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21/01/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: "Le Borgne "

 

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 Superbe et talentueuse...

  A l'écriture riche et précise.

  Il est important de ne pas passer à côté

  Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine! 

  http://www.lejournaldepersonne.com/  Ou sur sa chaine Youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U


S: s.o.s amis… je vous écoute !

A: je m’appelle Ho Hang

S: pardon… j’ai eu un instant d’hésitation… j’ai d’abord cru entendre Hollande… Ho Hang c’est très fin comme pseudo… ça sent le parfum… je t’écoute l’amie.

A: je viens de quitter mon petit ami parce qu’il ne pense qu’à ça

S: qu’est-ce que tu appelles “ça”? Parce que si ça se trouve ce n’est pas “ça” du tout.

A: ça va de soi… quand je dis que je l’ai quitté pour “ça”… je pense aux machines désirantes: ça pisse, ça chie, ça baise… et ça ne sait faire que ça…

S: si tu sais tout ça… je n’ai pas grand chose à t’apprendre.

A: le problème c’est que je n’aime pas ça… ça me pose problème comme on dit … autrement dit, c’est peut être moi qui ai un problème.

S: ne crois surtout pas ça… il n’y a pas que ça dans la vie et tu ne l’aurais pas quitté ton bonhomme s’il n’y avait pas autre chose…

A: il aime la bonne bouffe, la bonne chair, la bonne affaire… mais moi ça m’indiffère… je dirais même que ça m’insupporte par moment…

S: tu as sans doute raison de ne pas aimer ce que tu n’aimes pas… et crois-moi on garde toujours la main sur son destin quand on ne se force pas, quand on ne s’adapte pas… quand on ne se laisse pas absorber par ce qui nous aliène ou nous rend étrangers à soi. L’amie tu es sur la bonne voie.

A: c’est peut être pour ça que je t’appelle, parce que j’avais besoin d’entendre ça… de te l’entendre dire… j’irai donc plus loin : j’aime pas le sexe… on a beau dire… je n’ai pas envie de céder au gros animal … qui réclame de la sueur, du sang et du sperme… j’aime l’amour… inorganique… asexué…. l’amour pur , l’amour dit platonique… suis-je normale ou malade mentale ?

S: tu es comme tu es, comme nous serons tous bien inspirés de l’être, tu n’es pas normale… parce que tu es amoureuse d’un idéal… l’ami idéal… qui se situe par delà le bien et le mal
Un être qui distingue comme on dit la Vénus céleste de la Vénus terrestre… un peu trop leste… le sexe n’est pas l’amour… l’amour n’est pas le sexe … que l’on aime le même ou l’autre sexe… dans l’amour… le vrai, le fou, l’absolu il y aurai même l’impossibilité d’approcher l’autre de trop près, sous peine de se brûler, de se dissoudre, de tout perdre.

A: c’est tout à fait ça… c’est tout ce que je ressens au plus profond… je ne sais comment le dire mais je ne peux…. je ne peux pas baiser celui que j’aime…
L’amour que l’on fait n’est pas l’amour…. c’est très horizontal…l’amour que l’on ressent on ne le fait pas, on l’a , on l’est… c’est l’être et l’avoir à la fois et pour moi c’est toujours vertical…. je ne sais pas si je puis parler d’un sixième sens… qui ne louche pas… mais qui touche sans y toucher le cœur de l’autre… le cœur de l’invisible…

S: et si je puis me permettre cette insolence : ton ex petit ami est-ce qu’il te faisait au moins envie…

A: ça me pendait au nez… je veux dire… ta petite question… parce que tu te dis que je sublime peut-être mes dégoûts et mes inavouables conflits intérieurs ?
Pas du tout. Moi lorsque j’aime… tout s’arrête de tourner comme avant…. tout se suspend à mon sentiment… ça me donne toutes les envies exceptée celle de le voir me monter dessus, même si c’est pour recevoir sa divine semence.
Non… l’amour c’est du feu, de l’air… rien à voir avec la chair… spirituel… pas sensuel…. est-ce que tu me crois… est-c que c’est croyable ? ou c’est pas ça ?

S: c’est parce que c’est incroyable que c’est enviable… et qu’est-ce qu’il est devenu, l’homme que tu as quitté ?

A: un intégriste religieux

S: tu veux dire qu’il a pété les plombs

A: il s’apprête plutôt à faire sauter tous les verrous… il est devenu salafiste

S: Terroriste ? Il s’appelle comment ?

A: Mokhtar Belmokhtar

19/01/2013

LE JOURNAL DE PERSONNE: "La lutte des crasses "

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

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Je reprends la formule consacrée.
Toute l’histoire des hommes, jusqu’ici…
Pas jusque là… j’ai bien dit : jusqu’ici…
A été une lutte sans merci entre oppresseurs et opprimés…
C’est la fameuse lutte des classes : Je te bute ou tu me butes
Le but étant de ne pas se faire buter
Et autant que faire se peut : faire partie de ceux qui butent et non de ceux qui débutent
Et se font toujours buter
Il y a de quoi déprimer de voir toujours les mêmes oppresseurs opprimer les mêmes opprimés
Les mêmes qui priment et oppriment et répriment…
Les oppresseurs qui n’ont pas d’autre but que d’opprimer…
Et les opprimés qui sont opprimés parce que qu’ils n’ont pas d’autre but dans la vie
que de ne pas se faire buter.
On peut l’exprimer autrement … cette fatalité…
Avec un terme plus approprié à l’actualité : le ravissement… du verbe ravir…
Verbe ambigu… parce qu’en ce moment, nous ne sommes pas ravis…
C’est le moins qu’on puisse dire.
Non, nous ne sommes pas ravis d’apprendre qu’il y avait ( yahvé… retenez l’homophonie)
Qu’il y avait un français parmi les ravisseurs.
Un Français qui s’en prend aux intérêts français… Ça peut encore se discuter… mais un français qui n’a d’autre intérêt que de livrer la France aux influences des étrangers… Ça ne passe pas du tout.
À moins de considérer que la nation, la patrie, la famille sont des maux qui ne veulent plus rien dire…
C’est du Kafka, nous n’avons plus à faire qu’à des identités illusoires ou dérisoires.
Plus aucun signe fiable d’appartenance… À chacun selon ses convenances
Un passeport pour chaque mission et pour chaque commission.
C’est la forme d’un fond de commerce : échange et mélange de marchandises et de matières grises.
Tout s’achète et tout se vend : c’est la devise… C’est ravissant!
Cette opposition entre ravisseurs et déprimés…
Qui ne sont jamais ravis d’être entre les mains de leurs ravisseurs mais qui ne peuvent malheureusement pas faire autrement.
Que de subir lamentablement l’avis de leurs ravisseurs.
Et ça nous en apprend pas mal sur la lutte des classes…
Sur cette lutte qui n’en est pas une…
Puisque les opprimés ne font souvent que subir l’oppression… sans pouvoir réagir…
Sous peine de se faire mourir
Lutte des crasses : le capitalisme est à ce titre identifiable à une regrettable prise d’otages…
Où les ravisseurs mêmes morts restent les seuls vainqueurs.
Parce qu’ils ont bravé la mort…
Mais surtout, parce qu’ils nous ont rappelé une petite leçon de choses:
Que nous sommes lâches ou héros de naissance. Et que les sorts sont scellés d’avance.
Salut, la France !

28/12/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "Les Otages de la France "

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

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M: Tu ne te souviens vraiment de rien ?
A: de presque rien
M: tu ne sais même plus qui tu es ?
A: ni qui je suis, ni d’où je viens, ni où je vais
M: Ne t’en fais pas… tu vas finir par retrouver le fil du temps
A: C’est ce que m’a dit le neurologue, mais je ne sais trop quoi penser
M: tu étais une vraie tigresse…
A: je ne m’en souviens pas
M: tu régnais avec beaucoup d’adresse sur ton petit monde
A: et où est-ce qu’il est passé ?
M: ils se sont tous éclipsés, les uns après les autres… ton absence leur a beaucoup pesé… aucun n’y a résisté.
A: je n’en ai pas le moindre souvenir
M: et de ton pur sang, arabe, avec lequel tu franchissais le mur du son, est-ce que tu t’en souviens?
A: pas le moins du monde…
M: tu étais très extrémiste, très engagée, prête à tout pour aller au bout.
A: tu m’étonnes…
M: et de l’homme de ta vie, est-ce que tu t’en souviens?
A: mon cœur ne bat pour personne… c’est tout ce que je ressens
M: est-ce que tu es heureuse au moins ?
A: si j’étais malheureuse, je le saurais… disons alors que je suis heureuse… à dire vrai… je ne ressens rien.. je n’ai pas… d’état d’âme.
M: absence de douleur… c’est ça le bonheur
A: depuis combien de temps déjà que je suis dans cet état ?
M: le corps médical qui filme chacune de tes réactions m’a formellement interdit d’en faire mention… la pente, tu dois la remonter toute seule, ma grande
A: tu es une bonne sœur, si je ne m’abuse
M: oui… disons une infirmière sous le regard de Dieu
A: Dieu… c’est qui déjà?
M: C’est mon employeur… c’est lui qui m’a chargé de veiller sur toi
A: c’est lui qui m’a opéré
M: non… ses lieutenants mexicains
A: j’ai soif
M: on m’a interdit de te donner à boire
A: j’ai faim
M: on m’a interdit de te faire à manger
A: j’ai… j’ai envie de dormir… j’ai sommeil
M: on m’a prié de t’en empêcher
A: pourquoi?
M: pour que tu retrouves un peu plus vite ta mémoire
A: est-ce que j’ai vraiment intérêt à la retrouver?
M: l’oubli c’est tout le contraire de la vérité. Je vais te faire écouter un passage musical… qui va peut-être t’aider à rétablir le contact avec la réalité.

(Et elle lui fait écouter un morceau de musique)

A: ça y est… je crois que je sais
M: tu sais quoi?
A: je sais qui je suis, qui tu es
M: c’est revenu comme ça ?
A: oui ça m’est revenu
M: alors… vas-y… accouche
A: je suis Florence Cassez
M: tu crois ça
A: arrête de te foutre de moi
M: je ne m’y risquerais pas
A: tu dis ça parce que je suis le parfait bouc émissaire qui récolte ce que son pays a semé.
M: je n’ai rien dit de tel
A: quant à toi, tu dois être celle qu’on a chargé de mettre fin à mes jours… mon bourreau en quelque sorte
M: est-ce que j’ai l’air d’un bourreau?
A: vas-y, maintenant que j’ai retrouvé quelques bribes de lucidité… qu’est-ce que tu attends pour exécuter la sentence? Un petit soupir de la France ?
M: juste la réponse à une question : pourquoi tu as fait tout ce que tu as fait ?
A: parce que j’ignorais qu’un jour ou l’autre, quelqu’un viendrait me le rappeler…
M: non… tu as fait ça par amour pour un homme… j’ai versé du poison dans ton verre, je te laisse trinquer à la santé de tous les otages français !

… El suicido