26/01/2016
VAUTOURS, VERMINES
VAUTOURS, VERMINES
Nous vivions dans la splendeur des choses
En une considérable simulation abstraite.
Vautours, vermines, soyez satisfaits,
Vous tenez désormais votre vengeance!
Par votre volonté, nous rétrogradons
A l'anonymat incolore mais pas indolore,
Attirant au loin nos anciennes chimères.
P. MILIQUE
08:57 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, vautour, vermine, vivacité, splendeur, considérable, simulation, abstraite, satisfaction, terre, désordre, vengeance, volonté, rétrograder, anonymat, indolore, attirance, loin, ancienneté, chimère, féminité, novateur
14/11/2015
TOUT LE MONDE Y SONGE
TOUT LE MONDE Y SONGE
Tout le monde y songe
Les hommes, les anges, les vautours…
Les hommes suffoquent d’angoisses rances et cherchent des réponses
A toutes ces initiatives malheureuses qu’ils n’expliquent pas
Et dont ils empoisonnent l’univers, au fil abyssal de leurs bassesses.
Eux qui prétendaient avoir soif à pleurer d’un monde moral
Se sont toujours employés à ne vivre que de refus réitérés.
Leur patente sottise qui a nourri de cruauté les jours chagrins
Les a incité à se hisser au sommet de la montagne obscure
Pour qu’enfin, dansant sur le bord béant d’un gouffre d’avenir,
Ils perçoivent l’évidence d’avoir déjà perdu ce qu’il n’avait pas encore trouvé.
Les anges eux, n’habitent qu’un agréable oubli du corps
Et semblent, dans leur défi à l’être même, ne souffrir de nulle part.
Ils sont d’énergies différentes, on les discerne sans vraiment les situer,
Beaux minéraux éthérés sur le blond d’une plage
Ou fragments d’émeraudes au cœur de grands espaces arborés.
Tout ce qui les transporte est halo de lumière vive
Permettant d’espérer encore à l’existence vraie d’un palais de l’amour.
Où trouvent-ils la force de chanter encore à l’oreille du mal
Que tout ce qui n’est pas bien n’est pas foncièrement désespérant?
Les vautours enfin, s’avèrent écrasés par la fatigue du temps
Après avoir longuement tournoyé dans le vent asséché de poussières.
Les pattes agriffées sur les reliefs acérés du sol lunaire,
Ils paraissent s’être absentés dans d’infimes strates de perceptions,
Le regard figé, scrutant nous devinons trop bien quoi.
Ils observent avec acuité les dégâts indignes de l’intelligence,
Et leur immobilité est celle d’un bien compréhensible mépris
Lorsque d’obscures flammes animent l’impossible mystère
Qui suinte de la mort. Et déjà s’esquisse en creux le sourire du diable.
Tout le monde y songe
Les hommes, les anges, les vautours…
Triade d’entités parfaitement dissemblables d’une même galaxie
Avec cependant, ancrée au tréfonds de chacun, la même taraudeuse interrogation:
Se peut-il qu’il y ait vraiment quelqu’un qui m’aime… quelque part?
P. MILIQUE
18:52 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : homme, ange, vautour, suffoquer d'angoisses, rance, chercher des réponses, initiatives malheureuses, explication, empoisonner l'univers, fil abyssal, bassesse, l'oubli du corps, défier l'être, ne souffrir de rien, énerfie renouvelable, discerner, sans vraiment le situer, écrasé de fatigue, tournoyer dans le vent, assécher, poussière, relief acéré, sol lunaire, triade d'entités, parfaitement dissemblables, même galaxie, ancré au tréfonds, interrogation, tarauder, qulqu'un qui m'aime
10/11/2013
LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 22/10/2013
LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER
22/10/2013
17:47 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, philippe meyer, vautour, bouton, orchestre, lasser, mort, limace, fillette, espadrilles, couette, sortir de l'école, suivre dans la rue, désert, désertique, passe-temps, juliette nourredine, mystère, passion, gangster, conversation, attentionné, pantalonnade, soulier de satin, échantillon, faire cocu, mise en jambes, effrayer, édredon, tomber des nues, malade, maladif, capilotade, marmelade, prêtre, bon dieu, vivre vieux, anamorphose, pléonasme, calembourg, se signer, communier, requiem, mouvementé, mail art, gloire, enterrement
20/10/2013
LE JOURNAL DE PERSONNE "DES MILLIONS DE DÉLAISSÉS: ÉMOI, AIME-MOI ET MOI! "
LE JOURNAL DE PERSONNE
"DES MILLIONS DE DÉLAISSÉS: ÉMOI, AIME-MOI ET MOI! "
Il faisait froid… c’était peu avant minuit
Je remontais la rue Mouffetard quand je l’aperçu..
Au pied du mur il était assis
Il leva les yeux et me sourit…
Il a toujours été là, ce sans abri
Mais cette nuit… tous les deux nous fûmes surpris
Par un étrange sentiment de déjà vu
Peut-être l’incongru de nos deux vécus
Je ne l’ai pas connu…il ne m’a pas connu
Mais nous nous sommes reconnus
Comme deux inconnus mis à nu
Parce qu’ils vivent dans la même rue
Entre quatre murs pour l’une
Aux quatre vents pour l’autre
Un instant de toute intensité entre deux existants qui ignorent pourquoi Il en est ainsi et ne peut en être autrement.
La fragilité, la précarité, la pauvreté de notre condition… peut-être ?
J’ai beau être nourrie, logée et chérie
Je ne pus m’empêcher de ressentir
Une certaine proximité avec cet homme sans intimité
s.d.f. comme il dit, et qui incarne à lui tout seul,
Tous mes griefs contre la banalisation de ce mal social
Je me sentie tout aussi abandonnée
Ni pitié, ni empathie
Ce fut comme un éclair de lucidité
J’y voyais soudain plus clair dans cette épaisse obscurité
Et le réel me devint insupportable… inacceptable
Je l’ai invité aussitôt chez moi
Pour y passer la nuit… toutes les nuits.
Il refusa avec un soupçon de majesté
Il eut peur… mais de quoi?
Il préférait son sort à mon confort…
Et ne voulait l’échanger pour rien au monde…
Parce que cela faisait partie de son odyssée,
De son échappée… belle
De son bras d’honneur au mutisme de son prochain.
Je ne pus m’empêcher de lui poser cyniquement la question :
S’il ne trouvait pas bizarre de me voir insister à ce point
Pour l’embarquer dans mon pied à terre…
Il me répondit sans malice qu’il n’est pas du tout étonné…
Parce qu’il est persuadé d’être… l’homme de ma vie
Je ne sais pourquoi, je fus bouleversée
Comme s’il m’avait révélé… la seule vérité vraie :
« Reconnais-toi toi-même »
Sur le champ, je n’eus, ni cette reconnaissance, ni cette intelligence…
Après, je l’ai regretté comme jamais
Parce qu’il était bel et bien, l’homme de ma vie
Le lendemain, le SAMU a retrouvé un corps gisant par terre
Mort de faim et de froid… c’était lui…
Non… je ne vous raconte pas d’histoire
C’est à moi que je la raconte!
13:02 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, clochards - deux millions de pauvres - entre la vie et la mort -, patauger, mutadis mutandis, esprit sain, groin, jambon, rein, curiosité, appendice, imposer, rosier, coccyx, juliette nourredine, jeter, poudre, potion, ulysse, pénélope, sacrilège, un homme dans chaque port, déglinguer, goret, transformiste, enivrer, fric, charognard, vermine, vautour, denteler, couler dans les veines, fureur, vice, avarice, prédateur, sinistose, police, veugle, sourd, sacrifice, pitié, amour, amour défunt
25/04/2013
SUR LE FIL DU MARGINAL
SUR LE FIL DU MARGINAL
Ces mots sont tellement de ceux qu'il écrit,
De ceux dont il prétend connaître la musique
Parce qu’ils sont ceux de ces atmosphères singulières
Qu'il sait mettre en place comme personne.
Dans les phrases, on le perçoit d'emblée,
Rien n'entrave l'évidente vérité de l'imaginaire.
Tout peut se dire lorsque s'égrène l'intégral,
Au point qu'aucune plainte non étouffé ne subsiste.
Le monde en est comme abruptement outragé
Dans la dignité qu'il feignait de posséder encore,
Meurtri, d'une blessure qui jamais ne cicatrisera.
Nous voilà en présence d’une écriture luxuriante
Qui fouille avec précision l’irréel suggéré en creux
Et s’adresse aux ténèbres à là, à portée de mort.
Elle ne saurait en effet manquer plus longtemps
L’opportunité offerte de devenir la relation au monde
Tandis que le quotidien s’obstine à entamer le crépuscule
D’un dialogue singulier avec la violence ordinaire de la vie.
Lorsque tout s’écrit ainsi aux flammèches du possible,
Sur l’étroit fil du marginal aux couleurs d’exclusion,
C’est la chair même des mots en guerre qui fascine.
P. MILIQUE
10:58 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, francis lalanne, marginal, abonner, matricule, demander, guerre, patrie, mourir, prendre, vautour, enfanter, pas touche, faire la guerre, ne pas vouloir
07/02/2013
TOUT LE MONDE Y SONGE
TOUT LE MONDE Y SONGE
Tout le monde y songe
Les hommes, les anges, les vautours…
Les hommes suffoquent d’angoisses rances et cherchent des réponses
A toutes ces initiatives malheureuses qu’ils n’expliquent pas
Et dont ils empoisonnent l’univers, au fil abyssal de leurs bassesses.
Eux qui prétendaient avoir soif à pleurer d’un monde moral
Se sont toujours employés à ne vivre que de refus réitérés.
Leur patente sottise qui a nourri de cruauté les jours chagrins
Les a incité à se hisser au sommet de la montagne obscure
Pour qu’enfin, dansant sur le bord béant d’un gouffre d’avenir,
Ils perçoivent l’évidence d’avoir déjà perdu ce qu’il n’avait pas encore trouvé.
Les anges eux, n’habitent qu’un agréable oubli du corps
Et semblent, dans leur défi à l’être même, ne souffrir de nulle part.
Ils sont d’énergies différentes, on les discerne sans vraiment les situer,
Beaux minéraux éthérés sur le blond d’une plage
Ou fragments d’émeraudes au cœur de grands espaces arborés.
Tout ce qui les transporte est halo de lumière vive
Permettant d’espérer encore à l’existence vraie d’un palais de l’amour.
Où trouvent-ils la force de chanter encore à l’oreille du mal
Que tout ce qui n’est pas bien n’est pas foncièrement désespérant ?
Les vautours enfin, s’avèrent écrasés par la fatigue du temps
Après avoir longuement tournoyé dans le vent asséché de poussières.
Les pattes agriffées sur les reliefs acérés du sol lunaire,
Ils paraissent s’être absentés dans d’infimes strates de perceptions,
Le regard figé, scrutant nous devinons trop bien quoi.
Ils observent avec acuité les dégâts indignes de l’intelligence,
Et leur immobilité est celle d’un bien compréhensible mépris
Lorsque d’obscures flammes animent l’impossible mystère
Qui suinte de la mort. Et déjà s’esquisse en creux le sourire du diable.
Tout le monde y songe
Les hommes, les anges, les vautours…
Triade d’entités parfaitement dissemblables d’une même galaxie
Avec cependant, ancrée au tréfonds de chacun, la même taraudeuse interrogation:
Se peut-il qu’il y ait vraiment quelqu’un qui m’aime… quelque part ?
P. MILIQUE
09:25 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, interrogation, songer, homme, angelot, vautour, suffoquer, angoisse, rance, chercher des réponses, initiative malheureuse, expliquer, empoisonner, univers, abyssal, bassesse, prétention, soif à pleurer, monde moral, s'employer, vivre, refus réitéré, patent, sottise, nourrir, cruauté, journée, chagriner, inciter, se hisser, sommet de la montagne, obscurité, danser, bordure, béance, gouffre, avenir, percevoir l'évidence, perurer, trouver, habiter, agréable, oublier son corps, sembler, souffrir de nulle part, énergie, différence, discerner, situation, beaux minéraux