04/02/2014
A L'APPROCHE DE TOI 2
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
A L'APPROCHE DE TOI
2
Ainsi femme aimée, tu es l’exacte et unique qui a submergé le frêle de ma vie.
Tu es si douce à aimer. Jamais je n’ai eu à connaître d’heures plus précieuses
Et à chaque souffle de mon cœur chargé de toi je me sens tissé de tes fibres.
Tu es l’exaltante et inespérée empreinte de lumière poinçonnée sur l’éternité.
Lorsqu’un chapitre de l’existence m’isole de toi, c’est l’obscurité qui s’abat.
La séparation me fragmente. Je m’éloigne de la vie en m’éloignant de toi.
Quand je pense à toi, je pense à une femme débordante d’indispensables.
Vois ce regard attendri que je pose sur toi lorsque mes yeux se caressent à toi.
Écoute ce que chante ma main posée sur toi lors de nos silences arc-en-ciel.
Éprouve mes lèvres glissant de ta joue pour se poser à l’embrasure de ta bouche,
Sur tes lèvres où les miennes fébriles retrouvent, ta douce intensité condensée.
Les mots n’ont pas grand pouvoir en de telles circonstances, je t’aime si au-delà.
Ainsi te dire que je t’aime ne suffit pas, la transe réelle tellement beaucoup plus.
Le temps qui passe me rapproche de toi. Me rapproche de nous à l’inéluctable.
(FIN)
P. MILIQUE
09:40 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma présent de l'écriture, femme, aimée, exact, unique, submerger, frêle, vie, douce, amer, connaître, heure, précieux, précision, chacun, souffle, coeur, charger, se sentir, tisser, fibres, exalter, inespéré, empreinte, lumière, poinçonner, éternité, chapître, existence, isoler, isolation, obscurité, s'abattre, séparation, séparer, fragmenter, fragmentation, s'éloigner, penseur, déborder, indispensable, voir, regard, attendrir, poser, yeux, se caresser, écouter, chanter
19/03/2013
PABLO NERUDA : Les Vers du capitaine, « La morte »
PABLO NERUDA
Les Vers du capitaine
« La morte »
23:27 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : les vers du capitaine, les vies, au magma present de l'ecriture, pablo neruda, quitter, édith piaf, chilien, prix nobel, santiago du chili, en revanche, cesser, exister, oser, mourir, s'élever, s'abattre, mettre en prison, victoire, aveugler, pardonner, ma chérie, mon amour, poitrine, pleuvoir, neiger, pieds, dormir, écheveau, indomptable
24/10/2012
CHARLY 13
A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...
CHARLY
13
(CHARLY)
--Doucement, doucement veux-tu!
Et puis il me semble que tu pourrais, il te suffirait d'un peu d'élégance, faire abstraction de ce que tu considères être mes incessantes boulimies, car sans vouloir t'offenser, et si l'on veut bien considérer, ne serait-ce que d'un oeil distrait, ta volumineuse morphologie personnelle, il me semble que moi aussi je...
(MOI)
--Stop, je t'arrête tout de suite!
Moi monsieur, si je mange trop, c'est par détresse. Tu comprends? Par grande détresse.
(CHARLY)
--Bien sûr, je connais ce refrain tu penses, c'est un de tes préféré. C'est que vois-tu, le souci c'est que chacun se croit différent. En vérité, chacun s'interdit de ressembler à l'autre. L'éternel égocentrisme aux marges du paroxysme, plus que jamais seigneur et maître du temps présent...
Je me trompe ou bien ces mots-là dérangent? Car il s'abat soudain comme un silence plus que frais!...
(MOI)
--Tu sais les mots Charly... Ils en disent moins souvent que les silences!
(CHARLY)
--C'est ça le problème, je sais: les gros c'est trompeur. Ils cachent bien leur jeu. On les crois naturellement généreux. Mais c'est leur surcroit de cellulite qui induit en erreur. En fin de compte, ils se révèlent souvent...
(MOI)
--Arrête Charly! Et méfie-toi de tes déductions! Les certitudes ça déséquilibre parfois!...
(CHARLY)
--C'est probable, oui! Mais la vie est déjà bien suffisamment complexe comme ça alors moi je me dis que...
Écoute, si tu pouvais éviter de la compliquer davantage!
(MOI)
--Franchement, là tu exagères! Sincèrement, tu m'imagines me vautrer avec délectation dans les noires arcanes d'un catastrophisme jubilatoire? Tu me supposes capable de plonger tête baissée dans un rituel habité de ténèbres enfiévrées?
Mais bons passons, je n'ai même plus envie d'essayer de te convaincre de l'inanité de tes suppositions. Elles sont fausses, ne se fondent sur rien d'exact et sont donc d'un intérêt plus qu'anecdotique. Mais s'il te plaît de continuer ainsi, va-s’y, continue, après tout débrouille-toi tout seul avec tes projections personnelles.
(A Suivre...)
09:46 Publié dans GOUTTES d'ÂME, NOUVELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, charly, arrestation, trop manger, détresse, connaître ce refrain, préférence, souci, se croire différent, en vérité, s'interdire, ressembler à l'autre, éternité, égocentrisme, marginal, paroxystique, seigneur et maître, maître du temps, temps présent, se tromper, au-delà des mots, déranger, s'abattre, silence glacial, silence, problématique, les gros c'est trompeur, cacher son jeu, naturel, générosité, de surcroît, cellulite, induire en erreur, en fin de compte, se révéler, arrêter, se méfier, déductibilité, certitude, déséquilibre, complexité, éviter, compliquer, avantages sociaux, exagération, se vautrer, avec délectation, arcanes, catastrophisme, jubilatoire
08/05/2012
TRISTESSE
TRISTESSE
Un nuage est passé et tout a obscurci.
Désormais il pleut, il fait froid, le vent souffle, le ciel est gris.
Et l’on s’éprouve vulnérable de mélancolie et de vague à l’âme.
Nous vivons au centre même d’un temps morose
Qui annihile jusqu’à l’envie de bouger.
Il est devenu impossible de mêler l’éclat de nos rires
Aux chaudes larmes de nos délires.
Le spleen s’est abattu au vif des états d’âme
Obligeant à rester là, terré au creux de son lit,
A façonner l’amertume en perles de dégoût,
A errer dans un champs de ruines amères
Disposées en mode survie
Dans laquelle la rage éprouvée envahit tout.
Parfois la tristesse est une enfant
Qui, en descendant sur l’esprit, se pose comme la nuit.
Ou alors, redondante voyageuse solitaire,
Elle s’affirme telle l’ultime fleur
D’un vieil arbre décharné et agonisant.
Un long chemin de pluie sous un immense ciel gris
Sur lequel la tristesse flâne, nonchalante.
On a beau aimer entendre la nuit tomber,
Le froid et l’humidité ralentissent tout de même nos envies.
Et l’on tangue, désarticulé, au roulis du chagrin
Qui est en nous telle une barque qui flotte
Toute en ondulations chevauchant les remous.
Ce faisant, le moral lui aussi est à la pluie et à la brume
Et la tristesse semble prendre un malin plaisir
A toujours se déposer sur les points déjà sensibles
Et, lorsque l’on est accablé, on ne voit plus bien sûr
Que la face lasse et sombre de chaque chose.
Après la pluie vient le beau temps assure-t-on!
Cela tombe bien, demain est un autre jour.
Joie prévisible de l’alternance.
D’ailleurs, tout n’était sûrement que de la fatigue…
Une petite lueur existe toujours lorsque la déprime se déploie
Et profite de l’occurrence pour faire de cette tristesse
Un pont insoupçonné autorisant à l’autre rive
Et à certaines réalités de prime abord opposées,
De tout de même cohabiter sur les vagues d’opiniâtreté.
Faisant fi des préoccupations de chacun,
Il convient alors de s’autoriser à lâcher les armes.
Finie l’oppressante contrainte des nostalgies!
Le temps est venu de prendre le taureau par les cornes
Et de s’appliquer, chaque jour, à relever la tête
En appréciant les instants de joie nouvelle
Qui maintenant émergent et renvoient au sourire intérieur.
Mais après la pluie … le soleil, l’espoir, la vie enfin !
Intégrant les souvenirs d’un passé en voie de disparition,
La nuit s’éclipse peu à peu au profit du soleil.
Les larmes s’écoulent, douces et brûlantes,
Emportant au plus loin le chagrin, jusqu’à ce qu’il se dissipe.
Comme les oiseaux migrateurs enfin de retour,
Le jour se lève et les premières lueurs de l’astre apparaissent
Dans le lit d’ombre où sommeillait la lumière.
Un nouvel état plus serein émerge, rayonnant,
Apportant soulagement et douceur dans un écrin d’harmonie.
La tristesse… c’est la vie pense-t-on !
Cependant, il est utile de savoir qu’elle n’aime pas trop être dérangée.
A cause de cela, encourageons sans retenue chacune des volontés
Incitant à l’envi l’inconscient de songes illuminés.
Chauds les cœurs camarades!
Est venu le temps de s’ouvrir en grand au bonheur de vivre
Et de prendre le temps d’écouter chaque pulsation
Excédant l’absolu soleil des lendemains
Et de ramasser, indigné par leur chute,
Les feuilles mortes pour en étudier l’unique beauté.
P. MILIQUE
05:43 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, tristesse, nuage, obscurité, pleuvoir, geler, le vent souffle, le ciel est gris, s'éprouver, vulnérable, mélancolie, vague à l'âme, vivre, centre, temps morose, annihiler, envie de bouger, impossibilité, éclat de rire, chaud, larme, délire, spleen, s'abattre, vif, état d'âme, obligation, terrer, au creux, façonner, amertume, perle, dégoût, errance, champs de ruines, disposer, en mode survie, la rage prouvée, envahir, esprit, redondance, voyageur solitaire, s'affirmer, ultimatum, fleuriste, décharné, agonisant