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03/08/2017

FIN DE SOIRÉE

au magma présent de l'écriture,

 

 

FIN DE SOIRÉE

 

Elle me comble d'intensité cette fin de soirée

Où nous avons longuement conversé ensemble,

De tout, de rien, de tous ces riens qui, s'ils n'étaient pas,

Nous empêcheraient, c'est sûr, d'atteindre à l'essentiel.

 

Cela fait déjà trop de temps que je subis physiquement.

Ce déséquilibre total qui virevolte sur l'incompréhensible.

En tout état de cause, tout cela relève de l'incontrôlable.

Est-ce une conséquence perverse du demi-siècle franchi,

Ou le méfait de cette infection qui n'en finit pas de finir?

 

Je ne veux pas t'accabler de choses que tu connais trop bien.

Je souhaite simplement partager un peu de cette vive fatigue

Que j'éprouve au sortir de mes intenses journées de travail.

Mais je me révèle bien incapable de quoi que ce soit, pas plus

Que je ne le suis d'aligner ne serait-ce que quelques mots sensés.

A cela s'est, depuis quelques jours, joint une détresse psychique:

Posture d'extrême frustration au scintillement défraîchi de la vie.

 

 

P. MILIQUE

06/01/2017

FIN DE SOIRÉE

au magma présent de l'écriture,

 

FIN DE SOIRÉE



Elle fut grandiose et riche cette fin de soirée
Où longuement nous avons conversé ensemble
De tout, de rien bien sûr, de tous ces riens qui,
S'ils n'étaient pas, empêcheraient probablement
D'atteindre à cet essentiel majeur tant prospecté.

Dommage cependant que cela fasse si longtemps
Que je sois aussi compromis sur le plan physique.
C'est un déséquilibre exhaustif qui fait succéder
Les trop et les pas assez de manière anarchique.


Ce balancier métronome reste incompréhensible
Et, en tout état de cause, relève de l'incontrôlable.
Il n'est plus qu'à faire face à l'épuisement en cours.
Est-ce déjà une la rançon de mon demi-siècle franchi?
Ou, plus trivialement, la faute à cette rébellion latente?

Il n'est pas dans ma pensée imaginer te barber plus
Avec des réalités dont tu as été profusément avertie,
Je veux simplement t'indiquer combien je m'éprouve
Démesurément épuisé au sortir de mon labeur quotidien,
Incapable de quoi que ce soit jusqu'à, comble de malheur,
M'empêcher d'ajuster ne serait-ce que trois mots sensés.


Et puis, durant les derniers jours, en plus de ma fatigue
S'est installée une lassitude psychologique, psychique même.
Raison pour laquelle je n'ai pas réussi à écrire ces quelques lignes
Que tu attends je le sais. Et cela me fut résolument très frustrant.


P. MILIQUE

24/10/2016

OISEAU DE MAUVAIS AUGURE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

OISEAU DE MAUVAIS AUGURE

3

Mais la séparation se déroule mal. Elle lui est inacceptable.
(Que peuvent mes pauvres mots, mes misérables mots
Alors même que tout son être déchiré part en hémorragie?)
Malgré ma sollicitude, elle a tenté d'annuler sa souffrance.
La voilà prostrée en hôpital psychiatrique, perfusée de chimie
Qui refera, peut-être, couler la sève de la vie en ses veines.
Je viens d'entendre sa voix, affaiblie, lointaine, murmurée.
Une voix sans force qui hurlait en silence son dégoût de la vie.
La voix d'une désagrégation à l'architecture déséquilibrée.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

01/05/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CALAMITE DÉGRADANTE

5

 

Face à lui, les autres se retrouvent confrontés à l'urgence de mettre en mots ce manifeste incompréhensible et terriblement perturbant.


Les premiers mots gouttent donc, prennent peu à peu forme, et se risquent enfin à poser les questions essentielles.
Mais il est des vides et des creux terriblement prégnants en chacun de nous et, dans la saisissante plaidoirie laborieusement constituée, l'effroi bousculent et déséquilibrent le sens des phrases en suspend.
Et cela détermine un mauvais goût au cœur.
Âcre.
Humiliant.

Chacun possède en lui une dose variable de dureté et de pulsion criminelle.
A disséquer sans discontinuer les séquelles morbides de la folie observée chez les autres, il est aisé de comprendre la peur sans fard qu'elle inspire.

On ne peut donc que s'incliner devant une telle nécessité destructrice.
Tout comme on finira par admettre ce jusque-là flou et insensé devenu évidence:
Le suicide n'est toujours qu'une invérifiable somme de mystères opaques et d'interrogations abyssales et objectivement destructrices.
Mortelles.

(FIN)


P. MILIQUE

29/10/2015

L'AMPLITUDE DE MA LÂCHETÉ 1

au magma présent de l'écriture,

 

L'AMPLITUDE DE MA LÂCHETÉ

1

Oui j'ai mal! Oui j'ai honte!
Comment ne serais-je pas honteux
A me rendre compte du caractère
Insupportable de mon discours?

Toutes mes douleurs physiques sont vraies,
Mon déséquilibre psychique existe vraiment.
Si j'avais un tant soit peu de dignité,
Je garderais tout ça au fond de moi.
J'en ferais une boule de concentré
De silence qui enfermerait en son centre
Ce qui ne devrait appartenir qu'à moi.

Cette dignité-là, je ne la possède pas.
Pas plus que je sais ne pas posséder
(mais l'espoir demeure d'y arriver un jour)
Le simple courage d'en finir enfin.
De disparaître tout en ne laissant,
Sur cette terre, davantage de traces
Que n'en laisse, au bout de quelques secondes,
Une pierre lancée dans le lisse d'une eau plane.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

20/10/2015

AU RÉCONFORT DE LA NUIT 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

AU RÉCONFORT DE LA NUIT

3


Il se complaît à exercer cet art de funambule dans la clarté presque froide de ses phrases répétitives. Elles donnent vie à à une écriture du fragmentaire, du provisoire. Il ne peut qu'en convenir: manque de subtilité, de finesse pénétrante et bienvenue qui donne à réfléchir. Parce que, c'est vrai, les mots les plus simples ne suffisent pas toujours.

La réalité est là. Son acte d'écrire semble se dissoudre dans l'ordinaire. Sa créativité affleure à peine la lumière naissante des rayons du jour. Sa respiration lexicale ne reprend peu à peu vie qu'au souffle attendu du crépuscule fertile.
Alors, au réconfort enthousiaste de la nuit, dans ces cahiers en totalité noircis de sa plume, il arpente le texte en tous sens le texte enfin démasqué de ses inquiétudes et de ses envies. De ses infinis déséquilibres aussi.

(FIN)

P. MILIQUE

28/09/2015

MORTS ENVAHISSANTS 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

MORTS ENVAHISSANTS

2

Malgré les différences et les souffrances,
Un fragile lien se tisse aux jours venteux
Du parcours brutal suivi par les amours à vif
D'une vérité qui dérange sans possibilité de réplique.
Sensation outrée d'un vivace déséquilibre
Dans cette histoire à la beauté stupéfiante
Qui dans l'arbitraire cruauté dit les regrets
D'un départ précipité au retour impossible.

Pour dissimuler l'affaissement abrupt de la pensée,
On arbore avec application une arrogance formelle
Permettant de dépasser l'obscure logique du chaos
Qui se refuse le droit à regarder la solitude en face.
Rapport viscéral promis à un terne passé
Au cœur d'un long déchirement de violence
Né au vif hoqueté d'une horreur saisissante
Propagé par le vocabulaire congelé de la mort.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

13/12/2014

LES DÉCHIRURES DU TEMPS 1

au magma présent de l'écriture,

 

LES DÉCHIRURES DU TEMPS

1

La vie est décidément un bien étrange rêve,
De ces rêves qui virent parfois au cauchemar.
Elle n’est le plus souvent qu’éprouvante tentative
A repérer l’erreur dans la justesse des déséquilibres.

Ralenti sur images!
C’est une longue succession de petites misères existentielles,
De minuscules événements et de flottements continuels.
Ainsi prennent naissance de grands éclats d’incertitudes
Qui imposent la chute d’un ciel qui tombe bien trop bas.
On sent bien, on perçoit parfaitement l’engrenage infernal
Qui se met en place dans toutes ces tortueuses possibilités.
Puis, avec ce sentiment d’incomplétude qui nous taraude,
On se trouve presque par accident rejetés dans l’imprévisible.
Assujetti à l’implacable amoncellement des choses négatives,
On tente d’esquiver le coup dur du destin que l’on pressent
On n’esquive rien et l’on se retrouve littéralement écartelé,
Appuyé aux murs d’un espace rétrécit, entre le passé et le futur.
Dès lors, comment dans ce tumulte se soustraire à la contrainte.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

27/12/2013

UN VERTIGE SEPIA

sepia.jpg 

 

 

UN VERTIGE SÉPIA

 

A la ligne de partage entre la géométrie

Noire et blanche du rêve et du réel,

S'offre la perspective d'une ouverture immédiate

Des tiroirs secrets de nos géométries cérébrales.

 

A travers cet amalgame frappant, de lumière et de noirceur,

Le jeu d'ombres et de lueurs du connu et de l'inconnu

Donne à éprouver le vertige sépia du simplement être.

 

La complexité ardue des tensions, et celle des déséquilibres,

Laisse installer la crainte dissimulée dans le gris quotidien

De ce puits d'amertume qui bée irrémédiablement en lui

Pour n'avoir pas su disposer de la force nécessaire

A l'urgente conjuration de ses attentes déçues.

 

Un voyage dans l'espace et le temps ruisselant

A désentravé les ombres enroulées aux signes du visible

Et, lorsqu’à sonné l'heure de consentir à la réalité

De la simple volonté affirmée d'un bonheur

A l'état heureux de puissante harmonie,

N'a pu naître, malgré l'ardeur insoupçonnée de ses sentiments éclairs,

L'intraduisible beauté faite de présence certaine, tant attendue.

 

Cependant, n'est-ce pas là propriété majeure du présent,

Que de faire en sorte de ne jamais tenir les promesses

Qu'il semblait nous certifiées lorsqu'elles n'étaient encore qu'à venir?

 

P. MILIQUE

 

24/10/2012

CHARLY 13

PHOTO CHARLY.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...


 

CHARLY

13



(CHARLY)

 

--Doucement, doucement veux-tu!

Et puis il me semble que tu pourrais, il te suffirait d'un peu d'élégance, faire abstraction de ce que tu considères être mes incessantes boulimies, car sans vouloir t'offenser, et si l'on veut bien considérer, ne serait-ce que d'un oeil distrait, ta volumineuse morphologie personnelle, il me semble que moi aussi je...



(MOI)

--Stop, je t'arrête tout de suite!

Moi monsieur, si je mange trop, c'est par détresse. Tu comprends? Par grande détresse.



(CHARLY)

--Bien sûr, je connais ce refrain tu penses, c'est un de tes préféré. C'est que vois-tu, le souci c'est que chacun se croit différent. En vérité, chacun s'interdit de ressembler à l'autre. L'éternel égocentrisme aux marges du paroxysme, plus que jamais seigneur et maître du temps présent...

Je me trompe ou bien ces mots-là dérangent? Car il s'abat soudain comme un silence plus que frais!...



(MOI)

--Tu sais les mots Charly... Ils en disent moins souvent que les silences!



(CHARLY)

--C'est ça le problème, je sais: les gros c'est trompeur. Ils cachent bien leur jeu. On les crois naturellement généreux. Mais c'est leur surcroit de cellulite qui induit en erreur. En fin de compte, ils se révèlent souvent...



(MOI)

--Arrête Charly! Et méfie-toi de tes déductions! Les certitudes ça déséquilibre parfois!...



(CHARLY)

--C'est probable, oui! Mais la vie est déjà bien suffisamment complexe comme ça alors moi je me dis que...

Écoute, si tu pouvais éviter de la compliquer davantage!



(MOI)

--Franchement, là tu exagères! Sincèrement, tu m'imagines me vautrer avec délectation dans les noires arcanes d'un catastrophisme jubilatoire? Tu me supposes capable de plonger tête baissée dans un rituel habité de ténèbres enfiévrées?

Mais bons passons, je n'ai même plus envie d'essayer de te convaincre de l'inanité de tes suppositions. Elles sont fausses, ne se fondent sur rien d'exact et sont donc d'un intérêt plus qu'anecdotique. Mais s'il te plaît de continuer ainsi, va-s’y, continue, après tout débrouille-toi tout seul avec tes projections personnelles.

(A Suivre...)