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01/05/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CALAMITE DÉGRADANTE

5

 

Face à lui, les autres se retrouvent confrontés à l'urgence de mettre en mots ce manifeste incompréhensible et terriblement perturbant.


Les premiers mots gouttent donc, prennent peu à peu forme, et se risquent enfin à poser les questions essentielles.
Mais il est des vides et des creux terriblement prégnants en chacun de nous et, dans la saisissante plaidoirie laborieusement constituée, l'effroi bousculent et déséquilibrent le sens des phrases en suspend.
Et cela détermine un mauvais goût au cœur.
Âcre.
Humiliant.

Chacun possède en lui une dose variable de dureté et de pulsion criminelle.
A disséquer sans discontinuer les séquelles morbides de la folie observée chez les autres, il est aisé de comprendre la peur sans fard qu'elle inspire.

On ne peut donc que s'incliner devant une telle nécessité destructrice.
Tout comme on finira par admettre ce jusque-là flou et insensé devenu évidence:
Le suicide n'est toujours qu'une invérifiable somme de mystères opaques et d'interrogations abyssales et objectivement destructrices.
Mortelles.

(FIN)


P. MILIQUE

07/03/2016

FÉLIN POUR ELLE 33

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

33

La Chrysalide a fini d'entrer. Juste le fait de nous constater là exalte visiblement tout son Elle d'une joie spontanée. Elle semble se délecter de larges bouffées de bonheur non feint.

Eliott et moi échangeons en aparté un regard complice et attendri. Elle est rayonnante de son énigme existentielle enfin résolue. La longue mue effectuée, la voilà Papillon, mais elle ne le sait pas encore.
Au pic sublimé de cet instant précis campe déjà, séduisante liane en devenir, une magnifique Promise aux étranges yeux vairons.

L'homme qui parviendra à faire palpiter de splendeurs leur demains communs, sera celui qui aura su se faire lumière enchanteresse.

Il sera l'évidence qui, tel un bateau enfin arrivé à bon port guidé par l'essentiel faisceau d'un Phare, annulera, dans l'intensité folle d'un halo de lumière, jusqu'à l'idée même de la pérennité supposée d'un actuel Monastère Urbain...

(FIN)

P. MILIQUE

20/11/2015

IRRÉFRAGABLE UNICITÉ 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

IRRÉFRAGABLE UNICITÉ

3

 

Ce que nous sommes est, au micron près, conforme à l'unicité. Même lorsque les fleurs du temps du temps commenceront à nous faner selon la loi, lorsque le visage sans fard se tracera de rides, peau irrémédiablement flétrie et voix chevrotante, nous prétendront, dans l'insouciance insoupçonnée du quant à soi et du qu'en dira-t-on, être encore totalement agent de nous-même. Il n'en sera rien bien sûr. Malgré l'évidence du changement opéré, nous ne nous trouverons toujours que porteurs d'une unique certitude: ce que nous sommes au plus profond des viscères nous a été attribué en même temps que la vie. Seule la mort, séductrice obscène, peut revendiquer une légitimité à le reprendre.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE