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20/08/2012

CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE

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CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE

 

 

Ce n'est pas encore l'heure où le soir tombe,

C'est au contraire celle qui augmente le vécu.

 

Il arrive que l'envie s'éprouve prégnante

A se perdre ainsi dans des parenthèses éreintées.

Les jours s'entassent dans l'indifférence générale,

Tout semble vouloir demeurer mais tout passe toujours

Tandis que la violence démesurée de la réalité

Accable chaque jour un peu plus le pouls du monde.

 

Par bonheur, il y a dans l'âme des lucioles qui veillent

Et suggèrent d'user de toutes les ruses du vivant

Pour contrecarrer ces ans insidieux qui volent le futur.

Savoir que l'éternité est sans fin puisque le terme nous échappe

Est de fait une formidable exhortation à vivre l'exceptionnel !

 

Alors, avant que la morne habitude ne dissolve tout,

Et parce qu'il y a toujours de la place dans le cœur

Pour quelque chose d'immensément plus grand,

Il convient de s'intégrer à la braise du monde

Et de se projeter dans cette incroyable sarabande

Qui fait danser l'âme en attente les pas exaltés de la vie.

 

Cette exhortation aux saveurs enfantines a de quoi surprendre,

Mais l'enfance n'est pas une maladie dont on doit guérir vraiment !

Car c'est une certitude, ce n'est pas l'heure où le soir tombe

Mais bel et bien celle qui se missionne à augmenter le vécu.
Le merveilleux est toujours présent, tapi dans le banal,

Et me voilà devenu enfin assez fou pour atteindre la sagesse.

 

Entends, le vent caresse les arbres dans un chuchotis de feuilles,

Vois, et goûte la lumière qui s'épanouit en couleurs accumulées.

Peu à peu, une poussière d'or se blottit dans les bras du soleil,

Une nuée d'oiseaux taquins offre une chorale au sourire des choses

Tandis qu'une fanfare de cigales stridulantes exhorte à vivre,

Partout alentour, l'innocente dentelle des fleurs prend forme

Dans l'éclaté ivre et pétulant de leurs pétales arrogants

Exhalant un souffle lourd d'un parfum venu d'étoiles invisibles...

 

Qui dès lors oserait prétendre en toute conscience

Que la vie ne vaut pas la peine d'être vécu encore?

 

Il n'y a pas de vie sans vie dans la main épaisse du temps...

Elle exige juste de dilater sa part d'espace et d'infini

Et c'est l'aimer que de la conjuguer au présent jusqu'à toujours.

 

P. MILIQUE

18/05/2012

AVEC L'ENERGIE D'UNE VAGUE

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AVEC L'ENERGIE D'UNE VAGUE



Soudain animé d'un désir puissant,
Le poète, au plus profond de l'inattendu,
Retrouve dans les mots quelque chose de plus vaste.

Il aimerait savoir rester pudique et se voiler de timidité
Mais l'homme minuscule qu'il est, tout de fragilité,
N'est toujours, quoiqu'il fasse, que le reflet de sa pensée.

Alors, le fidèle miroir de son imaginaire
Plonge dans l'inspiration qui accoste à l'essentiel
Dans le déploiement nébuleux de cette allégorie.

Il conserve sans cesse en lui l'envie d'affronter
L'existence avec quelque chose de plus vaste,
Et d'exposer cette intériorité bouillonnante
Nourrie jour après jour de la simple attention à l'autre.

Avec l'énergie de la vague, la pensée s'énonce en bribes,
Premiers ressacs aboutis d'une vie en dérive
Dont la rédaction de nouveaux fragments
Le contraint à plonger dans l'inconnu des certitudes
D'éléments maintenant exposés à l'ultime lumière.

Strates démesurées chutant en des ténèbres-refuge
Dans l'ascendance qu'anxieux il interpelle
Telle une aube nouvelle éclairé d'un soleil infini.

P.  MILIQUE

25/04/2012

ENCHAÎNEMENT LEXICAL ET TENDANCIEUX.... XYLOPHONE

Cet Enchaînement Lexical a été composé en révérencieuse référence à cet inégalable Poète qu'est Eric Ducelier. Un maitre!

 

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 (Comme il s'agit – cela ne vous aura pas échappé – d'un enchaînement lexical, il conviendra de remonter le fil des archives pour consulter les précédentes lettres de l'alphabet nous ayant conduits, non sans une ostentatoire désinvolture, jusque là...)

 

XYLOPHONE

 

En premier lieu, il est nécessaire de préciser que certains exégètes obscurs et pointilleux prétendent que le xylophone se nomme ainsi pour l'unique raison d'avoir expressément sa place dans un très hypothétique Enchaînement Lexical et Tendancieux. Dont acte! Mais je me dois de répliquer à une si basse et ignominieuse insinuation que... c'est très exagéré.

 

Le silence restant le péril majeur de toute ambiance sonore, il est bon que puisse se produire l'improbable rencontre avec cet instrument atypique, tout à fait mélodieux pour peu que l'on sache en percuter les lames de bois de façon harmonieuse et inspirée avec les mailloches de bois appropriées.

 

Une envie quasi irrépressible de dormir pour repousser la fatigue psychique provoquée par de vilains rêves? Qu'à cela ne tienne: le xylophone est là, disponible pour établir l'indispensable apaisement recherché!

 

Langage sublime et frémissant de nostalgie amusée, fleuve épique et universel au discours bouleversant de musicalité, il est acoustiquement apte à ouvrir de nouveaux espaces sonores hors des sentiers battus et, de fait originaux parce que trop souvent inexplorés.

 

Le xylophone est vivant et d'une fraîcheur musicale comparable à celle des fleurs d'une prairie lorsque le printemps s'installe, ravive l'espérance, et provoque de frissonnantes émotions.


Enfin, tout en persistant à proposer tout ce qui vient d'être dit en préambule, il a cette authentique pudeur, incroyable d'intelligence et de folle culture, d'arracher l'auditeur à l'hostile difficulté d'une transition malaisée – dont nul ne saurait faire l'économie – en lui permettant de relier exquisément le W à l'Y à l'abri du plus intime en déroutant quelques regards appuyés, autrement dit, en l'installant à l'ombre fraîche et cristalline de certains yeux.

(A Suivre...)