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27/11/2017

ABSORPTION

au magma présent de l'écriture,

 

ABSORPTION

 

Il faut posséder un état de dextérité vraie

A la consentir ainsi au plus que nécessaire

Et restituer sans partage le rayonnement

Sous une forme tellement plus aboutie.

 

Mais les mots quotidiens restent trop abstraits,

Trop écrasants et trop désertés par la répartie,

Jusqu'à se retrancher dans l'impossible inertie

D'heures affreuses obstinément douloureuses.

 

P. MILIQUE

06/06/2016

UN AILLEURS TRANQUILLE

au magma présent de l'écriture,

 

UN AILLEURS TRANQUILLE



Moi qui me donne tant de mal pour être cet ours revêche
Qui ôte à tout un chacun jusqu'à l'envie de l'approcher,
Me voilà transformé, par l'exquise élégance de son regard,
En chouette même pas menaçante et presque sympathique.

Moi qui imaginait avoir multiplié toutes les précautions!
C'est à vous détourner définitivement de chaque tentative
De s'affirmer être un jour ce qu'on ne sera jamais tout à fait.

Il reste que l'emploi de la métaphore animale semble justifiée,
Dans la mesure où elle implique la rétraction, le retranchement,
Parfois par simple crainte d'être, trop agressé et de toutes façons,
Possiblement blessé par les coutumes étranges de mes congénères.

Oui, ce retrait-là dans la presque désertification nocturne
Peut être interprété comme la révélation d’une insuffisance.
Mais cette faiblesse décelée s'affirme comme la seule solution
De se protéger un tant soit peu des graves blessures suscitées
Par une fraction majoritaire de la communauté diurne,
Persuadé que je suis que, plus humaine, la nuit épanouit.

P. MILIQUE

04/12/2015

NAUFRAGE DE LA RÉALITÉ 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

NAUFRAGE DE LA RÉALITÉ

2

Grâce à cet inespéré-là, l'espoir ne m'abandonne pas,
Faisant de moi un être ni désespéré, ni subordonné.
Et même si nos existences sont désertées par l'imprévu,
Je ne peux que garder le sentiment d'une liberté sauvage
Attisée par les flammes de ses attirances préférentielles.
Mais je sais pouvoir m'affranchir de tout le fatras
Des nombreuses théories fumeuses qui m'habitent.

Il en est ainsi, et il ne saurait en être différemment,
Tant mes immuables et actives contorsions mentales
Engendrent une profusion de conceptions divergentes.
Et dans ce vaste espace d'incertitude, se développent
Sans discontinuer une foule de paradoxes ambigus
Nourris d'impuissances existentielles et pathétiques.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

20/02/2013

ÉLOIGNEMENT SALUTAIRE

PLUIE GLACIALE.jpeg

 

ÉLOIGNEMENT SALUTAIRE

 

Le désordre s'installe et le désert progresse

Qui donne corps à une ambiance lourde et pesante,

Univers implacable qui broie, étouffe et isole

Dans l'extrême accumulé d'une souffrance en colère.

 

Comment apprendre à progressivement s'éloigner de l'autre?

A échapper de ces bras de vie qui serrent trop fort?

Quelle part de soi doit on laisser à ceux qui restent?

 

Une pluie tenace, froide et déloyale,

Donne à entendre l'absence à venir

Qui se tait déjà avec une belle éloquence.

 

P. MILIQUE

02/05/2012

EXPERIENCES HALLUCINOGENES

HALLUCINOGENE.jpeg

 

EXPERIENCES HALLUCINOGENES



L'analyse ponctuelle s'acharne, à l'aune du présent,
A rimer vivement  les peurs et les pulsions qui engendrent
L’irrépressible besoin de maquiller la réalité.

Pour s'inventer d'autres pistes improbables,
Il a recours à l'action violente d'expériences hallucinogènes.

Tout l'espace de plénitude ainsi atteint
Irradie en continue d'un sourire magnifié
Et séduisant par ses contrastes et ses mystères.

La beauté et la complexité du monde artificiel émerveillent
De fulgurances, qui pourtant exposent déjà
En résonances les silences aiguisés en deux
Qui prospèrent et font écho dans l'aridité désertique.

Dans cette errance d'un blanc de parole
C'est à peine perceptible et même pas audible,
Cependant, il n'est pas de silence sans son contrefort le cri
Saturant la vérité intime qui le transperce inexorable
Jusqu'à ce que cette noire dérive soit brutalement interrompue
Pat le bruissement évocateur d'une espérance bientôt tuée.

P.  MILIQUE