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15/07/2012

TON SOURIRE

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TON SOURIRE

 

 

D’abord, c’est un éblouissement

Et l’enchantement est immuable.

 

Il y a ce sourire qui éclaire ton visage

D’un mystérieux éclat saturé de tendresse.

 

Présence irréelle et pure.

Image douce et réconfortante

Qui offre des armes pour affronter l’avenir.

Elle fait don de sa beauté

Envoûtante de sensualité.

 

Un sourire étoilé, toujours à fleur de peau,

D’une sincérité fraîche et absolue,

Désarmant de naïveté et d’extrême générosité

Qui protège contre l’inattendu qui point

Et fabrique de l’amour sage et fou comme des synonymes.

 

Un sourire d’ambre et de velours

D’une justesse frémissante,

Caressante comme une main.

Il dégage autant qu’un parfum

Et affiche ta féminité essentielle :

Ta beauté de femme.

 

C’est un sourire à l’élégance intuitive,

Annonciateur d’aubes nouvelles.

 

Ce sourire-là exprime un amour puissant et lumineux.

Ce sourire-là, incomparable et complice, c’est le tien.

 

Parfois, cependant, il se retire.

Il devient d’une immense fragilité

Et peu à peu se désintègre dans l’instant.

 

Le beau sourire maintenant se voile de crépuscules subits.

Il laisse désormais transparaître

L’insondable mélancolie qui l’habite.

Il n’est plus qu’une lumière indécise

Qui dit la face sombre de la désespérance à vivre.

 

Il n’est plus qu’un sourire qui cache mal la cruauté des blessures reçues,

Parce qu’on ne dissimule pas mieux un secret qu’une cicatrice.

 

C’est un sourire qui dit l’espoir effrité,

Le regret de l’astre disparu

Et la nostalgie de l’astre aimé

Transformé en étoile.

Il s’accroche aux merveilles passées de rêves obsolètes

Et se consume au soleil noir de la mélancolie.

 

Le voilà qui entre en survivance aux racines même

De la souffrance et de la folie.

Désormais, il ne peut plus l’ignorer :

C’est un sourire plein de nuit,

Un sourire qui n’en n’est plus un.

 

Une fois devenu une absence,

Quoi de plus terrible à la fin qu’un tel sourire ?

 

La douleur est que ce sourire-là, c’est le tien !

Et il lui faut attendre auprès de lui

Que le jour se lève sur la beauté crapuleuse de nouvelles illusions.

 

 

P. MILIQUE

25/04/2012

ENCHAÎNEMENT LEXICAL ET TENDANCIEUX.... XYLOPHONE

Cet Enchaînement Lexical a été composé en révérencieuse référence à cet inégalable Poète qu'est Eric Ducelier. Un maitre!

 

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 (Comme il s'agit – cela ne vous aura pas échappé – d'un enchaînement lexical, il conviendra de remonter le fil des archives pour consulter les précédentes lettres de l'alphabet nous ayant conduits, non sans une ostentatoire désinvolture, jusque là...)

 

XYLOPHONE

 

En premier lieu, il est nécessaire de préciser que certains exégètes obscurs et pointilleux prétendent que le xylophone se nomme ainsi pour l'unique raison d'avoir expressément sa place dans un très hypothétique Enchaînement Lexical et Tendancieux. Dont acte! Mais je me dois de répliquer à une si basse et ignominieuse insinuation que... c'est très exagéré.

 

Le silence restant le péril majeur de toute ambiance sonore, il est bon que puisse se produire l'improbable rencontre avec cet instrument atypique, tout à fait mélodieux pour peu que l'on sache en percuter les lames de bois de façon harmonieuse et inspirée avec les mailloches de bois appropriées.

 

Une envie quasi irrépressible de dormir pour repousser la fatigue psychique provoquée par de vilains rêves? Qu'à cela ne tienne: le xylophone est là, disponible pour établir l'indispensable apaisement recherché!

 

Langage sublime et frémissant de nostalgie amusée, fleuve épique et universel au discours bouleversant de musicalité, il est acoustiquement apte à ouvrir de nouveaux espaces sonores hors des sentiers battus et, de fait originaux parce que trop souvent inexplorés.

 

Le xylophone est vivant et d'une fraîcheur musicale comparable à celle des fleurs d'une prairie lorsque le printemps s'installe, ravive l'espérance, et provoque de frissonnantes émotions.


Enfin, tout en persistant à proposer tout ce qui vient d'être dit en préambule, il a cette authentique pudeur, incroyable d'intelligence et de folle culture, d'arracher l'auditeur à l'hostile difficulté d'une transition malaisée – dont nul ne saurait faire l'économie – en lui permettant de relier exquisément le W à l'Y à l'abri du plus intime en déroutant quelques regards appuyés, autrement dit, en l'installant à l'ombre fraîche et cristalline de certains yeux.

(A Suivre...)