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23/03/2014

L’ECRIT-VAIN ANODIN

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L’ECRIT-VAIN ANODIN

 

Ce sont des phrases qui fascinent à la fois

Par leur simplicité et par leur étrangeté.

 

Écriture sensuelle, abstraite,

Parfois lyrique ou coléreuse,

Elle est génératrice de quelque chose

Qui va forcément apparaître.

 

Peut-être dira-t-elle la force et la fragilité

Qu’évoquent parfois les premières amours

Dont l’éclairage final retient la couleur des jours.

 

Ou alors, elle expliquera le lent glissement

Hors de soi et du vertige du vivant

En ruminant le malheur certain de toute condition humaine.

 

Lui, l’écrit-vain anodin, balbutie l’écriture

Dans la chair vive des phrases.

Elle lui donne ce faisant

Un lieu unique pour dire la révolte et le courroux.

 

Cela l’aide à se plonger dans cet univers d’entrailles

Qui renvoie sans retenue a la face du monde

La noire bile de sa laideur et de sa bêtise

Lui permettant ainsi d’offrir à l’attente des autres

L’image perceptible de son consentement à l’impossible.

 

P. MILIQUE

26/02/2014

MARIANNE MOORE: "SOLEIL"

 

MARIANNE MOORE

 

 

"SOLEIL"
LECTURE PAR

 

 

JENNIFER DECKER
RÉFÉRENCES:

 

 

MARIANNE MOORE, POÉSIE COMPLÈTE, LICORNES ET SABLIERS
édité et traduit par

 

 

Thierry GILLYBOEUF

 

© éditions José CORTI, 2004.  

 

Marianne Moore (1887-1972) professeur puis bibliothécaire, contemporaine et amie de William Carlos William et Wallace Stevens, elle participa au prestigieux journal The Dial dont elle assura même la responsabilité éditoriale entre 1925 et 1929.  Elle a obtenu pour son œuvre les prix les plus importants (National Book Award, Pulitzer Prize, etc). 

 

 Prise de son Amandine Grévoz
Réalisation Gilles Davidas