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06/06/2016

UN AILLEURS TRANQUILLE

au magma présent de l'écriture,

 

UN AILLEURS TRANQUILLE



Moi qui me donne tant de mal pour être cet ours revêche
Qui ôte à tout un chacun jusqu'à l'envie de l'approcher,
Me voilà transformé, par l'exquise élégance de son regard,
En chouette même pas menaçante et presque sympathique.

Moi qui imaginait avoir multiplié toutes les précautions!
C'est à vous détourner définitivement de chaque tentative
De s'affirmer être un jour ce qu'on ne sera jamais tout à fait.

Il reste que l'emploi de la métaphore animale semble justifiée,
Dans la mesure où elle implique la rétraction, le retranchement,
Parfois par simple crainte d'être, trop agressé et de toutes façons,
Possiblement blessé par les coutumes étranges de mes congénères.

Oui, ce retrait-là dans la presque désertification nocturne
Peut être interprété comme la révélation d’une insuffisance.
Mais cette faiblesse décelée s'affirme comme la seule solution
De se protéger un tant soit peu des graves blessures suscitées
Par une fraction majoritaire de la communauté diurne,
Persuadé que je suis que, plus humaine, la nuit épanouit.

P. MILIQUE

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