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05/09/2013

LA BOÎTE A LETTRES: PIERRE CURIE AU PRÉSIDENT POINCARÉ

 

LA BOÎTE A LETTRES

PIERRE CURIE AU PRÉSIDENT POINCARÉ

 

Pierre CURIE
Paris, 1859 - id., 1906

Lettre autographe signée, adressée à Henri Poincaré, membre de l’Académie des Sciences, datée du 25 janvier 1903, Paris.

Ses recherches sur la radioactivité offrent à Curie une reconnaissance du monde scientifique : « J’ai appris qu’il était question de me proposer Mr Becquerel et moi pour le prix Nobel pour l’ensemble des recherches sur la radioactivité ». Bien que ce soit pour lui « un grand honneur », Pierre ajoute : « je désirerais beaucoup partager cet honneur avec Mme Curie et que nous soyons considérés ici comme solidaires, de même que nous l’avons été dans nos travaux ». Il défend fermement les travaux de sa femme, qui « a eu le courage d’entreprendre la recherche chimique des éléments nouveaux [et] a contribué pour sa part à l’étude des rayons et à la découverte de la radioactivité induite ». Ils recevront avec Becquerel le prix Nobel de physique cette même année.

09/12/2012

ÉTRANGE MÉCANIQUE 4

ETRANGE MECANIQUE.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ÉTRANGE  MÉCANIQUE

4

 

L'appareil sembla hésiter, un peu circonspect pour sûr, émit un vague son mi grognement mi grincement, parut se trémousser un peu langoureusement sur son socle avant d'enfin lui rendre son ticket, dûment oblitéré cette fois. Ce faisant, le voyant vert lui intima, non sans une banale fermeté: «Reprenez votre billet!» Puis, tout en clignotant de façon un peu plus polissonne ajouta, presque lascivement: «S'il vous plaît...»
Pas mal interloqué, il crût entendre comme un profond soupir de désenchantement affligé sourdre des entrailles mystérieuses de la mécanique philanthrope. Elle regrettait déjà l'incroyable moment de faiblesse dont elle venait de faire preuve. D'autant plus qu'il se révélait responsable du crépuscule d'une relation pourtant vite devenue presque amicordiale. C'est vrai, elle avait tout fait pour l'amadouer et elle l'avait même séduit beaucoup plus facilement qu'elle ne l'avait initialement envisagé. Mais maintenant, il ne pouvait en être autrement, tout cela allait rejoindre sa quotidienne boîte à souvenir. Pourquoi faillait-il qu'aujourd'hui un peu de tristesse s'en mêle? Peut-être que tout cela était déjà terminé?

 

De toutes les façons, il n'était pas pressé...
Et ça tombait plutôt bien parce que, avait-il effectué quelques pas dans le long couloir de céramique à la couleur douteuse, que le sourire niais, augmenté de la satisfaction de celui qui a su faire entendre raison, qui éclairait depuis quelques instants son visage se désintégrer lentement, exprimant d'abord l'étonnement pour, au fur et à mesure, se figer dans l'affliction la plus contrite.

C'est que... l'information affichée, ironique, l'indiquait sans équivoque:
Il s'était trompé de station!


(FIN)

 

P. MILIQUE