14/09/2017
LA NOTE 6
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
LA NOTE
6
J'ai bien essayé, tu t'en doutes bien, de fréquenter les salles de concerts publiques, mais j'avais l'esprit tellement absent et contaminé par ce qui me perturbait tant, que l'effet s'est vite révélé identique.
Ainsi, même en de tels lieux, dès les premières notes, une réelle fébrilité m'envahissait et m'agitait.
Je résistais tant que je peux, puis, n'y tenant plus, je ne pouvais faire autrement que de m'éclipser sous les regards courroucé,et réprobateurs des inconditionnels présents.
Comment ceux-ci auraient-ils comprendre ou simplement imaginer?
Si ils l'avaient pu, ils auraient sans doute su que je n'avais pas d'autres choix!
Après tout, la vie est peut-être plus facile pour eux.
Ils n'ont qu'à, comme je le faisais moi aussi auparavant, s'asseoir tranquillement, par terre s'il le faut, et se laisser porter par la musique jusqu'à l'inéluctable béatitude extatique.
Donc, ils ne savent pas ce que c'est que mon handicap, on le voit bien.
Ce qui fait qu'ils ne sont pas avertis que cela représente une réelle infirmité.
Parce que s'en est une, je peux en témoigner.
Une infirmité à laquelle personne ne peut rien et qui rend lentement fou.
Inéluctablement.
Absolument.
(A SUIVRE...)
P. MILIQUE
10:17 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, engagement, radical, activité, formidable, doctorat, féministe, colloque, parenthèse, guerre, luth, témoignage, viol, marasme, connaissance, libératrice, mélangeur, tradition, discipline, race, polémique, rétorquer, contexte universitaire
19/04/2015
LA PARENTHÈSE RÉVOLUE
LA PARENTHÈSE RÉVOLUE
Dans la chronologie de ton instant, le temps se désaccorde,
Soudain assujetti à la terrible soumission d'une fièvre tragique,
Ton corps révolté se perd dans ses arcanes labyrinthiques.
Là où les interférences se chevauchent se renverse la perspective
Tandis que d'actes prodiges en élans vitaux, tu gravis les peut-être.
Le temps régénéré est contraint de renouer avec les commencements,
Tandis que l'inéluctable structuration en cours terrasse l'inaudible silence.
Ton soleil secret a restitué le plaisir des bonheurs majuscules,
Espace chargé de toi où s'éclaire, prélude embrasé de l'à-venir,
Un héritage de lendemains riches de quartz à la beauté farouche.
P. MILIQUE
09:42 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, parenthèse, révolution, chronologie, instar, torpeur, désaccorder, sour, assujettir, terrifier, soumission, fièvre, tragédie, interférence, chevaucher, corpus, arcane, labyrinthique, révolver, renverser, perspectives, taudis, acte, prodige, élancer, vitrail, gravir, pleurer, taupe, régénérer, contracter, renouer, commencement, tardif, inéluctable, structuration, courbure, terrasse, inaudible, silence, soleil, secret, restitution, plaisir, bonheur, majuscule, espace, charger, toiture, éclairage
24/12/2014
CRÉPUSCULE FINAL 4
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
CRÉPUSCULE FINAL
4
Il se lève avec difficulté. Il doit rentrer. Transporter à l’abri des regards le spectacle obscène de ses déchirements. S’enfermer derrière les barreaux protecteurs de sa pensée. Pour replonger une fois encore dans les images persistantes d’un passé lancinant, et se réfugier dans la pénombre nébuleuse des habituels et naïfs artifices de l’apparence. Retrouver, telle une parenthèse de calme et de quiétude le réconfort du silence. Ce silence qu’il sait exprimer la crainte des mots trop destructeurs. Et plus tard, sur la page complaisante, griffonner quelques mots pour, ultime tentative, exorciser enfin le désespoir ordinaire et poignant engendré par la vie. Des mots pour alléger l’insoutenable. Pour, esclave d’un anéantissement programmé, noircir la page d’une écriture humide et brûlante comme les larmes du cœur.
Les oiseaux se sont, avec une rare dignité, égaillés sur son passage. Ils sont devenus discrets. Muets.
Ils se comportent désormais en témoins fascinés par l’absolue vulnérabilité de l’Homme.
(FIN)
P. MILIQUE
09:44 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, minuscule, finaliser, lever, difficulté, droit, rentrer, transporter, abriter, regarder, spectacle obscène, déchirement, s'enfermer, derrièr, barreaux, protecteur, pensée, replonger, fois, encarter, image, persistance, passé, lancinance, réfugier, pénombre, nébulosité, habituel, naïf, artificeciel, apparence, retrouver, talc, parenthèse, calme, quiétude, réconfort, silence, exprimer, craintif, mot, strophe, destructeur, tardif, page, complaisance, griffonner, ultime tentative, exorcisme, désespoir
06/11/2014
CRÉPUSCULE FINAL 4
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
CRÉPUSCULE FINAL
4
Il se lève avec difficulté. Il doit rentrer. Transporter à l’abri des regards le spectacle obscène de ses déchirements. S’enfermer derrière les barreaux protecteurs de sa pensée. Pour replonger une fois encore dans les images persistantes d’un passé lancinant, et se réfugier dans la pénombre nébuleuse des habituels et naïfs artifices de l’apparence. Retrouver, telle une parenthèse de calme et de quiétude le réconfort du silence. Ce silence qu’il sait exprimer la crainte des mots trop destructeurs. Et plus tard, sur la page complaisante, griffonner quelques mots pour, ultime tentative, exorciser enfin le désespoir ordinaire et poignant engendré par la vie. Des mots pour alléger l’insoutenable. Pour, esclave d’un anéantissement programmé, noircir la page d’une écriture humide et brûlante comme les larmes du cœur.
Les oiseaux se sont, avec une rare dignité, égaillés sur son passage. Ils sont devenus discrets. Muets.
Ils se comportent désormais en témoins fascinés par l’absolue vulnérabilité de l’Homme.
(FIN)
P. MILIQUE
10:07 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, lever, dificulté, entrer, tracter, transporter, abriter, derrière, regard, spectacle, obscène, déchirement, s'enfermer, barreaux, protecteur, penseur, replonger, image, persistance, passif, lancinant, se réfugier, pénombre, nébulosité, habituel, naïf, artificiel, apparence, retrouvailles, parenthèse, calmer, quiétude, réconfort, silence, expressif, craintif, motif, destructeur, tardif, page, complaisance, griffonner, ultimatum, tentative, exorciser, désespoir, ordinaire, poignant, engendrer, gésine
12/03/2014
GROTESQUE OBSTINATION
GROTESQUE OBSTINATION
Même lorsque le désir d’écrire est puissant,
On le sait également volatile.
Il est la parenthèse éphémère qui brûle mes insomnies
Au fer rouge de pensées feutrées, secrètes.
Quoi de plus trompeur?
Jamais les signes ne seront des preuves.
Et souvent, dans la grisaille de matins furtifs,
La comédie s’essouffle et s’achève
Happée par le vide insoutenable d’une passion éteinte
Révélant une fois encore la morne créativité
Qui sera mienne, tout l’indique, pour toujours.
Et, puisque l’idéal me reste inaccessible,
J’entretiens, avec une grotesque obstination,
L’illusion désespérée d’un ordinaire malentendu.
P. MILIQUE
12:37 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : grotesque, obstination, désir, écriture, puissance, volatile, parenthèse, éphémère, brûler, insomnie, fer rouge, pensées, feutré, secret, tromper, signe, preuve, grisaille, furtif, comédie, essouffler, achever, happer, vide, insoutenable, passion, révéler, morne, créativité, idéal, inaccessible, illusion, désespoir, ordinaire, malentendu
19/09/2013
AU PRÉSENT DÉSACCORDÉ
POUR TOI CHRISTELLE
Bertrand BELIN
interprète
"J'aime regarder les filles"
de
Patrick COUTIN
AU PRÉSENT DÉSACCORDÉ
Dans la chronologie de ton instant, le présent est désaccordé.
Assujettie à la terrible soumission d'un étau tragique,
Ton corps révolté fracasse les labyrinthiques obstacles.
Là où les interférences se chevauchent, tu renverses la perspective
Tandis que, d'actes prodigieux en élans vitaux, tu gravis les peut-être.
L'espoir affamé a occulté l'immédiat, l'intruse parenthèse se referme,
Le temps régénéré est contraint de renouer avec les commencements
Et l'inéluctable reconstruction en cours terrasse l'assourdissant silence.
Ton soleil secret a restitué la joie des goûteux bonheurs minuscules,
Espace chargé de toi où l'horizon s'éclaire au prélude des demains,
Avenir en héritage riche de quartz de tendresse à la beauté farouche.
Au détour de l'initial, nous t'attendons. Prends ton temps, tu es là!
P. MILIQUE
11:53 Publié dans GOUTTES d'ÂME, MUSIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, désaccordé, christelle, bertrand belin, aimmer, regarder les filles, patrick coutin, chronologie, assujettir, terrible, soulission, tau, tragique, corps, révolté, fracasser, labyrintuique, obstacles, interférence, chevaucher, renverser, perspective, acte, prodige, prodigieux, élan, vital, gravir, espoir, affamer, occulter, immédiat, parenthèse, refermer, tempête, régénérer, contrainte, renouer, commencement, inéluctable, reconstruction, en cours, terrasser, assourdissant, silence, soleil, secret, restituer, joie, goûteux
20/08/2012
CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE
CE N'EST PAS ENCORE L'HEURE OU LE SOIR TOMBE
Ce n'est pas encore l'heure où le soir tombe,
C'est au contraire celle qui augmente le vécu.
Il arrive que l'envie s'éprouve prégnante
A se perdre ainsi dans des parenthèses éreintées.
Les jours s'entassent dans l'indifférence générale,
Tout semble vouloir demeurer mais tout passe toujours
Tandis que la violence démesurée de la réalité
Accable chaque jour un peu plus le pouls du monde.
Par bonheur, il y a dans l'âme des lucioles qui veillent
Et suggèrent d'user de toutes les ruses du vivant
Pour contrecarrer ces ans insidieux qui volent le futur.
Savoir que l'éternité est sans fin puisque le terme nous échappe
Est de fait une formidable exhortation à vivre l'exceptionnel !
Alors, avant que la morne habitude ne dissolve tout,
Et parce qu'il y a toujours de la place dans le cœur
Pour quelque chose d'immensément plus grand,
Il convient de s'intégrer à la braise du monde
Et de se projeter dans cette incroyable sarabande
Qui fait danser l'âme en attente les pas exaltés de la vie.
Cette exhortation aux saveurs enfantines a de quoi surprendre,
Mais l'enfance n'est pas une maladie dont on doit guérir vraiment !
Car c'est une certitude, ce n'est pas l'heure où le soir tombe
Mais bel et bien celle qui se missionne à augmenter le vécu.
Le merveilleux est toujours présent, tapi dans le banal,
Et me voilà devenu enfin assez fou pour atteindre la sagesse.
Entends, le vent caresse les arbres dans un chuchotis de feuilles,
Vois, et goûte la lumière qui s'épanouit en couleurs accumulées.
Peu à peu, une poussière d'or se blottit dans les bras du soleil,
Une nuée d'oiseaux taquins offre une chorale au sourire des choses
Tandis qu'une fanfare de cigales stridulantes exhorte à vivre,
Partout alentour, l'innocente dentelle des fleurs prend forme
Dans l'éclaté ivre et pétulant de leurs pétales arrogants
Exhalant un souffle lourd d'un parfum venu d'étoiles invisibles...
Qui dès lors oserait prétendre en toute conscience
Que la vie ne vaut pas la peine d'être vécu encore?
Il n'y a pas de vie sans vie dans la main épaisse du temps...
Elle exige juste de dilater sa part d'espace et d'infini
Et c'est l'aimer que de la conjuguer au présent jusqu'à toujours.
P. MILIQUE
06:07 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, pas le moment, le soir tombe, augmenter le vécu, envie, éprouver, prégnant, se perdre, parenthèse, éreinter, entasser, indifférence générale, sembler vouloir, demeurer, tout passe toujours, violence démesurée, réalité, accorder, chaque jour un peu plus, le pouls du monde, par bonheur, luciole, veiller, suggérer, user de toutes les ruses, contrecarrer, insidieux, voleur de futur, savoir, l'éternité est sans fin, le terme nous échappe, formidable exhortation à vivre, exceptionnel, morne habitude, dissoudre, de la place dans le coeur, immensément grand, s'intégrer, la braise du monde, se projeter, incroyable sarabande, faire danser l'âme, en attente, les pas exaltés de la vie