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15/02/2017

ENCHAÎNEMENT LEXICAL ET TENDANCIEUX.... PASSION

Cet Enchaînement Lexical a été composé en révérencieuse référence à cet inégalable Poète qu'est Eric Ducelier. Un maitre!

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 (Comme il s'agit – cela ne vous aura pas échappé – d'un enchaînement lexical, il conviendra de remonter le fil des archives pour consulter les précédentes lettres de l'alphabet nous ayant conduits, non sans une ostentatoire désinvolture, jusque là...)

 

 

PASSION

 

Sourd mugissement d'un état d'exaspération spécialement complexe, fréquemment démesuré mais néanmoins enrichissant, en tout état de cause, toujours accessible bien que rarement définissable.

La passion reste en effet – jusqu'à ce jour et, semble-t-il, pour un moment encore – un sentiment rien moins que tout à fait énigmatique.

Elle s'évertue parfois, sans discontinuer et de manière souvent impromptue, à découler du grand n'importe quoi généré à l'aune d'une auto-mystification tendue de puissance calme et volatile.

Ce qui par ailleurs ne l'empêche pas, en d'autres occasions, de prendre sa source au cœur d'une inaltérable capacité d'émerveillement.
Il faut aussi prendre en compte que cet émerveillement singulier soit, parfois mais pas toujours, issu de l'imaginaire effervescent et débridé de quelques fantasques quinquagénaires.

 

P. MILIQUE

 

QUINQUAGÉNAIRE

 

19/09/2016

CELUI QUI SAVAIT 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CELUI QUI SAVAIT

3

Jules aussi, parfois, croyait avoir une opinion.
Les cailloux du sentier ramenaient à sa mémoire une autre de leur longue promenade en montagne d'où ils étaient revenus ensemble, bien sûr, cette fois-là.
Mais c'est en silence qu'ils avaient parcourus la distance ce jour-là, prisonniers qu'ils étaient de cette gêne où les consignait, à chaque fois, l'amer constat du vide immense installé entre eux.

Car Jules, en la circonstance, pensait détenir cette fois une opinion personnelle bien fondée.
Il pensait donc pouvoir s'en ouvrir librement à son frère sans que celui-ci, tout à coup, se met à chercher ses mots, à les bredouiller, embarrassé comme si, pour discuter avec Gilles, ceux qui se présentaient à lui étaient toujours trop compliqués, trop érudits.
Jules observait alors sa volonté se concentrer pour ne pas juger.

Et surtout, il percevait sourdre en lui une fureur inavouée.
Contre qui?
Contre quoi?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

26/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 23

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

23

Bien sûr ce fut dur! Épouvantablement dur.

Elle a pourtant su emprunter le chemin d'initiation dans lequel on se démet de soi pour s'offrir l'opportunité de se découvrir à soi-même. Continuelle mue humaine.

Elle a dépassé l'infini de sa douleur pour vivre délibérément le présent. Désormais, elle capte un maximum de lumière d'où irradient des couleurs aux traits de stridence.


Je suis heureux lorsque je vois son désir de faire que s'initient d'autres moments de bonheur.

Chaque note de cette musique inattendue qui sourd de son être lui confirme que les destins du cœur, comme ceux de l'âme et du corps, restent de toutes façons noués de manière inextricable et définitive. Il y a la l'émergence d'une vive attente, suggérée par l'impératif du souhait, que l'immense rêve en suspend ne soit en fait qu'incontournable réalité.Et puis, tu sais quoi?...


Euh, c'est à dire que... non.


Je crois qu'elle commence à aimer ce qu'elle devient.

Le changement est d'importance notable. Ce qu'elle était, elle ne le sait plus vraiment. Ce qu'elle est devenu, elle le saura bientôt.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

03/11/2015

A EN PERDRE LE SOUFFLE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

A EN PERDRE LE SOUFFLE

2

La journée s'installe, désespérément laide de son absence.
Peut-être n'est-il d'ailleurs uniquement malade que de ça?
Il voudrais tant se trouver à ses côtés. Le comprend-elle?
Mais le présent situationnel les maintient dans l'éloignement.
Leurs doigts ne peuvent se mêler serrés, s'affirmer entre eux.
Alors, son tréfonds lui parle. A perte de voix. A perte de souffle.

Elle est beaucoup trop loin de lui, mais pas suffisamment encore
Pour ne pas entendre ce rugissant cri d'amour qui sourd de lui.

Il se doit de rassurer son aimée, il n'est rien d'alarmant.
Il ne s'agit que des truismes triviaux au jour de chacun.
Juste: est-il vraiment possible à quelqu'un de trop aimer?

(FIN)

P. MILIQUE

 

04/01/2015

INSCRIT DANS NOTRE CIEL 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

INSCRIT DANS NOTRE CIEL

2

Je t‘aime à me hisser hors du temps, à donner forme audible à l’invisible.
Je t’aime parce que tu es et que tu as redonné de la fluidité à mon horizon.
Je t’aime parce qu’au rebord du jour tu es femme lumineuse et flamboyante.

Tu as inscrit dans mon ciel d’habitudes de fabuleux trajets magiques
Tout en nuances et en poésie de pépites dorées soucieuses d’éternité
De cette poésie qui naît dans le flot de feu continu d’où sourd l’essentiel
Une poésie de vie, génératrice d’émotions diaphanes et de fleurs épanouies.

(FIN)

P. MILIQUE

12/08/2014

LES MOTS MANQUANTS

au magma présent de l'écriture

 

LES MOTS MANQUANTS

 

Il arrive parfois aux mots de n’en dire que le manque.

Il en est ainsi de mon actuel, aussi vide qu’asséché.

 

Je voudrais dessiner des phrases aux contours précieux,

Mais je m’éprouve comme frappé d’une soudaine inertie,

En proie au doute, à la sourde certitude de mon incapacité.

Sans cesse je me brise l’âme contre des phrases récalcitrantes,

Insatisfait à l’avance de ce que je ne saurai que si mal dire.

 

Je crois que j’attends trop de moi, et je ploie sous la déception.

Cela m’est douloureux, forcément douloureux, au-delà du trop.

Parce que des mots, même s’il s’avère souvent être les mêmes,

J’en ai plein le cœur. Mais lorsque la sève s’évapore, le mot meurt.

 

J’en suis à espérer que nul ne s’irrite jamais de mon médiocre silence.

 

P. MILIQUE

 

 

12/01/2014

ACCEPTER L’ÉPHÉMÈRE 1

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ACCEPTER  L’ÉPHÉMÈRE

1

 

Un soir d'adolescence désespérée qui se dissout dans un inévitable chaos.

 

L'impact émotionnel le propulse aux limites extrêmes de la détresse. Le moment de la rupture, la rupture même, lui est douloureusement insupportable et il aspire à se venger de la terre entière. Cataclysme. Destruction totale. La leur. Ou la sienne. C'est pareil. Une façon comme une autre d'exprimer sa révolte.

 

La mort ! Une idée inexorable. Une sorte de logique fatale induite par des tensions négatives beaucoup trop intenses. Dans un état de confusion totale et comme asphyxié par l'angoisse qui sourd de partout en lui. A bout de souffrances psychologiques, il retourne contre lui le potentiel d'une violence qu'il ne se connaissait pas. L'ultime violence d'un désespoir animalement humain.

 

Par bonheur, cela n'a pas été suffisant !

Alors il doit reprendre sa route.

(A SUIVRE...)


P. MILIQUE

14/09/2013

ANOMALIE FATALE

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ANOMALIE FATALE

 

Comment exister, apaisé, dans ce délaissement

Entre le désespoir alourdi de désillusion

Et l'immense curiosité qui les anime?

 

Ultime abandon dans la conscience sourde d'un vide

Assez énigmatique pour que le soleil reste introuvable.

 

Le désenchantement lié à la détresse génèrent

L'anomalie fatale, l'ultime plongée dans le chaos,

Dans le choix assumé du renoncement, puis de la mort.

 


Entremêle alors une existence de froid et de grande solitude

Que même l'amour d'une femme ne parvient plus à réchauffer

Aux braises de sens et de valeurs magnifiquement désengagés.

 

P.  MILIQUE

07/04/2013

LE RESCAPE PRECAIRE 2

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


LE RESCAPE PRECAIRE

2


Il est comme porté à une vive incandescence par la maladie et l'amour,

Cet amour que lui offre une femme d'exception riche de foisonnements.

Un femme qui l'enchaîne à elle d'une intense passion démesurée....

Il s'est avéré un jour que la rare obstination de leur liaison secrète

Était née de l'obligation d'une réponse à claquer à la gueule de l'oubli.

 

Tandis que la maladie, cette apocalypse aux où le néant délire....

Elle propose la sourde évidence de paysages vidés de présence humaine.

Suivant de peu l'éclair, le traumatisme provoqué est déterminant

Qui participe à l'irrésistible et lente progression de la désespérance.

L'avenir semble dès lors, un danger majeur qu'il faudra éconduire.

 

(A SUIVRE...)

09/12/2012

ÉTRANGE MÉCANIQUE 4

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A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ÉTRANGE  MÉCANIQUE

4

 

L'appareil sembla hésiter, un peu circonspect pour sûr, émit un vague son mi grognement mi grincement, parut se trémousser un peu langoureusement sur son socle avant d'enfin lui rendre son ticket, dûment oblitéré cette fois. Ce faisant, le voyant vert lui intima, non sans une banale fermeté: «Reprenez votre billet!» Puis, tout en clignotant de façon un peu plus polissonne ajouta, presque lascivement: «S'il vous plaît...»
Pas mal interloqué, il crût entendre comme un profond soupir de désenchantement affligé sourdre des entrailles mystérieuses de la mécanique philanthrope. Elle regrettait déjà l'incroyable moment de faiblesse dont elle venait de faire preuve. D'autant plus qu'il se révélait responsable du crépuscule d'une relation pourtant vite devenue presque amicordiale. C'est vrai, elle avait tout fait pour l'amadouer et elle l'avait même séduit beaucoup plus facilement qu'elle ne l'avait initialement envisagé. Mais maintenant, il ne pouvait en être autrement, tout cela allait rejoindre sa quotidienne boîte à souvenir. Pourquoi faillait-il qu'aujourd'hui un peu de tristesse s'en mêle? Peut-être que tout cela était déjà terminé?

 

De toutes les façons, il n'était pas pressé...
Et ça tombait plutôt bien parce que, avait-il effectué quelques pas dans le long couloir de céramique à la couleur douteuse, que le sourire niais, augmenté de la satisfaction de celui qui a su faire entendre raison, qui éclairait depuis quelques instants son visage se désintégrer lentement, exprimant d'abord l'étonnement pour, au fur et à mesure, se figer dans l'affliction la plus contrite.

C'est que... l'information affichée, ironique, l'indiquait sans équivoque:
Il s'était trompé de station!


(FIN)

 

P. MILIQUE

22/09/2012

ACCEPTER L’ÉPHÉMÈRE

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ACCEPTER L’ÉPHÉMÈRE

 

 

Un soir d'adolescence désespérée qui se dissout dans un inévitable chaos.

 

L'impact émotionnel le propulse aux limites extrêmes de la détresse. Le moment de la rupture, la rupture même, lui est douloureusement insupportable et il aspire à se venger de la terre entière. Cataclysme. Destruction totale. La leur. Ou la sienne. C'est pareil. Une façon comme une autre d'exprimer sa révolte.

 

La mort ! Une idée inexorable. Une sorte de logique fatale induite par des tensions négatives beaucoup trop intenses. Dans un état de confusion totale et comme asphyxié par l'angoisse qui sourd de partout en lui. A bout de souffrances psychologiques, il retourne contre lui le potentiel d'une violence qu'il ne se connaissait pas. L'ultime et animale violence d'un désespoir humain.

 

 

Par bonheur, cela n'a pas été suffisant !

Alors il doit reprendre sa route.

Et on le retrouve abattu par l'infinie tristesse et traumatisé par l'exploration éreintante et incessante des territoires jusque-là obscurs et inconnus de sa nuit intérieure.

Tout son jeune univers a subitement basculé. Ses certitudes ont vacillé. Désormais, il doit affronter le vide moral, le manque de perspectives, l'omniprésence de l'inacceptable, l'horreur répulsive des faits avérés. Il se sent tellement abandonné, tellement vulnérable face à cete réalité impossible à modifier. La blessure est profonde. Terriblement profonde. Trop peut-être !

Parce que l'absence de l'absente lui est insoutenable et que cela le dessèche encore et encore.

Parviendra-t-il un jour à sublimer son chagrin ?

 

 

Le voilà, lui que j'ai aidé à grandir, devenu lui aussi un écorché de la vie.

Il sait désormais que certaines circonstances peuvent anéantir la beauté des êtres et faire saigner le bleu de n'importe quel ciel.

 

Mais, existe-t-il une autre alternative sur cette terre que d'accepter l'éphémère ?

 

 

P. MILIQUE

 

30/10/2011

CONCISION FRAGMENTAIRE

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C'est comme un instant-poème

Qui tremble dans l’air et qui scintille.

 

Perception accélérée du moment rare

Traquant l’inconnu au cœur du familier

Quand sourd l’immuable invisible

D’un monde offert juste pour ce qu’il est.

 

P.  MILIQUE