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01/09/2017

TES MOTS

au magma présent de l'écriture,

 

 

TES MOTS

 

Il y a tes mots, aujourd'hui mon seul moyen de me cerner.

Tes mots qui m'enjoignent de cesser de me complaire dans la non-vie, de subir un temps arrêté qui n'existe pas.
Et de le dédaigner.

 

Il y a tes mots qui me recommandent de cesser de fréquenter le long tunnel de mes noires pensées et de me vautrer avec une complaisance obscène au cœur de mes zones d'ombre.
Tes mots qui me reprochent de m'effriter avers le moindre obstacle, et ceux qui tancent ma faiblesse face à la puissance de la désespérance et des frustrations trop violemment destructrices.

 

Tes mots sont si forts, qu'ils me conjurent de ne plus accepter de vivre dans la brume mauvaise du regard des autres.

 

 

P. MILIQUE

14/08/2017

UN FORMIDABLE OUTIL 2

STYLO PLUME.jpg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

TES MOTS SONT DES ÉTOILES

2

 

Puis, dans une symphonie de mots simples ou complexes, parfois envoûtants, dire l'immensité du toujours mais pour autant jamais pareils.

Tout n'est pas toujours aussi simple, il faut le dire.

 

Il arrive que l'écriture se révèle hâtive.

Certaines fois, elle l'est beaucoup trop, ce qui la rend particulièrement maladroite et embarrassée.

Elle peut aussi, à utiliser ainsi les mots sans discernement, à surcharger la page de calembours calamiteux et de métaphores acrobatiques, à célébrer sans discontinuer d'insupportables trouvailles narcissiques, délivrer des textes aussi navrants qu'insipides.

Et, au final, avoir les plus grandes difficultés à en dissimuler de manière suffisante, l’extraordinaire médiocrité du message porté.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE



17/06/2017

DES LENDEMAINS QUI DÉCHANTENT 8

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



DES LENDEMAINS QUI DÉCHANTENT

8

 

Le jeune, pour sa part, est las de ce chaos permanent dans lequel chaque début d'idée se coagule immédiatement en croûte épaisse et infréquentable.

Le plus difficile pour lui réside, sans doute, en cette conscience floue qu'il ressent de l'obligation de vivre.

Alors, il continue le chemin sur lequel le destin l'a un jour jeté.

Il persiste donc à progresser sans illusions ni repères.
Mais par malheur, tout cela reste tributaire d'une vie corrodée qui ne repose plus désormais que sur des fondations malades et marécageuses.

 

L'homme a accompagné du mieux qu'il a pu, de moins le pense-t-il, l'enfance de l'enfant.

Il doute cependant de la réelle validité de son attitude.

Aussi s'interroge-t-l?
A-t-il vraiment su mettre en place l'indispensable main de fer avec juste ce qu'il faut de gant de velours?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

05/05/2017

RALENTI

au magma présent de l'écriture,

 

 

RALENTI

 

Vaste espace-hospice

Gravats de solitude

 

Fins grelots silencieux

Attachés aux grabats.

 

Le temps se mesure

En années-couloir,

 

En kilo-marches

Le poids d'une vie.

 

P. MILIQUE

23/03/2017

LE RIRE CLAQUE COMME UNE GIFLE...

rire.jpeg

 

LE RIRE CLAQUE COMME UNE GIFLE...


Le rire claque comme une gifle...
Et relègue tous mes codes si rigidement définis
Au rang d'accessoires désuets.

Je suis homme de soleil et de nuit.
Je suis homme limité,
Repoussant aveuglément l'échéance
Au-delà des bornes du possible
Sans jamais atteindre les lieux extrêmes de l'excès.
Oscillation perpétuelle entre ombre et lumière.
Refus et embrasement.
Avec la capacité quand même
De percevoir à nouveau l'amitié du temps.

Le rire claque comme une gifle...
Dans l'impalpable hésitation de l'absence.
C'est toujours une souffrance sans nom
Que de vivre dans l'appréhension de ses faiblesses,
De chercher des étincelles entre les mots
Dans l'irrémédiable conscience de leurs mystères.
Et croire en leur pouvoir total
Au moment où ils favorisent l'irruption du merveilleux,
Et qu'ils deviennent simplement colporteurs de bonheur,
Diffuseurs d'embrasements
Dans l'évidence d'un feu qui couve sous la glace,
Le regard fixé sur la ligne céruléenne de ma rêverie.

Le rire claque comme une gifle...
Et c'est la décomposition progressive
D'un destin pourtant librement assumé.
Le poids de la déchéance me prive
Des délices jouissifs du repentir.
Ma difficulté d'être séjourne dans un vide central,
Parangon de mes ombres d'antan,
Et je sombre dans le drame prédateur de mes illusions
Au sein de mon désespoir,
Dans l'impossible reconquête
Des paradis de l'enfance et de l'innocence perdues.

Le rire claque comme une gifle...
Brûlure incroyablement douloureuse.

 

P. MILIQUE

21/12/2016

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX 14

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX

14

 

Il m'apparaît toutefois clair que je suis loin d'être aussi fort que je m'applique à te le laisser croire.
Saurais-je te parler lorsque tu ne fera plus que pleurer et te révolter?


Dans les répercussions extrêmes induites par la maladie, les paroles comme les silences se parent parfois de valeurs différentes.
Tout simplement parce qu'il n'est pas d'attitudes ni de réponses toutes prêtes.


Nous sommes tous frères d'incertitude, je suis cependant certain que dire qu'il nous arrive parfois de ne pouvoir nous retenir de pleurer, ou montrer que l'on est soi-même fracassé et indigné par la maladie, n'est en aucun cas faire preuve de faiblesse.

Peut-être me faudrait-il me poser, et parler de mes peurs et de mes effrois.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

02/11/2016

VEULES FAIBLESSES 1

au magma présent de l'écriture,

 

VEULES FAIBLESSES

1


Ce matin je m'éprouve désolé, navré, coupable
De t’assommer avec mes dérisoires problèmes.
C'est une réalité que je me sens en permanence
Si ce n'est vraiment mal, tout au moins pas bien.
Fatigué, éreinté même, j'ai de plus en plus de mal
A supporter ces douleurs cycliques et vagabondes
Qui semblent parfois ne se déplacer d'un foyer
Que par simple envie d'aller se fixer en un autre.

Mais tout cela serait contrôlable si j'avais la tête
Et la volonté suffisamment solide et charpentée
Pour gérer ça comme l'homme que je devrais être.
Il est d'exact d'affirmer que c'est loin d'être le cas.

Je m'en veux terriblement de t'imposer
Sans cesse la longue litanie de mes bobos.
Pourquoi suis-je incapable de rester discret,
Évasif sur tout ce que mon esprit véhicule
De trop négatif, trop ordinaire, trop mesquin?

(A SUIVRE...)

P. MILIQUE

06/06/2016

UN AILLEURS TRANQUILLE

au magma présent de l'écriture,

 

UN AILLEURS TRANQUILLE



Moi qui me donne tant de mal pour être cet ours revêche
Qui ôte à tout un chacun jusqu'à l'envie de l'approcher,
Me voilà transformé, par l'exquise élégance de son regard,
En chouette même pas menaçante et presque sympathique.

Moi qui imaginait avoir multiplié toutes les précautions!
C'est à vous détourner définitivement de chaque tentative
De s'affirmer être un jour ce qu'on ne sera jamais tout à fait.

Il reste que l'emploi de la métaphore animale semble justifiée,
Dans la mesure où elle implique la rétraction, le retranchement,
Parfois par simple crainte d'être, trop agressé et de toutes façons,
Possiblement blessé par les coutumes étranges de mes congénères.

Oui, ce retrait-là dans la presque désertification nocturne
Peut être interprété comme la révélation d’une insuffisance.
Mais cette faiblesse décelée s'affirme comme la seule solution
De se protéger un tant soit peu des graves blessures suscitées
Par une fraction majoritaire de la communauté diurne,
Persuadé que je suis que, plus humaine, la nuit épanouit.

P. MILIQUE

02/03/2016

FÉLIN POUR ELLE 28

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

28

 

Ta complice et maîtresse Chrysalide est une femme, ce n'est pas à toi que je vais l'apprendre, éminemment atypique. Littéralement extra-ordinaire. Dans les marges infréquentées la vie, dans un premier temps, n'a pas été tendre envers elle. Malgré cela, elle a su s'extirper d'un redoutable chaos amoureux avec, à l'esprit, le refus rageur de ce qui la laisserait couler jusqu'à la glaciation. Une vie morne et grise, sans grandeur, sans relief et sans horizon. Grâce à l'immense force insoupçonnée blottie au cœur même de ses faiblesses, une flamme rebelle est parvenue à jaillir du sol mouvant. Éreintée de furieuses interrogations, il lui allait expulser sans ménagement la charge négative qui encombrait sa conscience.


Dis-donc l'Ours, tu fais dans la psychologie de comptoir maintenant? C’est pour le moins décevant. Mais mon pauvre vieux...


Ah s'il te plaît! Ne m'interromps pas veux-tu? Malpoli va! C'est sûrement pas comme ça que ta maîtresse t'a éduqué! Permets-moi au moins de terminer ce que j'avais commencé à dire. C'est bien toi qui est l'initiateur de ça, j'ai pas faux? Il ne fallait pas réclamer! Je poursuis donc. Et dans le silence s'il te plaît!

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

21/10/2015

MUTISME IRIDESCENT

au magma présent de l'écriture,

 

MUTISME IRIDESCENT

Au plus précieux d'un jour inusité,
Le repos s'exténue au vent du banal.

Une vie en forme de cœur se prend l'âme
Dans l'arc-en-ciel d'un silence convenu
Dont la seule faiblesse est la souffrance,
Non pas au statut de vague réminiscence,
Mais à celui d'une présence enfin décryptée.

P. MILIQUE

04/09/2015

QU'A-T-IL FAIT DE SES RÊVES 1

au magma présent de l'écriture,

 

QU'A-T-IL FAIT DE SES RÊVES

1

La délicate remise en ordre de son univers
Éclaire ses noirceurs pour éviter les malentendus.
De quel champ faut-il disparaître pour paraître à soi?

Qu'à-t-il fait de ses rêves?
Sa faiblesse récurrente l'avait entraîné
Vers de vastes contrées incertaines,
Vers certaines formes d'ennui et de médiocrités
Engendrés par la société contemporaine.
Système occidental qui égare les mécaniques
Intellectuelles sur les routes secondaires de la vie.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

30/08/2015

SOLILOQUE EN SOURDINE

au magma présent de l'écriture

 

SOLILOQUE EN SOURDINE



Notre vanité suffisante nous met des œillères
Faites pour nous dissimuler l'ardente certitude
Que la pétrification du temps ne peut subsister.
Aussi, personne n'aime être rejoint par son passé!

Les fissures qui blessent et animent les vies,
Paralysent les énergies et les ambitions qui,
Confrontées à nombre de situations complexes,
Ne sont plus en mesure de contrer l'injustifiable.

Tel est le soliloque en sourdine d'un déjà presque absent
Ayant coupé tous les petits liens qui le rattachent à la vie,
Mais qui refoulent par faiblesse l'idée même de dissolution.

Il se tient au proche élémentaire d'une improbable survie,
Où miroitera, il le sait, les derniers embrasés sur la lagune
D'une collectivité en déliquescence condamnée à se souvenir.

P. MILIQUE