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11/10/2017

LA PAGE CORNÉE

au magma présent de l'écriture,

 

 

LA PAGE CORNÉE

 

Ô toi page d'amour si limpide et fulgurante,

Page cornée si sensuelle d'avoir été trop lue,

Tu es la page d'amour que tout un chacun

Rêve de posséder un jour dans son livre final.

 

Tu es la folle merveille des lendemains réjouis,

Indicible et insolente étincelle à l'égale du ciel

Promesse jusqu'à ce jour trop rarement tenue.

 

Ô toi page d'amour si limpide et fulgurante,

Page unique qui éveille au pays du bonheur,

Page de cette immanence au soleil qui point,

Page cornée si émouvante d'avoir déjà été lue.

 

 

P. MILIQUE

08/12/2012

ÉTRANGE MÉCANIQUE 3

ETRANGE MECANIQUE.jpeg

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter)  le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ÉTRANGE  MÉCANIQUE

3


 

Il n'empêche que devant tant de mauvaise volonté ostensible affichée, et considérant que la manière initiale un peu brusque n'avait pas tout à fait obtenue les effets escomptés, il s'avisa que l'autre manière restante de soutirer quelque chose de cette vilaine ferraille tout juste bonne à parachever sa mièvre carrière en incompréhensible compression esthético-Césarienne, était peut-être de la prendre par les sentiments! Oui c'est cela, il en était sûr maintenant, il lui fallait user de son charme évident pour apprivoiser cette foutue machine...

 

Ainsi, tout en glissant pour la énième fois son ticket jaune à bande magnétique dans la fente offerte et réservée à cet usage, mais cette fois avec une doucereuse délicatesse, il lui déclama avec une fougue qu'il ne se connaissait pas et une emphase démesurée des propos empreints de douteuse galanterie. Il ne fit l'économie d'aucun des sentiments en sa possession, des plus élevés, généreux et altruistes, jusqu'à d'autres, et toute honte bue, plus inavouables parce qu'exagérément tendres. Il y avait, oui, une étrange sensualité, objectivement démesuré. Mais, à l'évidence, cette solution était la bonne puisque, cela s’est révélé spectaculairement visible, c'est dont cela dont la machine avait besoin. Elle revendiquait un souhait, un réel désir même à ce qu'une personne, oui ne serait-ce qu'une seule, fasse preuve à son égard d'un minimum de tendresse et d'affection. Pour se faire, elle avait décider de jeter quotidiennement son dévolu sur un quidam quelconque il n'en manquait pas, tous anonymes. Et aujourd'hui c'était tombé sur lui, voilà tout. Et pourquoi pas après tout?

 

(A Suivre...)

 

P. MILIQUE