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07/03/2016

FÉLIN POUR ELLE 33

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

33

La Chrysalide a fini d'entrer. Juste le fait de nous constater là exalte visiblement tout son Elle d'une joie spontanée. Elle semble se délecter de larges bouffées de bonheur non feint.

Eliott et moi échangeons en aparté un regard complice et attendri. Elle est rayonnante de son énigme existentielle enfin résolue. La longue mue effectuée, la voilà Papillon, mais elle ne le sait pas encore.
Au pic sublimé de cet instant précis campe déjà, séduisante liane en devenir, une magnifique Promise aux étranges yeux vairons.

L'homme qui parviendra à faire palpiter de splendeurs leur demains communs, sera celui qui aura su se faire lumière enchanteresse.

Il sera l'évidence qui, tel un bateau enfin arrivé à bon port guidé par l'essentiel faisceau d'un Phare, annulera, dans l'intensité folle d'un halo de lumière, jusqu'à l'idée même de la pérennité supposée d'un actuel Monastère Urbain...

(FIN)

P. MILIQUE

29/07/2013

YVES BOMMENEL: "RASPOUTINE"

 

YVES BOMMENEL

"RASPOUTINE"

 

Lichen qui prospère sur une forêt fantôme, insectes xylophages cheminant dans un dédale de galeries gourmandes, troncs moussus en putréfaction, longs bois du cerf couronnant son crâne blanchi par l'averse et le gel, bouviers recyclant les étrons, râle des corneilles et bruissement des ailes du grand tétras, champignons véreux dégustés par une armée de limaces, vent qui siffle dans la sombre canopée, craquement des branches, échos des râles et des amours, brumes odorantes, déplacements furtifs des proies et des chasseurs, carcasses dévorées par des myriades d'asticots affamés, charognards invisibles et terriers profonds, tapis d'aiguilles, feuilles mortes en humus, tumulus des racines enchevêtrées, empreintes de sabots, griffes ou plumes, bauge des sangliers, mouches et moucherons...

Les intrigues du palais semblent irréelles en ces lieux désertés par l'homme. Les lourds volumes des chroniques de l'histoire ne sont que cellulose exsangue de chlorophylle, cimetières sauvages dans la bruine de l'automne.

15/03/2013

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

 

CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

07.02.2013