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18/03/2017

PASSÉ A VENIR

au magma présent de l'écriture,

 

PASSÉ A VENIR



Nous ne comprenons guère des autres,
A part que parfois, ils semblent ne vivre,
Que dans un passé aux parfums d'essentiel.

Il reste que si ce passé précis embaume peu,
Force est de constater qu'il est tout de même
Le seul temps rationnel a réellement exister!

Le présent qui nous occupe ne vit donc que de son substrat!
Quant à ce qui n'est pas encore, qui peut conjecturer quoi?

P. MILIQUE

15/01/2017

LA CHARGE EXPLOSIVE

au magma présent de l'écriture,

 

LA CHARGE EXPLOSIVE



Où se situe le point limite,
L'impossible réceptacle,
Ne secrète plus déjà
Entre le blâmable et le digne?
Entre la complicité de leurs mots
Et la force de leur charge explosive?

Reste que la mystérieuse évidence,
Exaltée par l'éblouissante lumière
Ne sécrète plus qu'ombre trompeuse,
Qu'il nous faut, notons-le, homologuer.

Dommage! Je cadenasse donc ma mémoire.
Les brûlures pourtant resteront chargées
De fièvres, de tendresses et de quasi-sourires!

P. MILIQUE

23/12/2016

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX 16

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN AVENIR A NOUVEAU LUMINEUX

16

 

Et puis un jour....
Et puis un jour, tout cela ne sera plus qu'un mauvais souvenir.
La bête sanguinaire aux têtes de serpents, désorientée par la virulence de ta résistance opposée et fatiguée par le combat farouche auquel tu l'auras contrainte, s'approchera de l'inexorable rupture.
Elle rompra.
Tu renoncera et battra en retraite.
Face à elle, ton inquiétude peu à peu s'amenuisera et se fera plus abstraite.
Jusqu'à ce que s'impose à toi, tel le frémissement du monde à l'aube de son premier matin, la magnifique métamorphose tant attendue.

Maintenant tu es guérie.
Tu es sortie grandie, oui, de cette éprouvante zone de turbulences.
Durant ce moment si important de ta vie, je ne me suis guère absenté tant je voulais être présent et partie prenante de ta reconstruction.
Sans surprise, mon apport personnel s'est évidemment révélé minime.
Mais puisque tu as su puiser en ton tréfonds une puissante force intérieure, une volonté aussi essentielle que prodigieuse et un torrent d’inébranlable énergie pour aimer la vie comme jamais.
Cela ne pouvait donner qu'intime valeur et sens profonds à ton existence.
Tu as démontré ce faisant qu'il n'existait pour toi aucun abîme infranchissable.
 
(A SUIVRE...)
 
P. MILIQUE

01/12/2016

NUITS COMMUNES 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

NUITS COMMUNES

2

 

Mais vient la douleur quotidienne d'être arraché à elle.
Parce que parfois sa présence se révèle nécessité, là,
Tout de suite, maintenant, il s'instille une rage sourde
A ne pas l'éprouver à ses côtés, charnellement réceptive.

Avec la femme aimée, il leur faut enrichir leur amour
De toute la force recueillie dans l'absence de l'Autre,
Et dans la volonté affirmée de leur patience décrétée.

Amour, peux-tu percevoir à quel point je te souhaite?
Entends-tu ce que mon cœur et mon corps invoquent?

(FIN)

P. MILIQUE

24/10/2016

OISEAU DE MAUVAIS AUGURE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

OISEAU DE MAUVAIS AUGURE

3

Mais la séparation se déroule mal. Elle lui est inacceptable.
(Que peuvent mes pauvres mots, mes misérables mots
Alors même que tout son être déchiré part en hémorragie?)
Malgré ma sollicitude, elle a tenté d'annuler sa souffrance.
La voilà prostrée en hôpital psychiatrique, perfusée de chimie
Qui refera, peut-être, couler la sève de la vie en ses veines.
Je viens d'entendre sa voix, affaiblie, lointaine, murmurée.
Une voix sans force qui hurlait en silence son dégoût de la vie.
La voix d'une désagrégation à l'architecture déséquilibrée.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

06/09/2016

RÉCEPTIVITÉ MAXIMALE 3

HORIzON EMBRASé.jpg

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

RÉCEPTIVITÉ MAXIMALE

3

C'est une chance inespérée que d'installer ce climat délicieux
Cette harmonie naturelle, cette nouvelle source d'émotions
Qui éclaire d'un regard autre dans lequel tout peut se lire.
Source qu'il faut espérer inépuisable tant elle offre de ferveur
A un quotidien si médiocre, si grouillant d'aventures minuscules,
Tant elle détermine sa propre identité dans le désordre du monde.

S'appliquer à ne jamais assécher les richesses de cette source-là,
Mais tout au contraire y puiser, sans modération, la force cachée.

Au frémissement d'un échange vit un bel enthousiasme
Qu'il est hors de question de tempérer, véritable joyau
Taillé sur mesure qui luit jusque-là où le regard se perd.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

02/09/2016

UNE LUEUR DE FIN DU MONDE

LUEUR.jpeg

 

 

UNE LUEUR DE FIN DU MONDE

 

C'est un univers parfaitement incohérent,

Une atmosphère lourde, difficilement descriptible.

Comme derrière tout masque authentique,

S'exprime la part de doute

Et les égarements dangereux de la pensée.

 

Il possède, caché en lui, des forces qu'il ne soupçonne même pas.

Des forces susceptibles de dynamiter les certitudes accumulées.

On peut parfois percevoir de stridentes marques de douleurs

Sur son visage brûlant et décomposé,

Secoué d'irrépressibles tremblements.

 

On le comprend alors niché au cœur d'un désastre général.

En lui la violence surgit, impromptue,

Dans le déchaînement terrifiant d'éléments

Soudainement devenus incontrôlables.

De lourds nuages noirâtres pleurent une pluie de sang,

Des comètes effrayantes zèbrent sa conscience

Éclairant son tréfonds d'une lueur de fin du monde.

 

De cette lueur-là, il trouvera la force

De renaître à la vie certes, mais avec quel dégoût

Humide à la commissure des lèvres?

 

P. MILIQUE

28/06/2016

OBSERVATEUR STUPÉFAIT 1

au magma présent de l'écriture,

 

OBSERVATEUR STUPÉFAIT

1

Je n'ai jamais été un technicien de la nature,
Il s'en faut même de beaucoup, il n'empêche
Qu'un long cheminement dans l'infinité du ciel
M'apaise bien au-delà d'un quelconque supposé.
De fait, on dirait l’intense ineffable d'une fable,
Un conte au fol intérêt, un ruban de rêve éveillé.

Dès lors, on ne peut être que durablement fasciné
Par le vif éclat et l'éminente force de son imagerie.
C'est une promenade intime qui murmure en secret.
Dans notre monde de bruits et de d'éparpillements,
Sourd une poésie envoûtante d'une splendeur rare.

Il y a la sublime fantasmagorie proposée par la nature,
Et tous ces paysages d'où surgissent des émotions fortes.
Il y a les nuances multiples diffractées par la luminosité,
Nobles d'étrangeté, semblent n'être là que pour le mystère.
Il y a ces lueurs polaires dilatées en arcs d'absolue pureté.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

19/05/2016

PAR CRAINTE DE DÉCEVOIR

au magma présent de l'écriture,

 

PAR CRAINTE DE DÉCEVOIR



Il prend forme en lui telle une évidence,
Une angoisse aveuglante, assourdissante,
Qu'il lui faut daigner nommer: il a peur!

Peur de la désenchanter
Tant elle sait discerner
De rais de lumière en lui.
Peur de ne pas le mériter.

Peur aussi de son insondable fragilité,
Peur de son existence détériorée déjà.
Peur enfin de son propre feu intérieur,
Et peur de trop revendiquer l'illusoire.

Que son fier amour lui pardonne,
Lui qui a tant fait pour lui offrir
L'intégralité de ce qu'il constitue.
Lui qui lui propose grand ouvert
Le chemin d'un bonheur indicible.
Lui qui insuffle sa force impétueuse,
Qui l'enjôle de son immuable sourire.
Lui qui l'aime tellement et le lui dit.

Si elle savait combien il s'apprécie peu,
Si elle savait à quel point elle lui et tout.

Dans quelques minutes l'heure sera venue:
Elle va vouloir lui offrir le baiser du soir.
Moment tant attendu où, pour clore le jour,
L'amour affolé s'exacerbe davantage encore:
A tout de suite si douce, si amoureuse aimée.

P. MILIQUE

14/05/2016

MANIFESTATION D’HOSPITALITÉ 1

au magma présent de l'écriture,

 

MANIFESTATION D’HOSPITALITÉ

1



Quel plaisir immense, quelle folle volupté
Que de se glisser dans le lent mouvement
De phrases demeurer jusque-là inconnues,
Dans la douce musicalité de leurs tournures,
Dans la force du souffle porté par les mots,
Ces petits grains dérisoires et indestructibles.

Ses mots à elle sont essentiels et résolus.
Ce sont des mots de feu, des mots rythmés
Qui, dans le sublime de leur générosité,
Font souffler comme un air de vive liberté
Apte à formuler une infinité de sentiments,
De folles émotions et de sensations inouïes.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

29/04/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 3

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CALAMITE DÉGRADANTE

3

 

Et, il n'y avait personne pour tendre l'oreille en ces moments-là.


Personne pour recueillir ce qui peut-être se disait.
Et d'abord, existait-il vraiment un destinataire à ce cri silencieux?

Peu à peu, après avoir longtemps chancelé, il a basculé dans la folie, s'abandonnant, comme mû par une exigence inconnue, dans un délire conjugué au présent immédiat.
Et ce fut définitif.

Comment pourraient-ils lui venir en aide dans sa consternante altération?
Les choses ne tardèrent pas à s'aggraver davantage.
Il subit l'effroyable tourment provoqué par une éprouvante remise en cause identitaire.
Il n'a même plus, en son tréfonds, une once de cette force insensée, insoupçonnable, qui anime d'ordinaire les esprits les plus simples.
Il habite désormais un monde parallèle qui lui est propre.
Un monde contraire saturé d'isolement et de souffrance.
Un monde d'absolue schizophrénie.

(A SUIVRE)

 

P. MILIQUE

25/04/2016

A L'UNI DE L'IMPROBABLE

au magma présent de l'écriture,

Arthur Rimbaud (1854 -- 1891) dessiné par Paul Verlaine

(Copyright BNF/SIPAS)

 

A L'UNI DE L'IMPROBABLE

Le souci amoureux d'une langue dilatée, distendue,
Remue l'ombre et les échos enfouis aux forces obscures
D'un texte de presque rien aux fissures majeures,
A la fois inexpugnables et furtives.

Bercer cette parole lumineuse, la question est vive
De justifier l'apport de nouvelles sensations....
Le paradoxe dans l'écriture est qu'il existe parfois
Un réel manque de mots pour la dire.

Le temps de la poésie est lent tandis que le présent urge
A tisser la solitude d'une beauté ou celle d'une disgrâce
Noircies à l'écriture aigre du dessaisissement
De ces vies silencieuses jusqu'à être invisibles,
Unissant parfois l'aléatoire instable du mouvement.

Alors, tenter une prose émouvante comme une musique,
Quintessence d'un temps modulé au fil du réel réfuté,
Et user de la puissance de rassemblement du langage
Dans l'entrelacs indéfini en mal de sensations,
De l’ivresse des sens et des fragrances musquées,
Qui seuls autoriseront les mots impudiques
A faire une fois encore l'amour à la page...

P. MILIQUE