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04/05/2014

ÊTRE AU PLUS PRES DE SOI 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ÊTRE AU PLUS PRES DE SOI

3

 

Lorsqu'il est enfin admis que rien ne dure, que tout se dissout,

Il devient plus simple d'impulser un nouveau souffle à une vie

Qui, une fois l'inquiétude apaisée, redéfinira son potentiel

En ouvrant à l'infinie diversité de rêveries séductrices.

 

La clairière qui s'éclaire désormais aux yeux ébahis est affirmative:

Rien ne peut légitimer la nostalgie de ce qui n'a jamais été,

Pas plus nul ne doit avoir à se soucier de ce qu'il ne peut être!

Il est tellement plus nécessaire à chacun de se tenir au plus près de soi

Sur le chemin d'éternité tracé tout droit jusqu'à ce qu'il est déjà.

(FIN)

 

P. MILIQUE

22/09/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "DON JUAN"

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 

 Superbe et talentueuse...

 

  A l'écriture riche et précise.

 

  Il est important de ne pas passer à côté!

 

  Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!

 

  http://www.lejournaldepersonne.com/  Ou sur sa chaine Youtube:

 

  http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U

 

Voix : madame, votre recours en grâce a été rejeté… vraiment désolée…
Elle : Sortez !
Voix : voulez-vous quelqu’un pour vous confesser ?
Elle : Sortez ! Je vous dis… allez vous en tous…
Voix : Vous allez devoir nos suivre
Elle: Avant de monter sur le bûcher… puis-je avoir quelques secondes pour respirer… est-ce trop vous demander ?
Voix : on ne peut pas vous laisser seule… la loi nous l’interdit…
Elle : je voudrais m’adresser à Dieu… je le peux ?
Voix : vous avez décliné l’offre de ses saints… Mais faîtes le en votre âme et conscience, si vous ne voulez pas qu’il y ait un témoin.
Elle : il n’y a pas d’autre témoin que Dieu… et vous êtes son trouble-fête… est-ce que vous pouvez la fermer?

Elle : Dieu… est-ce que tu m’entends?
Tu es le seul être… que je tutoie
Je m’en vais… et ne suis même pas sûre de te retrouver
J’aimais Don Juan… comme on n’a pas le droit d’aimer
Mais j’ai cru bon de transgresser toutes les limites que tu as fixées au cœur d’un être humain
Qu’elle était belle ma démesure… ma rupture avec le sens de la mesure
Diable, tu m’as laissé aller au-delà de tout ce que je pouvais imaginer
Certains crimes sont grandioses… on ne peut pas les remettre en cause
Don Juan prétendait m’aimer comme jamais
Mais c’est mon amour qui devait l’emporter
Non, j n’en voulais pas à toutes ses conquêtes… je dirai même que je les enviais
J’aimais ce qu’elles aimaient : un être insaisissable et toujours en fuite!
Concurrence déloyale parce que j’étais la seule à ne pas me soucier de moi
C’est lui… et lui seul qui m’a fait oublier… jusqu’à ton existence
Puis-je vous confesser, Grand Dieu, que tout grand amour est forcément athée
Et tout je t’aime un sacré blasphème…
Et puis ce qui devait arriver, arriva… le bateau ivre chavira
Toutes les maitresses abandonnées se sont retournées
Dans leurs tombes existentielles
Et ont cherché à porter atteinte à mon homme providentiel
D’abord, une, puis deux… puis dix, un pêle-mêle d’ordures
Je me suis emparée de mon glaive…
Et j’ai tranché toutes celles qui l’ont dénigré
En se prenant pour des vierges effarouchées…Pour… Jeanne d’Arc…
Pour laver tous les affronts… je suis montée au front
Seule et sans ton soutien
Pour rendre justice et dénoncer le vice des vices : la malice
Je vais monter sur le bucher… l’âme en paix
Pour avoir accompli la tâche la plus ingrate qui soit et qui reste indigne de toi :
Couper les têtes qui ne te reviennent pas….
Je ne sais pas si tu le sais
Mais Don Juan ne m’a jamais effleuré
Mon amour est pur et sans bavures
Une jointure entre le visible et l’invisible
Je l’ai vengé et je le venge encore, ce séducteur impénitent
En ne te demandant pas : Pardon…