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04/01/2016

GOUTTE-A-GOUTTE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

GOUTTE-A-GOUTTE

2

Lorsqu'il s'éloigne d'elle, c'est l'obscur qui s'abat.
Il sait se détourner de la vie en s'absentant d'elle.
Quand il pense à elle, il songe femme lumineuse.
Voyez son regard posé sur elle lors de leurs silences!

Elle éprouve ses lèvres glissant au long de ses joues,
Jusqu'à sa bouche. Puis elles se posent sur les siennes
Où elles rejoignent, concentré, l'authentique amour.
Profond, profond amour, je t'aime au-delà des mots.
Ils n'ont guère de pouvoir en de telles circonstances.

Lui dire qu'il l'aime ne suffit pas, c'est bien davantage.
Le temps en ardent goutte-à-goutte le rapproche d'elle.
En vérité les voilà intimes désormais. C'était inéluctable.

(FIN)


P. MILIQUE

25/04/2013

SUR LE FIL DU MARGINAL

au magma present de l'ecriture,francis lalanne,

 

SUR LE FIL DU MARGINAL

 

Ces mots sont tellement de ceux qu'il écrit,

De ceux dont il prétend connaître la musique

Parce qu’ils sont ceux de ces atmosphères singulières

Qu'il sait mettre en place comme personne.

 

Dans les phrases, on le perçoit d'emblée,

Rien n'entrave l'évidente vérité de l'imaginaire.

Tout peut se dire lorsque s'égrène l'intégral,

Au point qu'aucune plainte non étouffé ne subsiste.

Le monde en est comme abruptement outragé

Dans la dignité qu'il feignait de posséder encore,

Meurtri, d'une blessure qui jamais ne cicatrisera.

 

Nous voilà en présence d’une écriture luxuriante

Qui fouille avec précision l’irréel suggéré en creux

Et s’adresse aux ténèbres à là, à portée de mort.

Elle ne saurait en effet manquer plus longtemps

L’opportunité offerte de devenir la relation au monde

Tandis que le quotidien s’obstine à entamer le crépuscule

D’un dialogue singulier avec la violence ordinaire de la vie.

 

Lorsque tout s’écrit ainsi aux flammèches du possible,

Sur l’étroit fil du marginal aux couleurs d’exclusion,

C’est la chair même des mots en guerre qui fascine.

 

P.  MILIQUE