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10/10/2016

DUPES DE RIEN 11

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DUPES DE RIEN

11

 

Prenons garde donc de ne pas immoler inconsidérément l'illusion au brasier de la raison tant il est bon de garder la mesure en de pareilles circonstances.

De ne pas se donner l'occasion d'avoir à pleurer les illusions perdues. Et au contraire, s'attacher à garder l'illusion de pouvoir en finir un jour avec l'illusion.

C'est là une philosophie de plomb qui autorise à bouger encore parmi les immobiles.

     On peut mourir de lucidité!

Refusons de devenir des martyrs d'un idéal fantaisiste et aléatoire!

     Et, comme pris d'une soudaine compulsion, disons la vérité!

Par illusion du vrai.

(FIN)

 

P. MILIQUE

 

07/09/2016

S'ARRÊTER

au magma présent de l'écriture,

 

S'ARRÊTER

Arrêter de respirer
Et ne plus voir le monde
Autour de soi sombrer
Au creux d'une lassitude
Douce et réconfortante
Et sentir battre dans sa tête
Les tendances éreintées...

Arrêter de respirer
Et se faire croire qu'on va mourir
Pour mieux renaître par la suite.
Ne plus voir, ne plus entendre,
Ne plus parler, ne plus recevoir,
Et puis découvrir et toucher la vie.

Arrêter de respirer
Ne rien faire, ne rien exprimer
Durant cet imminent informulé,
Juste le temps que le corps nu
Se retrouve enseveli par la terre,
Juste le temps de prendre celui
De disparaître dans le néant,
Et de s'enfoncer plus encore
En ce lieu où sa haine le perdra...

P. MILIQUE

07/06/2016

VERTIGE ENFLAMME

au magma présent de l'écriture,

 

VERTIGE ENFLAMME



Abysse spectrale, houleuse agonie
Dans l'instinct exalté qui se meurt,
Défait par la folle violence du refus.

En ces abysses-là, n'existerait-il vraiment
Qu'obscène pestilence au silence du cœur?

Flottent soudain et le sens et la valeur
De tout ce qui s'est vu, lu et entendu
Dans l'agrippé rageur des souvenirs.

Percevez l'amer aux mots que j'abandonne.
Mon ami l'a saigné me réservant la douleur,
La honte, la tristesse, la pluie dans le cœur,
Et le poids du tribut au pardon que je donne.

Infamie contrainte qui enflamme le vertige,
Flot qui s'exaspère dans le dense qui soupire
L'âme et la chair criblées d'échardes répétées,
Neurones muselés par la déchirure maléfique.

Comment se dégager des monstrueuses serres
Que la nuit dissimule en ses recoins méconnus,
Et des mensonges éhontés infiltrés dans la plaie?

La souffrance, le désespoir, l'humiliation parfois,
Alimentent l'indicible qu'affame l'urgence de dire.


P. MILIQUE

18/03/2016

MAIS COMMENT VIVRE? 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MAIS COMMENT VIVRE?

4

 

Offrande d'un décor insolite d'où surgissent d'étonnants tempéraments.
Cela se sait: chaque phrase écrites implique d'infinies recherches.
Il faut évaluer, soupeser, choisir patiemment le bien-fondé et la place de chaque verbe, adjectif ou adverbe.
Rapport quasi physique, velléitaire et parfois brutal avec les mots.
Écrire comme d'autres boivent, en un corps à corps épuisant et rugueux.
C'est indissociable de l'écriture cette lutte à n'en plus finir.
C'est aussi le prix à payer pour accoster à ce territoire qui qui ne s'apprivoise qu'avec difficulté.

Dès lors le spleen, le vague à l'âme, l'ennui, l'accablement...
L'écrivain meurt au cours de la parturition du texte.
Il disparaît, n'ayant d'un coup plus rien à dire, asséché.
Luisance en attente.

Pourquoi vivre sans lire?
Pourquoi vivre sans écrire?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

13/01/2016

PARABOLES

au magma présent de l'écriture,

 

PARABOLES



Le cœur du temps qui passe a cessé de scandé
Le rythme de tes pas dans mon cerveau malade
Faisant jaillir le délire au milieu de mes rêves
Comme si cette nuit-là, tu te lovais à mes côtés.

Un enfant qui sommeille et ne veut pas mourir
Un homme qui s'éveille au matin plein d'espoir
Et la folie surprise qui peu à peu écorche le cœur
Comme si soudain l'avide camarde me réclamait.

Une âme qui s'adresse à toi et te fait comprendre
Que désormais plus rien ne pourra plus s'évader
Mais tu admets que la pointe de cette arme rougie
Restera là toujours, fixée à l'aplomb de ton cœur.

Tu crois avoir raison, mais tu sais au fond de toi
Qu'un jour tu deviendras ce qu'ils sont devenus
Alors tu ne connais plus la peur et tu romps le fil.
Ariane et son amour ardent ne sont plus de tes rêves.



P. MILIQUE

13/08/2015

IL FAIT BEAU

au magma présent de l'écriture,

 

IL FAIT BEAU



Vivre sans amours c'est vivre au cœur d'un désert
Une vie de fleur morte que, grâce à toi, je ne vis plus.

Sur le trait fin de l'horizon qu'un oiseau fait frémir
Se balance l'aube tandis que les papillons de mon âme
Butinent le nectar généreux posé par la rosée du matin:
Je t'aime.

Ton cœur est si emprunt de bonté et de disponibilité,
Ton mystère déborde de tant d'ardeur et d'espérance
Qu'une impétuosité magnifique a décrété d'un bonheur
Beau comme l'arc-en-ciel qui depuis embrase nos cœurs,
Délicat comme un bouton de rose qui s'éveille, stupéfait.
Je t'aime.

L'amour, c'est comme la lumière de la vie,
L'amour, c'est tel un été qui dure toujours.
C'est fort ce qu'il fait beau quand on aime.
Je t'aime.

P. MILIQUE

04/05/2015

CHAQUE MAIN TENDUE 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CHAQUE MAIN TENDUE

2

En certaines occurrences, il apparaît clairement que seule la possession d'un égoïsme avéré offre la condition première d'un heureux don de soi. Et que c'est peut-être même une disposition ambigüe tant il est périlleux, parfois, de penser à autrui avant de penser à soi. Dès lors, si cet égoïsme n'est pas, on peut considérer qu'il ne peut exister d’intentions réellement généreuses. Si tel était le cas, il ne resterait plus à chacun qu'à rejoindre son île muette, au milieu d'un océan d'une solitude aussi mélancolique qu'un linceul de désespérance.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

29/01/2015

ULTIME DÉPART 1

au magma présent de l'écriture,

 

ULTIME DÉPART

1

Rien de plus essentiel dans son aujourd'hui
Que la disparition de son Père. Départ ultime.

«Il faut bien mourir un jour»
Admet l'Homme face au destin.
Affligeante platitude. Banalité proférée.
Et puis aussi, lourde obscénité déplacée.
Angoisse sourde. Mort par arrêt de la vie.
Torrent de larmes anesthésiant la perte.
Mensonge répété depuis toujours consistant
A faire croire que l'on sait formuler la mort.

Nous avons beau faire comme si elle n'existait pas
Et laisser s'installer cette illusion en continuant,
Lorsque la mort nous saute ainsi à la figure,
A mener une vie couverte d'épais artifices,
Que ce soit sous la forme d'une maladie grave
Invalidant un proche ou annulant l'être aimé,
Les coups de boutoir de l'existence nous obligent,
Un jour, à laisser de côté notre pâle insouciance,
Nos petites lâchetés et nos esquives continuelles.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

05/01/2015

PROMESSE D'INFINI

au magma présent de l'écriture,

 

PROMESSE D'INFINI

Il est doux, le sais-tu, d’éprouver tant d’amour pour toi!
Qu’il est immense mon bonheur de te savoir près de moi!

Je te prends dans mes bras tandis que tu m’enlaces des tiens
Et c’est bon, et c’est chaud cette tendre vérité appelée aimer.

Inscrit au fronton du toujours incapable de taire mes faiblesses,
Comment saurais-je dissimuler l’intense plaisir de te savoir?

Petite Femme, sois attentive à ne pas te blesser à mon nébuleux.
Souris-moi mon amour, accueille-moi en ta promesse, apaise-moi.
Autorise-moi ce baiser voluptueux au plus embrasé de ta bouche.
Offre-nous cet instant parfait où le temps brasille en présent infini.

P. MILIQUE

05/09/2014

A L'INSTAR DE L'AMOUR 4

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

A L'INSTAR DE L'AMOUR
4

 

Il semble matière de bonheur...

La quête d'un sens à donner à la vie

Nous la fera toujours aimer malgré tout,

En l'irradiant d'infini et de lucide beauté.

 

Et ceux qui tenteraient de le fuir

Par la seule crainte qu'il ne se sauve,

En reviendraient, c'est un comble,

A choisir de se tuer par peur de mourir

Tant le bonheur, à l'instar de l'amour,

S'attache mythomane magnifique,

A être sans limites... ou ne pas être.

(FIN)

 

P. MILIQUE

 

24/03/2014

IMPOSTURE

LE MOURANT.jpg

 

 

IMPOSTURE

 

Complicité étroite et magnifique

A l'esthétique froide très calculée.

 

Dans l'amplitude vacillante des certitudes

Et le mépris ostensible des impondérables,

Il a fait ce choix délibéré

De l'impossible a venir, et de l'émoi,

Exposant ainsi l'irrémédiable obscénité

D'un corps incertain que rien ne réchauffe.

 

Vous qui lisez, faites semblant de pleurer,

Il ne fait que semblant de mourir!

 

P. MILIQUE

12/03/2014

DOULEUR D'AIMER 3

au magma présent de l'écriture

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

DOULEUR D'AIMER

3

 

Il sait maintenant concevoir pour elle l'ivresse d'un amour perdu.

Un amour aux yeux serrés, sur fond de passion incestueuse

Qui adoucit les blessures d'un passé exprimant sa vulnérabilité.

 

Le bonheur a de tout temps eu partie liée avec le chagrin.

En devenant diaphane au fil du temps, il est devenu éphémère

Même quand il est, croit-on, bien construit et solidement étayé.

Un jour, il ne peut éviter de mourir de ce trop-plein d'évidences.

Toutes les frêles certitudes patiemment élaborées en cours de vie

Volent en éclats et ne proposent plus que le froid glacial du crépuscule.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE