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17/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 14

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

14

Plaît-il?
Pas par-là, tu le sais bien! Tu le fais exprès ou quoi? Cela t'a déjà été dit des milliers de fois: ton passage systématique sur le bel outil à clavarder n'a de cesse que de tout tournebouler l'écran? Ta maîtresse, pour le coup d'une indulgence à toute épreuve, a déjà tout tenté pour que tu le comprennes. Tu provoques ou quoi là? Il doit bien t'être possible d'opéré de manière différente non?
Bon. Admettons que cette fois encore je n'ai rien fait pour le contourner. Mais après tout, ça n'est pas d'une telle importance non plus. Et puis d'abord, s'il arrivait à cet appareil d'être parfois éteint plutôt que toujours allumé...
Là n'est pas la question! Tu pourrais juste faire un effort pour ne pas réitéré volontairement un acte que tu sais répréhensible. Susceptible, on te l'a assez explicité, d'activer inconsidérément de l'informatique qui n'a pas à l'être.
Je pourrais, c'est vrai. Mais tu sais, il n'est pas rare que les conséquences de certaines de mes agissements m'échappent en partie. Que veux-tu, il se trouve que je ne suis qu'un chat moi Môssieur! Et parfois, il m'est difficile de ne pas laisser filtrer ce petit quelque chose de sauvagement attachant qui m'identifie à mes ancêtres. Mais, rassure-moi, ça ne présente tout de même pas un tel caractère d'extrême gravité, si?
C'est à dire que... C'est le caractère éminemment volontaire et récurrent de ce comportement précis qui est énerve. C'est agaçant vois-tu? Soit franc, il y a pas mal de provocation dans ton attitude, ne dis pas le contraire. Tu comptes faire croire à qui que tu es d'une telle naïveté!
Tu as raison, je t'accorde ça. Mais pourquoi me comporterais-je différemment? Pourquoi n'aurais-je pas le droit moi aussi d'être un asocial, un inadapté. Une sorte de marginal assumé quoi. Vous les Hommes croyez peut-être en avoir le monopole. Il n'en est rien je t'assure. Pour ma part, il ne m'a pas fallut bien longtemps pour me soumettre à ces criantes évidences de la folie humaine et de la cruauté.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

16/09/2013

SI NOUS VIVIONS EN 1913: LE CINÉMA

 

SI NOUS VIVIONS EN 1913

LE CINÉMA

 

La France il y a 100 ans, avec l’historien Antoine PROST, président de la mission du centenaire de la seconde guerre mondiale. Aujourd’hui, le cinéma, la fanfare et les activités sportives …


Si nous vivions en 1913, nous irions au cinéma avec nos enfants le samedi ou le dimanche. Vous me direz quelle différence avec aujourd’hui. La différence, c’est que c’était très nouveau. Le cinéma était à l’époque le grand spectacle populaire …


Colliséum théâtre © Flickr - 2013

 

09/12/2012

ÉTRANGE MÉCANIQUE 4

ETRANGE MECANIQUE.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ÉTRANGE  MÉCANIQUE

4

 

L'appareil sembla hésiter, un peu circonspect pour sûr, émit un vague son mi grognement mi grincement, parut se trémousser un peu langoureusement sur son socle avant d'enfin lui rendre son ticket, dûment oblitéré cette fois. Ce faisant, le voyant vert lui intima, non sans une banale fermeté: «Reprenez votre billet!» Puis, tout en clignotant de façon un peu plus polissonne ajouta, presque lascivement: «S'il vous plaît...»
Pas mal interloqué, il crût entendre comme un profond soupir de désenchantement affligé sourdre des entrailles mystérieuses de la mécanique philanthrope. Elle regrettait déjà l'incroyable moment de faiblesse dont elle venait de faire preuve. D'autant plus qu'il se révélait responsable du crépuscule d'une relation pourtant vite devenue presque amicordiale. C'est vrai, elle avait tout fait pour l'amadouer et elle l'avait même séduit beaucoup plus facilement qu'elle ne l'avait initialement envisagé. Mais maintenant, il ne pouvait en être autrement, tout cela allait rejoindre sa quotidienne boîte à souvenir. Pourquoi faillait-il qu'aujourd'hui un peu de tristesse s'en mêle? Peut-être que tout cela était déjà terminé?

 

De toutes les façons, il n'était pas pressé...
Et ça tombait plutôt bien parce que, avait-il effectué quelques pas dans le long couloir de céramique à la couleur douteuse, que le sourire niais, augmenté de la satisfaction de celui qui a su faire entendre raison, qui éclairait depuis quelques instants son visage se désintégrer lentement, exprimant d'abord l'étonnement pour, au fur et à mesure, se figer dans l'affliction la plus contrite.

C'est que... l'information affichée, ironique, l'indiquait sans équivoque:
Il s'était trompé de station!


(FIN)

 

P. MILIQUE