02/2014

LAURENT POITRENAUX, LA VOIX INTERIEURE...

 

LAURENT POITRENAUX,

LA VOIX INTERIEURE
  Éloge du comédien traversé par le texte

(3’20’’)
« C'EST LES AUTEURS, TES VOIX, C'EST DU PAPIER»

 

Rencontré au festival d'Avignon, Laurent Poitrenaux a beaucoup travaillé avec Ludovic Lagarde et Olivier Cadiot. Grand maître du monologue intense, il cite de mémoire et d'une traite un texte magnifique d'Olivier Cadiot sur les voix intérieures qui nous hantent. En 2014, il jouera dans "la Chambre bleue", adaptation du roman de Simenon par Mathieu Amalric. Sur ARTE Radio il faisait un excellent Alain Duhamel dans "le Grand Soir" d'Alexandre Gamelin.

 

Enregistrement: juillet 11
Mise en ondes & mix : Samuel Hirsch
Réalisation : Delphine Saltel

31/12/2013

HIDEUX MATIN

au magma présent de l'écriture,

 

HIDEUX MATIN

 

Hideux matin à lutter contre soi,

A tricher, à user de subterfuges

Pour ne pas être tenté de rejoindre

Sa future galaxie de cendres sans passé.

 

C’est le travail d’une application obstinée

A ne pas savoir l’obscure douleur

Qui l’a jeté dans cette noire solitude

Où son cœur se cogne avec persistance,

Comme le fait un oiseau gravement épuisé

Contre l’informulé sans néant de sa propre vie.

 

P. MILIQUE

21/12/2013

BALBUTIEMENT NÉCROSÉ

crepuscule.jpg

 

 

BALBUTIEMENT NÉCROSÉ

 

Un lent travail s'accomplit, très diffus, à peine formulé,

Au décalage très peu perceptible d'un glissement

Dans l'espace homogène de cette déraison

Fruit résiduel d'un passé qu'on voudrait oublier.

 

Blême désolation, primitive déchéance

A se soustraire au pénible sentiment

Qui courtise la solitude et le secret

D'une signification essentielle au murmure trompeur,

Ténèbres fixes et persistantes au regard assombri.

 

Comment savoir ce qui se trame au-dedans

D'une rapide flambée de la peur attisée au temps de vie,

D'un amour vacillant qui brasille à petit feu,

De ce feu même, désormais, en cours d'extinction?

 

Il faudrait avoir de l'indulgence pour la fragilité humaine!

 

C'est juste un morceau de soir qui tombe

Obscurcissement progressif et momentané d'un soleil

Offrant la splendeur nocturne des matins suspendus.

 

On entend bien le bruit flamboyant du temps

Dans la nécrose balbutiée des trilles arrachées

A l'après immédiat de l'instant qui vieillit.

 

Et je me vois décliner au froncé de tes yeux

Qui affirment, noircis de cendres de cœur ou bien de déraison,

L'inexistence certaine d'une autre issue que celle envisagée.

 

P. MILIQUE

18/09/2013

SI NOUS VIVIONS EN 1913: LE SERVICE MILITAIRE

 

SI NOUS VIVIONS EN 1913

LE SERVICE MILITAIRE

 

Suite des questions politiques au début du XXe siècle. Aujourd’hui, la conscription.

Antoine PROST préside la mission du centenaire de la première guerre mondiale, dont France Inter est partenaire.


Le service militaire a aujourd’hui disparu. En 1913, c’était une institution majeure de notre société. Cette année là sa durée fût portée de deux à trois ans…. Aujourd’hui les adolescents deviennent des hommes au terme d’une longue évolution qui les fait passer progressivement de leur famille et des études à l’autonomie et au travail….