03/11/2017
MESSAGERIE
(Sollers nous propose sept pages du manuscrit de son dernier livre Fleurs)
MESSAGERIE
J’ai transmis au centre d’élaboration des messages
La fière pauvreté de mes mots.
Manifestation non équivoque, évidente, décisive,
Du constat de l’impossibilité flagrante existant
Dans la transcription spontanée de ma pensée,
Dans l’explosion illusoire d’une création poétique.
Il ne me reste plus alors, contrarié,
Qu’à exprimer avec la plus grande précision
L’existence obstinée de mes marges discordantes.
P. MILIQUE
08:26 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, mary-lou, serge gainsbourg, playboy, messagerie, manuscrit, transmission, centrale, élaboration du message, fierté, pauvtreté de mes mots, manifestation équivoque, évident, décisif, constat, impossibilité, flagrant, existence, transcription, spontané, la pensée, explosion, illusion, création poétique, contariété, exprimer, avec la plus grande précision, obstination, marginal, discordance
20/12/2015
BEAU BAIN
BEAU BAIN
Peut-être connaissait-il Isabelle Bruges
Et d'autres encore aussi?
Peut-être même avait-il passé
Quelques jours avec elles
Dans Le feu des chambres?
Cependant, afin de cesser d'être à tout jamais
L'homme du désastre, il décida de s'éloigner.
Dans l'éloignement du monde, en une sorte de fuite
Pour ne plus avoir à subir La merveille et l'obscur.
Il partit donc avec pour unique viatique
Ce qui aurait pu n'être qu'Un livre inutile
Magnifique titré Autoportrait au radiateur.
Le huitième jour de la semaine, ce fut flagrant
Dans la souveraineté du vide manifestée
Comme l'enchantement d'Un cœur de neige.
Lui, Le très-bas, le Colporteur de l’Éloge du rien,
Se prit à aimer le calme suave de La vie passante.
Mais l'homme qui marche au rythme effréné
De La folle allure vers un horizon de lumière,
S'avise d'un adversaire imprévu: L’Épuisement.
Ce qui le contraignit à médité de toute urgence
Sur la meilleure conduite à tenir, et ne trouva
Son salut que dans la rédaction consciencieuse
D'Une lettre pourpre manuscrite en Lettres d'or.
Dans cette lettre, tu le sais désormais, il implore
L'Autre-visage, La Femme à venir, l'Inespérée
Sublimée encore d'Une petite robe de fête et dit:
Donne-moi quelque chose qui ne meure pas.
Alors toi qui l'aime, offre-lui de quoi combler l'absence.
Offre lui La part manquante et puis aussi La plus que vive!
Offre-toi à lui. Cela fait si longtemps qu'il n'attend que toi.
P. MILIQUE
13:50 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, bain, isabelle bruges, quelques jours avec elles, dans le feu des chambres, l'homme du désastre, dans l'éloignement du monde, la merveille et l'obscur, viatique, un livre inutile, autoportrait au radiateur, le huitième jour de la semaine, flagrant, dans la souveraineté du vide, manifeste, l'enchantement, un coeur de neige, le très-bas, le colporteur, éloge du rien, calme, suave, la vie passante, l'homme qui marche, rythme effréné, la folle allure, un horizon de lumière, aviser, adversaire, imprévisible, l'épuisement, contrainte, méditation, urgence, meilleur, conduite, saint, rédaction, consciencieux, une lettre pourpre, manuscrit, lettres d'or, implorer, l(autre visage, la femme à venir, l'inespérée, sublimer, une petite robe de fête, quelque chose qui ne meure pas, combler l'absence
11/05/2015
NOURRITURE ÉPISTOLAIRE
NOURRITURE ÉPISTOLAIRE
Quel bonheur que ces quelques lignes manuscrites
De ta main, porteuses de mots qui en disent tant.
Indispensable nourriture épistolaire qui décrète de ne pas oublier,
Et qu'il m'est impossible d'appréhender par le fil flou du bancal,
Tant elle porte en elle les principes actifs d'une vision forte du monde.
Tes mots à toi, dans l'image, la sensation ou la l'émotion provoquée,
Inventent leur espace majestueux au fur et à mesure qu'ils s'étirent.
Quel singulier talent se déploie-là, qui n'a de cesse que d'arpenter
En funambule les marges incertaines d'une vérité fugitive et fragile.
Richesse d'inspiration du grand voyageur que tu es qui s'éprouve
Conscience de l'époque et observateur attentif d'une certaine société.
L'écriture délivrée au fil du temps s'affranchit des possibles entraves.
La phrase cingle du souffle de sa perception chaque éclat d'évidence,
Et entraîne au cœur de la réflexion tout ce qu'elle recèle de vérités.
Beauté folle des mots épurés infiltrés durablement dans la mémoire.
P. MILIQUE
09:43 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, nourriture, épistolaire, bonheur, quelquefois, ligne, manuscrit, main, porteuse, mot, dire, tantale, indispensable, décréter, oublier, impossible, appréhender, fil, flou, bancal, porter, aile, principe actif, vision, fort, mordre, image, sensation, émotion, provocation, inventer, espace, majestueux, au fur et à mesure, étirer, singulier, talentueux, déployer, cesser, arpenter, funambule, marginal, incertitude, grand voyageur, éprouver, conscience, époque, observateur attentif, certain, sociétal
26/09/2013
LA BOÎTE A LETTRES: PIERRE CURIE AU PRÉSIDENT POINCARÉ
LA BOÎTE A LETTRES
PIERRE CURIE AU PRÉSIDENT POINCARÉ
Pierre CURIE
Paris, 1859 - id., 1906
Lettre autographe signée, adressée à Henri Poincaré, membre de l’Académie des Sciences, datée du 25 janvier 1903, Paris.
Ses recherches sur la radioactivité offrent à Curie une reconnaissance du monde scientifique : « J’ai appris qu’il était question de me proposer Mr Becquerel et moi pour le prix Nobel pour l’ensemble des recherches sur la radioactivité ». Bien que ce soit pour lui « un grand honneur », Pierre ajoute : « je désirerais beaucoup partager cet honneur avec Mme Curie et que nous soyons considérés ici comme solidaires, de même que nous l’avons été dans nos travaux ». Il défend fermement les travaux de sa femme, qui « a eu le courage d’entreprendre la recherche chimique des éléments nouveaux [et] a contribué pour sa part à l’étude des rayons et à la découverte de la radioactivité induite ». Ils recevront avec Becquerel le prix Nobel de physique cette même année.
13:09 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, pierre curie, président poincaré, lettre, autographe, manuscrit, signet, signatire, membre de l'académie des sciences, recheches, radioactivité, reconnaissance, monde scientifiue, question, proposer, becquerel
05/09/2013
LA BOÎTE A LETTRES: PIERRE CURIE AU PRÉSIDENT POINCARÉ
LA BOÎTE A LETTRES
PIERRE CURIE AU PRÉSIDENT POINCARÉ
Pierre CURIE
Paris, 1859 - id., 1906
Lettre autographe signée, adressée à Henri Poincaré, membre de l’Académie des Sciences, datée du 25 janvier 1903, Paris.
Ses recherches sur la radioactivité offrent à Curie une reconnaissance du monde scientifique : « J’ai appris qu’il était question de me proposer Mr Becquerel et moi pour le prix Nobel pour l’ensemble des recherches sur la radioactivité ». Bien que ce soit pour lui « un grand honneur », Pierre ajoute : « je désirerais beaucoup partager cet honneur avec Mme Curie et que nous soyons considérés ici comme solidaires, de même que nous l’avons été dans nos travaux ». Il défend fermement les travaux de sa femme, qui « a eu le courage d’entreprendre la recherche chimique des éléments nouveaux [et] a contribué pour sa part à l’étude des rayons et à la découverte de la radioactivité induite ». Ils recevront avec Becquerel le prix Nobel de physique cette même année.
01:02 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, pierre et marie curie, président poincaré, grand honneur, becquerel, lettre, autographe, manuscrit, signature, signet, signer, membre de l'académie des sciences, recherches sur la radioactivité, offrir, reconnaissance du monde scientifique, apprendre, question, proposer, prix nobel, ensemble, désirer, partager, considérer, solidarité, solidaire, travail, défendre, fermeté, courage d'entreprendre, recherche chimique, nouveaux éléments, contribuer, contribution, étude des rayons, découverte, induire, recevoir, prix nobel de physique
03/08/2013
APOLLINAIRE: A LA CONTESSE LOUISE DE COLIGNY-CHÂTILLON
APOLLINAIRE
A LA CONTESSE LOUISE DE COLIGNY-CHÂTILLON
© Musée des Lettres et Manuscrits)
Le 21 avril 1915
Mon Lou, mon Lou chéri, adoré, je suis content, content. Des tas de lettres de Nîmes qui sont de toi et une lettre où tu dis être chez moi. Hier et avant-hier à cheval pas pu t’écrire de lettre ai pas rencontré de boite aux lettres ni de poilu pour me renseigner, et étais pressé, pressé. […] Ta lettre du vendredi Saint est un amour, ta lettre du 3 avril approuve l’idée du bouquin je le continuerai donc et beaucoup de ce qui est et sera dans mes lettres quotidiennes en fera partie. N’ai pas peur aucune indiscrétion gênante ne fera jamais partie d’aucun bouquin de moi. J’aime trop ton cher vice pour en parler et quant aux deux douzaines en question, dans le livre on réduira ça à 2 ou 3 ou même 4 unités ? Mais rien qui puisse être une indiscrétion sur notre cher roman à nous ma chérie. Ce serait un sacrilège épouvantable et je t’adore. Tu es ma muse mais bien plus que cela encore. Je t’embrasse partout et te serre à te briser et suis chérie excité à l’instar de la tour Eiffel ! Ta lettre du 5, mon Lou, est extraordinaire et l’ayant lue , ayant lu 20 fois les mots si singulièrement spécieux qui la composent, cher petit Lou, mon âme depuis ce temps tremble et s’étonne […] Je te prends… comme tu le veux et je t’aime tout plein, raide comme un 75 mon amour ; c’est une situation adorablement épouvantable. […] Dans le bois ai relu tes lettres. Le 75 aurait bien épousé menotte mais ai résisté quoi que bien envie. […] Demain jeudi je retourne aux tranchées. Parmi les impressions oubliées l’autre jour il y a celle des betteraves. J’en ai goûté une. Ca a exactement le goût d’un morceau de sucre avec la consistance du radis noir. T’ai-je dit la nudité des tranchées? C'est extraordinaire. La nudité est toujours peu excitante et c'est un de tes charmes les plus exquis que même à poil tu restes excitante, mais la nudité des tranchées à quelque chose de chinois, d'un grand désert asiatique, c'est propre et désolé très silencieusement. […] Mon Lou très chéri je te prends de toutes mes forces et je t’embrasse longtemps, longtemps. Ta langue dure comme un poisson de mer parcourt ma bouche et m’affole. Tes yeux chavirent comme deux grands Dreadnought touchés par un sous-marin.
Puis ma chérie je te console et je te courbe et vergette l'adorable cul de mon petit garçon pas sage. Tu le hausses et l'abaisses ma Lou exquise en t’écartant comme un bel ange qui respire au paradis. Alors, c’est dit ma grande gosse, tu es à moi pour toujours et t’auras plus de secrets pour moi. " […] A demain petit Lou adoré, je t’embrasse tout plein et te prends toute, toute de toutes les façons. C’est le moment des morilles, on va en chercher le matin et on en mange deux fois par jour, ça a la saveur chérie de ta bouche. […] Je t'aime, je t'aime et je veux toujours t'aimer. Le front ne fait plus mal. On fume du tabac américain qu’on a distribué en surplus […] le campement a l'air d'un campement de chercheurs d'or en Californie. […]
Je t’aime ma chérie et te caresse doucement bouche dans ma bouche
Ton Gui
01:40 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, apollinaire, contesse, louise de coligny-châtillon, manuscrit, chérir, adorer, contenter, nîmes, cheval, poili, renseigner, presser, vendredi saint, amour, approuver l'idée, bouquin, continuer, lettre quotidienne, partir, cher, vice, indiscrétion, gênant, faire partie, douzaine, question, réduire, unitaire, pouvoir, roman, sacrilège, épouvante, muse, embrasser, serrer, briser, exciter, ç l'instar, tour eiffel, spécieux, épouser, menotter, betterave, nudité
30/07/2013
LA BOÎTE A LETTRES: ALBERT CAMUS "A UN APPELE FRANCAIS"
LA BOÎTE A LETTRES
ALBERT CAMUS
"A UN APPELE FRANCAIS"
© Musée des Lettres et Manuscrits)
Monsieur
Si j’ai pu sans le savoir vous aider où vous êtes, ce sera peu dire que j’en suis heureux. Ce qui vous retient en Algérie, c’est ce qui pèse sur mes journées, qui m’a retranché définitivement d’une société intellectuelle prête à toutes les démissions et qui m’a fait choisir enfin une retraite provisoire. Je ne me sens pas seul pour autant. Car je n’ai jamais mieux senti mes liens avec notre malheureux pays et avec tous ceux qui comment vous, témoignent qu’il n’a pas été édifié seulement sur l’injustice ou le verbiage, quelques qu’aient été ses torts et ses erreurs.
J’hésitais à vous écrire, sachant qu’il me serait difficile de vous dire par lettre tout ce qui m’angoisse. Mais j’ai pensé que je devais vous dire au moins que contrairement à beaucoup d’intellectuels français, je vous suis reconnaissant, à vous et à vos camarades, d’être en Algérie et d’y défendre les miens ( les nôtres) en évitant le pire. Je vous dirai le reste quand je vous verrai car je suis sûr aussi de vous rencontrer. Je reste à votre disposition en tout cas pour cette rencontre et aussi pour tout ce que vous pouvez désirer. Et en vous remerciant de tout cœur, je vous serre la main chaleureusement. Veillez sur vous
Albert Camus
23:37 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, hélène hazéra, chanson boum, salomé leclerc, virginie loizeau, boîte à lettres, albert camus, appelé français, manuscrit, aider, être heureux, algérie, peser, journée, retrancher, définitif, société, intellectuel, prêter, démission, choisir, retraite provisoire, sentir, lien, malheureux, pays, témoigner, édifier, injustice, verbiage, torts, erreurs, hésitation, écrire, difficile, angoisser, contraire, être reconnaissant, camarade, éviter le pire, se rencontrer, rester à disposition, désirer, remercier, serrer la main, chaleureux
01/06/2013
BORIS PASTERNAK RECUEIL " LE MODELE "
BORIS PASTERNAK
RECUEIL
"MA SOEUR LA VIE - L'ETE 1917"
"LE MODELE"
Lu par Catherine SAUVAL
(Traduction par Michel Aucouturier et Hélène Henry, Bibliothèque de la Pléiade, 1990)
On se rappelle de Boris Pasternak, et son livre « Le docteur Jivago ».
On s’en souvient surtout grâce au film américain de David Lean, en 1965, avec Omar Sharif et Julie Christie. Ce que l’on sait moins c’est que ce roman fut interdit de publication en U.R.S.S., mais qu’il parut en France en 1958, grâce à l’éditeur italien Giangiacomo Feltrinelli, à qui Pasternak avait confié son manuscrit.
Ce fut la naissance de la dissidence littéraire.
Boris Pasternak reçoit le prix Nobel, et cela devient une « affaire » dans la Russie soviétique.
On l’oblige à refuser le prix, on le couvre de calomnies, on le persécute, lui et sa famille. Il est déchu de ses droits de citoyen.
Il meurt le 30 mai 1960 chez lui, à Peredelkino, le village des écrivains, à l’âge de soixante-dix ans. (Lire « Le dossier de l’affaire Pasternak » préfacé par Jacqueline de Proyart, collection Témoins/Galllimard).
Le docteur Jivago ne sera publié en U.R.S.S, qu’en 1988.
On connaît moins la poésie de Boris Pasternak : il fut un grand poète lyrique.
Certains de ses poèmes trouveront leurs échos dans « le docteur Jivago » dont l’action se situe dans le moment de la guerre civile.
Le recueil « Ma sœur la vie », fut écrit pendant l’été 1917.
Été de la révolution, et révélation poétique pour Pasternak.
Dans une lettre posthume à Rainer Maria Rilke, mort en 1926, il écrit :
« Je n’ai sans doute pas su vous parler comme il fallait de ces jours éternellement premiers de toutes les révolutions où les Desmoulins bondissent sur la table et enflamment les passants par un toast à l’air qui les entoure. J’en ai été le témoin. (…) J’ai vu l’été sur la terre, paraissant ne pas se reconnaître lui-même, naturel et antéhistorique, comme dans une révélation. J’ai laissé un livre sur lui. J’y ai exprimé tout ce que l’on pouvait apprendre sur la révolution de plus inouï et de plus insaisissable. »
Déjà en 1922, dans une lettre au poète symboliste Valeri Brioussov parlant d’une entrevue avec Trotski, où celui-ci jugeait sa poésie comme « individualiste » et appartenant au « passé bourgeois » Pasternak écrit :
« J’aurai dû lui dire que Ma sœur était révolutionnaire dans le meilleur sens du terme.
Que le stade de la révolution le plus cher au cœur et à la poésie, que le matin de la révolution et son explosion, lorsqu’elle ramène l’homme à la nature de l’homme et qu’elle regarde l’Etat avec les yeux du droit naturel (les Déclarations des droits américaine et française), s’expriment dans ce livre par son esprit même. »
Poèmes choisis par Hélène Bleskine
Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry
Réalisation : Michel Sidoroff
Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet
23:53 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : au magma present de l'ecriture, boris pasternak, ma soeur a vie, benjamin avergnhe, michel aucouturier, héène henry, le docteur jivago, david ean, omar sharif, juie christie, roman, interdit de pubication, urss, france, éditeur, giangiacomo fetrinelli, manuscrit, dissidence, prix nobel, russie soviétique, refuser e prix, couvrir de caomnies, persécuter, déchoir, droit citoyen, peredekino, jacqueine de proyart, témoigner, poète lyrique, guerre civile, révélation poétique, ettre posthume, rainer maria rilke, desmouins, valérie, brioussov, entrevue, trotski;éleveur, laitier, inciter, louis arene, subir, oradour sur glane, vanessa paradie, vie de bohème, pauvre de moi, joss stone, adeline d'hermy, nicolas lormeau, modeler
31/05/2013
BORIS PASTERNAK RECUEIL : " AVANT TOUT CELA C'ETAIT L'HIVER "
BORIS PASTERNAK
RECUEIL
"MA SOEUR LA VIE - L'ETE 1917"
" AVANT TOUT CELA C'ETAIT L'HIVER "
Lu par Nicolas LORMEAU
suivi de
NE PAS TOUCHER
Lu par Adeline D’HERMY
(Traduction par Michel Aucouturier et Hélène Henry, Bibliothèque de la Pléiade, 1990)
On se rappelle de Boris Pasternak, et son livre « Le docteur Jivago ».
On s’en souvient surtout grâce au film américain de David Lean, en 1965, avec Omar Sharif et Julie Christie. Ce que l’on sait moins c’est que ce roman fut interdit de publication en U.R.S.S., mais qu’il parut en France en 1958, grâce à l’éditeur italien Giangiacomo Feltrinelli, à qui Pasternak avait confié son manuscrit.
Ce fut la naissance de la dissidence littéraire.
Boris Pasternak reçoit le prix Nobel, et cela devient une « affaire » dans la Russie soviétique.
On l’oblige à refuser le prix, on le couvre de calomnies, on le persécute, lui et sa famille. Il est déchu de ses droits de citoyen.
Il meurt le 30 mai 1960 chez lui, à Peredelkino, le village des écrivains, à l’âge de soixante-dix ans. (Lire « Le dossier de l’affaire Pasternak » préfacé par Jacqueline de Proyart, collection Témoins/Galllimard).
Le docteur Jivago ne sera publié en U.R.S.S, qu’en 1988.
On connaît moins la poésie de Boris Pasternak : il fut un grand poète lyrique.
Certains de ses poèmes trouveront leurs échos dans « le docteur Jivago » dont l’action se situe dans le moment de la guerre civile.
Le recueil « Ma sœur la vie », fut écrit pendant l’été 1917.
Été de la révolution, et révélation poétique pour Pasternak.
Dans une lettre posthume à Rainer Maria Rilke, mort en 1926, il écrit :
« Je n’ai sans doute pas su vous parler comme il fallait de ces jours éternellement premiers de toutes les révolutions où les Desmoulins bondissent sur la table et enflamment les passants par un toast à l’air qui les entoure. J’en ai été le témoin. (…) J’ai vu l’été sur la terre, paraissant ne pas se reconnaître lui-même, naturel et antéhistorique, comme dans une révélation. J’ai laissé un livre sur lui. J’y ai exprimé tout ce que l’on pouvait apprendre sur la révolution de plus inouï et de plus insaisissable. »
Déjà en 1922, dans une lettre au poète symboliste Valeri Brioussov parlant d’une entrevue avec Trotski, où celui-ci jugeait sa poésie comme « individualiste » et appartenant au « passé bourgeois » Pasternak écrit :
« J’aurai dû lui dire que Ma sœur était révolutionnaire dans le meilleur sens du terme.
Que le stade de la révolution le plus cher au cœur et à la poésie, que le matin de la révolution et son explosion, lorsqu’elle ramène l’homme à la nature de l’homme et qu’elle regarde l’Etat avec les yeux du droit naturel (les Déclarations des droits américaine et française), s’expriment dans ce livre par son esprit même. »
Poèmes choisis par Hélène Bleskine
Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry
Réalisation : Michel Sidoroff
Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet
23:52 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : au magma present de l'ecriture, boris pasternak, ma soeur a vie, benjamin avergnhe, michel aucouturier, héène henry, le docteur jivago, david ean, omar sharif, juie christie, roman, interdit de pubication, urss, france, éditeur, giangiacomo fetrinelli, manuscrit, dissidence, prix nobel, russie soviétique, refuser e prix, couvrir de caomnies, persécuter, déchoir, droit citoyen, peredekino, jacqueine de proyart, témoigner, poète lyrique, guerre civile, révélation poétique, ettre posthume, rainer maria rilke, desmouins, valérie, brioussov, entrevue, trotski;éleveur, laitier, inciter, louis arene, subir, oradour sur glane, vanessa paradie, vie de bohème, pauvre de moi, joss stone, adeline d'hermy, nicolas lormeau
30/05/2013
BORIS PASTERNAK RECUEIL "LE JARDIN QUI PLEURE... "
BORIS PASTERNAK
RECUEIL
"MA SOEUR LA VIE - L'ETE 1917"
"LE JARDIN QUI PLEURE... "
Lu par Benjamin LAVERNHE
(Traduction par Michel Aucouturier et Hélène Henry, Bibliothèque de la Pléiade, 1990)
On se rappelle de Boris Pasternak, et son livre « Le docteur Jivago ».
On s’en souvient surtout grâce au film américain de David Lean, en 1965, avec Omar Sharif et Julie Christie. Ce que l’on sait moins c’est que ce roman fut interdit de publication en U.R.S.S., mais qu’il parut en France en 1958, grâce à l’éditeur italien Giangiacomo Feltrinelli, à qui Pasternak avait confié son manuscrit.
Ce fut la naissance de la dissidence littéraire.
Boris Pasternak reçoit le prix Nobel, et cela devient une « affaire » dans la Russie soviétique.
On l’oblige à refuser le prix, on le couvre de calomnies, on le persécute, lui et sa famille. Il est déchu de ses droits de citoyen.
Il meurt le 30 mai 1960 chez lui, à Peredelkino, le village des écrivains, à l’âge de soixante-dix ans. (Lire « Le dossier de l’affaire Pasternak » préfacé par Jacqueline de Proyart, collection Témoins/Galllimard).
Le docteur Jivago ne sera publié en U.R.S.S, qu’en 1988.
On connaît moins la poésie de Boris Pasternak : il fut un grand poète lyrique.
Certains de ses poèmes trouveront leurs échos dans « le docteur Jivago » dont l’action se situe dans le moment de la guerre civile.
Le recueil « Ma sœur la vie », fut écrit pendant l’été 1917.
Été de la révolution, et révélation poétique pour Pasternak.
Dans une lettre posthume à Rainer Maria Rilke, mort en 1926, il écrit :
« Je n’ai sans doute pas su vous parler comme il fallait de ces jours éternellement premiers de toutes les révolutions où les Desmoulins bondissent sur la table et enflamment les passants par un toast à l’air qui les entoure. J’en ai été le témoin. (…) J’ai vu l’été sur la terre, paraissant ne pas se reconnaître lui-même, naturel et antéhistorique, comme dans une révélation. J’ai laissé un livre sur lui. J’y ai exprimé tout ce que l’on pouvait apprendre sur la révolution de plus inouï et de plus insaisissable. »
Déjà en 1922, dans une lettre au poète symboliste Valeri Brioussov parlant d’une entrevue avec Trotski, où celui-ci jugeait sa poésie comme « individualiste » et appartenant au « passé bourgeois » Pasternak écrit :
« J’aurai dû lui dire que Ma sœur était révolutionnaire dans le meilleur sens du terme.
Que le stade de la révolution le plus cher au cœur et à la poésie, que le matin de la révolution et son explosion, lorsqu’elle ramène l’homme à la nature de l’homme et qu’elle regarde l’Etat avec les yeux du droit naturel (les Déclarations des droits américaine et française), s’expriment dans ce livre par son esprit même. »
Poèmes choisis par Hélène Bleskine
Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry
Réalisation : Michel Sidoroff
Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet
23:52 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : : au magma present de l'ecriture, boris pasternak, ma soeur a vie, benjamin avergnhe, michel aucouturier, héène henry, le docteur jivago, david ean, omar sharif, juie christie, roman, interdit de pubication, urss, france, éditeur, giangiacomo fetrinelli, manuscrit, dissidence, prix nobel, russie soviétique, refuser e prix, couvrir de caomnies, persécuter, déchoir, droit citoyen, peredekino, jacqueine de proyart, témoigner, poète lyrique, guerre civile, révélation poétique, ettre posthume, rainer maria rilke, desmouins, valérie, brioussov, entrevue, trotski;éleveur, laitier, inciter, louis arene, subir, oradour sur glane, vanessa paradie, vie de bohème, pauvre de moi
29/05/2013
BORIS PASTERNAK RECUEIL "LA VIE EST MA SOEUR, ET VOICI QU'ELLE EXPLOSE... "
BORIS PASTERNAK
RECUEIL
"MA SOEUR LA VIE - L'ETE 1917"
"LA VIE EST MA SOEUR, ET VOICI QU'ELLE EXPLOSE... "
Lu par Louis ARENE
(Traduction par Michel Aucouturier et Hélène Henry, Bibliothèque de la Pléiade, 1990)
On se rappelle de Boris Pasternak, et son livre « Le docteur Jivago ».
On s’en souvient surtout grâce au film américain de David Lean, en 1965, avec Omar Sharif et Julie Christie. Ce que l’on sait moins c’est que ce roman fut interdit de publication en U.R.S.S., mais qu’il parut en France en 1958, grâce à l’éditeur italien Giangiacomo Feltrinelli, à qui Pasternak avait confié son manuscrit.
Ce fut la naissance de la dissidence littéraire.
Boris Pasternak reçoit le prix Nobel, et cela devient une « affaire » dans la Russie soviétique.
On l’oblige à refuser le prix, on le couvre de calomnies, on le persécute, lui et sa famille. Il est déchu de ses droits de citoyen.
Il meurt le 30 mai 1960 chez lui, à Peredelkino, le village des écrivains, à l’âge de soixante-dix ans. (Lire « Le dossier de l’affaire Pasternak » préfacé par Jacqueline de Proyart, collection Témoins/Galllimard).
Le docteur Jivago ne sera publié en U.R.S.S, qu’en 1988.
On connaît moins la poésie de Boris Pasternak : il fut un grand poète lyrique.
Certains de ses poèmes trouveront leurs échos dans « le docteur Jivago » dont l’action se situe dans le moment de la guerre civile.
Le recueil « Ma sœur la vie », fut écrit pendant l’été 1917.
Été de la révolution, et révélation poétique pour Pasternak.
Dans une lettre posthume à Rainer Maria Rilke, mort en 1926, il écrit :
« Je n’ai sans doute pas su vous parler comme il fallait de ces jours éternellement premiers de toutes les révolutions où les Desmoulins bondissent sur la table et enflamment les passants par un toast à l’air qui les entoure. J’en ai été le témoin. (…) J’ai vu l’été sur la terre, paraissant ne pas se reconnaître lui-même, naturel et antéhistorique, comme dans une révélation. J’ai laissé un livre sur lui. J’y ai exprimé tout ce que l’on pouvait apprendre sur la révolution de plus inouï et de plus insaisissable. »
Déjà en 1922, dans une lettre au poète symboliste Valeri Brioussov parlant d’une entrevue avec Trotski, où celui-ci jugeait sa poésie comme « individualiste » et appartenant au « passé bourgeois » Pasternak écrit :
« J’aurai dû lui dire que Ma sœur était révolutionnaire dans le meilleur sens du terme.
Que le stade de la révolution le plus cher au cœur et à la poésie, que le matin de la révolution et son explosion, lorsqu’elle ramène l’homme à la nature de l’homme et qu’elle regarde l’Etat avec les yeux du droit naturel (les Déclarations des droits américaine et française), s’expriment dans ce livre par son esprit même. »
Poèmes choisis par Hélène Bleskine
Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry
Réalisation : Michel Sidoroff
Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet
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28/05/2013
BORIS PASTERNAK RECUEIL "MA SOEUR LA VIE - L'ETE 1917" "À PROPOS DE CES VERS "
BORIS PASTERNAK
RECUEIL "MA SOEUR LA VIE - L'ETE 1917"
"À PROPOS DE CES VERS "
Lu par Benjamin LAVERNHE
Tiré du recueil Ma sœur la vie, L'été 1917
(Traduction par Michel Aucouturier et Hélène Henry, Bibliothèque de la Pléiade, 1990)
On se rappelle de Boris Pasternak, et son livre « Le docteur Jivago ».
On s’en souvient surtout grâce au film américain de David Lean, en 1965, avec Omar Sharif et Julie Christie. Ce que l’on sait moins c’est que ce roman fut interdit de publication en U.R.S.S., mais qu’il parut en France en 1958, grâce à l’éditeur italien Giangiacomo Feltrinelli, à qui Pasternak avait confié son manuscrit.
Ce fut la naissance de la dissidence littéraire.
Boris Pasternak reçoit le prix Nobel, et cela devient une « affaire » dans la Russie soviétique.
On l’oblige à refuser le prix, on le couvre de calomnies, on le persécute, lui et sa famille. Il est déchu de ses droits de citoyen.
Il meurt le 30 mai 1960 chez lui, à Peredelkino, le village des écrivains, à l’âge de soixante-dix ans. (Lire « Le dossier de l’affaire Pasternak » préfacé par Jacqueline de Proyart, collection Témoins/Galllimard).
Le docteur Jivago ne sera publié en U.R.S.S, qu’en 1988.
On connaît moins la poésie de Boris Pasternak : il fut un grand poète lyrique.
Certains de ses poèmes trouveront leurs échos dans « le docteur Jivago » dont l’action se situe dans le moment de la guerre civile.
Le recueil « Ma sœur la vie », fut écrit pendant l’été 1917.
Été de la révolution, et révélation poétique pour Pasternak.
Dans une lettre posthume à Rainer Maria Rilke, mort en 1926, il écrit :
« Je n’ai sans doute pas su vous parler comme il fallait de ces jours éternellement premiers de toutes les révolutions où les Desmoulins bondissent sur la table et enflamment les passants par un toast à l’air qui les entoure. J’en ai été le témoin. (…) J’ai vu l’été sur la terre, paraissant ne pas se reconnaître lui-même, naturel et antéhistorique, comme dans une révélation. J’ai laissé un livre sur lui. J’y ai exprimé tout ce que l’on pouvait apprendre sur la révolution de plus inouï et de plus insaisissable. »
Déjà en 1922, dans une lettre au poète symboliste Valeri Brioussov parlant d’une entrevue avec Trotski, où celui-ci jugeait sa poésie comme « individualiste » et appartenant au « passé bourgeois » Pasternak écrit :
« J’aurai dû lui dire que Ma sœur était révolutionnaire dans le meilleur sens du terme.
Que le stade de la révolution le plus cher au cœur et à la poésie, que le matin de la révolution et son explosion, lorsqu’elle ramène l’homme à la nature de l’homme et qu’elle regarde l’Etat avec les yeux du droit naturel (les Déclarations des droits américaine et française), s’expriment dans ce livre par son esprit même. »
Poèmes choisis par Hélène Bleskine
Prise de son, montage : Julien Doumenc et Pierre Henry
Réalisation : Michel Sidoroff
Assistante à la réalisation : Laure-Hélène Planchet
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