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08/05/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER : 19.02.2013

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER 

19.02.2013

24/10/2012

CHARLY 13

PHOTO CHARLY.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

CHARLY

13



(CHARLY)

 

--Doucement, doucement veux-tu!

Et puis il me semble que tu pourrais, il te suffirait d'un peu d'élégance, faire abstraction de ce que tu considères être mes incessantes boulimies, car sans vouloir t'offenser, et si l'on veut bien considérer, ne serait-ce que d'un oeil distrait, ta volumineuse morphologie personnelle, il me semble que moi aussi je...



(MOI)

--Stop, je t'arrête tout de suite!

Moi monsieur, si je mange trop, c'est par détresse. Tu comprends? Par grande détresse.



(CHARLY)

--Bien sûr, je connais ce refrain tu penses, c'est un de tes préféré. C'est que vois-tu, le souci c'est que chacun se croit différent. En vérité, chacun s'interdit de ressembler à l'autre. L'éternel égocentrisme aux marges du paroxysme, plus que jamais seigneur et maître du temps présent...

Je me trompe ou bien ces mots-là dérangent? Car il s'abat soudain comme un silence plus que frais!...



(MOI)

--Tu sais les mots Charly... Ils en disent moins souvent que les silences!



(CHARLY)

--C'est ça le problème, je sais: les gros c'est trompeur. Ils cachent bien leur jeu. On les crois naturellement généreux. Mais c'est leur surcroit de cellulite qui induit en erreur. En fin de compte, ils se révèlent souvent...



(MOI)

--Arrête Charly! Et méfie-toi de tes déductions! Les certitudes ça déséquilibre parfois!...



(CHARLY)

--C'est probable, oui! Mais la vie est déjà bien suffisamment complexe comme ça alors moi je me dis que...

Écoute, si tu pouvais éviter de la compliquer davantage!



(MOI)

--Franchement, là tu exagères! Sincèrement, tu m'imagines me vautrer avec délectation dans les noires arcanes d'un catastrophisme jubilatoire? Tu me supposes capable de plonger tête baissée dans un rituel habité de ténèbres enfiévrées?

Mais bons passons, je n'ai même plus envie d'essayer de te convaincre de l'inanité de tes suppositions. Elles sont fausses, ne se fondent sur rien d'exact et sont donc d'un intérêt plus qu'anecdotique. Mais s'il te plaît de continuer ainsi, va-s’y, continue, après tout débrouille-toi tout seul avec tes projections personnelles.

(A Suivre...)