19/07/2012
CULTIVER L'ECRITURE
CULTIVER L'ECRITURE
L'écriture est une terre qu'il est malaisé de cultiver.
On laboure ainsi, laborieusement,
Des kilomètres de mots et de phrases,
Avant d'y trouver le plaisir d'une improbable beauté.
Usant et abusant d'un enthousiasme austère, certes,
Mais en même temps, incroyablement intense,
Il importe de s'imposer comme devoir fondamental
De restaurer la saveur de mots souples et tarabiscotés
Afin de croiser au plus près d'un rayonnement suprême.
L'écriture peut être suspension provisoire d'un mouvement,
Alternance monotone, justification idéologique ou encore,
Mouvement de révolte contre ses propres turpitudes.
Froide lumière d'une raison enlisée
Dans les sables mouvants d'une nuit indéfinie,
Elle doit être zone de contact affirmée
A entretenir d'indispensables foyers de subversion,
Et découper à vif et en instantanés emblématiques
Les messages allégoriques porteurs de visions idylliques
Soulignées par d'improbables mélodies de nulle part.
Afin de la voir ainsi procéder à l'épuration agressive
Des changements de perspectives ou des aléas du devenir,
Afin de lui faire taire les rumeurs insidieuses,
Dans l'instant désespérément inexplicables,
En accédant par intermittence à la face sereine de la solitude,
Là où s'estompent les brumes de la fausse conscience.
P. MILIQUE
05:44 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, cultiver, malaisé de cultiver, labour, laborieux, kilomètre, mot, phrase, trouver le plaisir, improbable beauté, user, abuser, enthousiasme, austérité, incroyable, intense, importation, s'imposer, devoir fondamental, restaurer, saveur, souple, tarabiscoté, rayonnement, suprême, suspension de séance, provisoire, mouvement, alternance, monotone, justification, idéologie, mouvement de révolte, turpitude, froideur, lumière, enliser, raisonner, sable mouvant, zone de contact, foyer de subversion, emblématique, allégorie, vision idyllique, mélodie
14/06/2012
A L'UNI DE L'IMPROBABLE
A L'UNI DE L'IMPROBABLE
Le souci amoureux d'une langue dilatée, distendue,
Remue l'ombre et les échos enfouis aux forces obscures
D'un texte de presque rien aux fissures majeures,
A la fois inscrites dans le furtif et l'inexpugnable.
Bercer cette parole lumineuse! La question est vive
De justifier l'apport de nouvelles sensations....
Le paradoxe dans l'écriture est qu'il existe parfois
Un réel manque de mots pour l'exprimer.
Le temps de la poésie est lent tandis que le présent urge,
A tisser la solitude d'une beauté ou bien d'une disgrâce
Noircies à l'écriture aigre du dessaisissement
De ces vies silencieuses jusqu'à être invisibles,
Unissant parfois l'improbable du stable et du mouvement.
Alors, tenter une prose émouvante comme une musique,
Quintessence d'un temps modulé au fil d'un réel réfuté,
Et user de la puissance de rassemblement du langage
Dans l'entrelacs indéfini des sensations, des odeurs et des sens,
Qui seuls autorisent les mots, impudiques, à faire l'amour à la page...
P. MILIQUE
06:29 Publié dans GOUTTES d'ÂME | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : au magma present de l'ecriture, unisson, improbable, soucieux, amoureux, langue française, dilatation, distendu, remuer, ombrage, écho enfoui, fores obscures, texte, fissure, majeur, inscription, furtif, inexpugnable, berceuse, parole lumineuse, question, vivacité, justifier, apport, nouvelle sensation, paradoxe de l'écriture, existence, réalité, manque de mot, exprimer, le temps de la poésie, urgence, tisser la solitude, beauté, disgrâce, noircir, écriture, aigreur, dessaisissement, vie silencieuse, invisible, unir, stabilité, mouvement, prose émouvante