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26/02/2014

LE JOURNAL DE PERSONNE: "LA MELANCOLIE"

 

LE JOURNAL DE PERSONNE

  "LA MÉLANCOLIE"

 

Il y a des jours avec…

Il y a des jours sans…

Que l’incompréhensible soit,

Ce sera toujours répréhensible.

De ne pouvoir vivre avec

De ne pouvoir vivre sans

Avec Dieu, c’est sans risque,

Sans Dieu, c’est avec le danger.

C’est dangereux d’être heureux

C’est malheureux de craindre le danger

Je tourne en rond dans mon pré carré

Avec ou sans conviction

Car je ne crois ni aux amours, ni aux amis

Les paris, c’est fini.

C’est infini la solitude… l’infinitude

Rien dedans… rien autour… rien au dessus

Dedans il fait froid même quand il fait chaud dehors

Autour, des hommes qui me font la cour

Au-dessus des stars ou des tsars qui ne brillent plus

Tout effort est un acharnement thérapeutique

Toute force est d’une faiblesse tragique

Entre le jour et la nuit, j’ai choisi :

Je vais mettre fin à mes jours et vivre la nuit

Ne pouvant me débarrasser de ceux qui me regardent

Je vais cesser de les regarder :

Je vais me mettre un bandeau sur les yeux

Et ne plus rien voir… et tout revoir

Tout re-concevoir avec un œil au noir

Et une tête qui s’entête

Avec ses sempiternelles pirouettes :

Qui perd gagne…

Un de perdu…

Rien ne se perd…

C’est moi qui transforme tout…

Toute lassitude en solitude.

28/12/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "Les Otages de la France "

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 Superbe et talentueuse...

  A l'écriture riche et précise.

  Il est important de ne pas passer à côté

  Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine! 

  http://www.lejournaldepersonne.com/  Ou sur sa chaine Youtube:
http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U

 

M: Tu ne te souviens vraiment de rien ?
A: de presque rien
M: tu ne sais même plus qui tu es ?
A: ni qui je suis, ni d’où je viens, ni où je vais
M: Ne t’en fais pas… tu vas finir par retrouver le fil du temps
A: C’est ce que m’a dit le neurologue, mais je ne sais trop quoi penser
M: tu étais une vraie tigresse…
A: je ne m’en souviens pas
M: tu régnais avec beaucoup d’adresse sur ton petit monde
A: et où est-ce qu’il est passé ?
M: ils se sont tous éclipsés, les uns après les autres… ton absence leur a beaucoup pesé… aucun n’y a résisté.
A: je n’en ai pas le moindre souvenir
M: et de ton pur sang, arabe, avec lequel tu franchissais le mur du son, est-ce que tu t’en souviens?
A: pas le moins du monde…
M: tu étais très extrémiste, très engagée, prête à tout pour aller au bout.
A: tu m’étonnes…
M: et de l’homme de ta vie, est-ce que tu t’en souviens?
A: mon cœur ne bat pour personne… c’est tout ce que je ressens
M: est-ce que tu es heureuse au moins ?
A: si j’étais malheureuse, je le saurais… disons alors que je suis heureuse… à dire vrai… je ne ressens rien.. je n’ai pas… d’état d’âme.
M: absence de douleur… c’est ça le bonheur
A: depuis combien de temps déjà que je suis dans cet état ?
M: le corps médical qui filme chacune de tes réactions m’a formellement interdit d’en faire mention… la pente, tu dois la remonter toute seule, ma grande
A: tu es une bonne sœur, si je ne m’abuse
M: oui… disons une infirmière sous le regard de Dieu
A: Dieu… c’est qui déjà?
M: C’est mon employeur… c’est lui qui m’a chargé de veiller sur toi
A: c’est lui qui m’a opéré
M: non… ses lieutenants mexicains
A: j’ai soif
M: on m’a interdit de te donner à boire
A: j’ai faim
M: on m’a interdit de te faire à manger
A: j’ai… j’ai envie de dormir… j’ai sommeil
M: on m’a prié de t’en empêcher
A: pourquoi?
M: pour que tu retrouves un peu plus vite ta mémoire
A: est-ce que j’ai vraiment intérêt à la retrouver?
M: l’oubli c’est tout le contraire de la vérité. Je vais te faire écouter un passage musical… qui va peut-être t’aider à rétablir le contact avec la réalité.

(Et elle lui fait écouter un morceau de musique)

A: ça y est… je crois que je sais
M: tu sais quoi?
A: je sais qui je suis, qui tu es
M: c’est revenu comme ça ?
A: oui ça m’est revenu
M: alors… vas-y… accouche
A: je suis Florence Cassez
M: tu crois ça
A: arrête de te foutre de moi
M: je ne m’y risquerais pas
A: tu dis ça parce que je suis le parfait bouc émissaire qui récolte ce que son pays a semé.
M: je n’ai rien dit de tel
A: quant à toi, tu dois être celle qu’on a chargé de mettre fin à mes jours… mon bourreau en quelque sorte
M: est-ce que j’ai l’air d’un bourreau?
A: vas-y, maintenant que j’ai retrouvé quelques bribes de lucidité… qu’est-ce que tu attends pour exécuter la sentence? Un petit soupir de la France ?
M: juste la réponse à une question : pourquoi tu as fait tout ce que tu as fait ?
A: parce que j’ignorais qu’un jour ou l’autre, quelqu’un viendrait me le rappeler…
M: non… tu as fait ça par amour pour un homme… j’ai versé du poison dans ton verre, je te laisse trinquer à la santé de tous les otages français !

… El suicido