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12/02/2017

ENCHAÎNEMENT LEXICAL ET TENDANCIEUX : MAIN...

Cet Enchaînement Lexical a été composé en révérencieuse référence à cet inégalable Poète qu'est Eric Ducelier. Un maitre!

 

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 (Comme il s'agit – cela ne vous aura pas échappé – d'un enchaînement lexical, il conviendra de remonter le fil des archives pour consulter les précédentes lettres de l'alphabet nous ayant conduits, non sans une ostentatoire désinvolture, jusque là...)

 

MAIN

Fleur à cinq pétales!

Étonnante vérité des êtres lorsqu'elle est promesse, la main peut se révéler tel un support solide et généreux pour peu que l'on  possède le luxe de l'avoir sur le cœur.

Il arrive aussi qu'elle facilite et concrétise le premier contact charnel commis entre une personne et une autre devenant, de facto et par un effet de mystère toujours pas résolu à ce jour, un premier symbole d'acceptation.
Cette première pierre posée est susceptible de donner lieu à des échanges aussi féconds que volubiles.


Le contact initial peut également se révéler chez l'un ou l'autre des récipiendaires -- parfois même chez les deux -- un comportement suffisamment irrationnel pour les inciter s'abandonner dans l'instant, et en simultané, à la tendresse cotonneuse d'un petit nuage.

 

(NUAGE)

 

P. MILIQUE

01/10/2013

LANIÈRES ACÉRÉES 2

au magma present de l'ecriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...



LANIÈRES ACÉRÉES

2

 

Folle incompréhension d’un canevas qui lacère

Dans la terrifiante absence d’une lumière nécessaire

Qui s’installe, d’un vertige, au point zéro de l’infini.

Stupéfaction avide dans le sidéral vide désespéré

D’une frustration récurrente et primale qui exaspère.

 

Il devient urgent d’instiller en soi

L’absolue nécessité de ne rien posséder !

 

Et voilà que soudain apparaît

L’insondable vrillé de ce qui hante :

Tes lèvres illuminaient mes paupières

Ton regard insistant épousait ma folie

Ta voix étoilait mes heures sombres

Ton souffle ardent électrisait mes sens

Tes mains embrasaient ma chair

Et ta vie pulsait à mon cœur mort.

 

Et puis, un jour, l’Autre t’a éblouie

Et s’est imposé à moi cet incontournable :

Tromper l’Autre, c’est d’abord se tromper !

(FIN)


P. MILIQUE

04/10/2012

PIERRES RÉCEPTIVES

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PIERRES RÉCEPTIVES

 

Le temps pourrait tout aussi bien se dissoudre à l'infini

Dans la simple observation d'un décor insignifiant

Où rien ne paraît ne devoir se produire de notable...

 

Néanmoins, alors même que d'évidence il ne se passe rien,

Un souffle puissant traduit qu'il se passe quelque chose.

 

Au cœur du moindre geste, dans la même infime action,

Il n'est rien de plus urgent semble-t-il que de penser.

A la faveur d'un riche monologue intérieur

Naît un dialogue où le silence domine les mots.

 

Alors, il converse avec des pierres réceptives

Qui, complices, se décident à exister

En offrant vie au monde dans lequel il vit

Lui permettant ainsi d'être sur le point

De devenir enfin l'homme qu'il a inventé être

Dans l'imposture primale de l'existence humaine.

 

P. MILIQUE

18/05/2012

AVEC L'ENERGIE D'UNE VAGUE

mer-vagues.jpg

 

AVEC L'ENERGIE D'UNE VAGUE



Soudain animé d'un désir puissant,
Le poète, au plus profond de l'inattendu,
Retrouve dans les mots quelque chose de plus vaste.

Il aimerait savoir rester pudique et se voiler de timidité
Mais l'homme minuscule qu'il est, tout de fragilité,
N'est toujours, quoiqu'il fasse, que le reflet de sa pensée.

Alors, le fidèle miroir de son imaginaire
Plonge dans l'inspiration qui accoste à l'essentiel
Dans le déploiement nébuleux de cette allégorie.

Il conserve sans cesse en lui l'envie d'affronter
L'existence avec quelque chose de plus vaste,
Et d'exposer cette intériorité bouillonnante
Nourrie jour après jour de la simple attention à l'autre.

Avec l'énergie de la vague, la pensée s'énonce en bribes,
Premiers ressacs aboutis d'une vie en dérive
Dont la rédaction de nouveaux fragments
Le contraint à plonger dans l'inconnu des certitudes
D'éléments maintenant exposés à l'ultime lumière.

Strates démesurées chutant en des ténèbres-refuge
Dans l'ascendance qu'anxieux il interpelle
Telle une aube nouvelle éclairé d'un soleil infini.

P.  MILIQUE