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18/03/2017

PASSÉ A VENIR

au magma présent de l'écriture,

 

PASSÉ A VENIR



Nous ne comprenons guère des autres,
A part que parfois, ils semblent ne vivre,
Que dans un passé aux parfums d'essentiel.

Il reste que si ce passé précis embaume peu,
Force est de constater qu'il est tout de même
Le seul temps rationnel a réellement exister!

Le présent qui nous occupe ne vit donc que de son substrat!
Quant à ce qui n'est pas encore, qui peut conjecturer quoi?

P. MILIQUE

05/03/2017

BONHEURS DE VIE

au magma présent de l'écriture,

 

BONHEURS DE VIE


Des larmes rieuses accompagnent le rêve enchanteur.

Il est si important d'aimer pour vivre
Et de ne respirer la vie que pour aimer!

Le printemps réveille les fleurs endormies
Qui déjà éclosent en volutes de garance
Dans le quartz radieux et haletant
Des cœurs enflammés qui pulsent en rythme.

Voilà que le soleil coule sur vos lèvres,
Trajectoire exacte, équation du bonheur.

Préparez-vous donc à être heureux
Puisque le meilleur vous est proposé!

Et de vos mains désormais jointes,
Saisissez l'âme d'étoiles impatientes
Qui vous invite à fusionner le temps
Dans le don exalté du verbe Aimer.

P. MILIQUE

22/01/2017

TEMPS D’ALLÉGRESSE

au magma présent de l'écriture,

 

TEMPS D’ALLÉGRESSE



Qu'il fut donc joyeux ce temps rien qu'à nous
Employé à vivre d'amour, puis à transgresser
L'ordonnancement fou de chaque heure du jour,
A respirer dans la nuit l'évidence étoilée de la lune,
A n'émerger parfois qu'après la déflagration du soleil.

Ce fut un temps d'euphorie habité d'élans bruts,
Entiers et impérieux, et d'inouïes rentes de vie.

Ce furent des moments de tendresse vive
A te prendre par la taille, fier face au jour,
A lire sur tes lèvres, dans tes yeux étonnés,
A unifier mes doigts impatients aux tiens.

P. MILIQUE

07/12/2016

TANT D'HEURES INUTILES

au magma présent de l'écriture,

 

TANT D'HEURES INUTILES



Un an déjà. C'est beaucoup. C'est si peu.
Et comment dire la densité des instants?

Ce qui résiste à l'évanescence du temps.
Ce qui demeure des fulgurances de la vie,
De l’entrelacs des chemins et des hasards,
Du fourmillement des réalités humaines.
Ce qui reste des mots après les avoir dits.

Des lieux inconnus et des visages peut-être.
Des lieux égrenés au trouble des souvenirs,
Des visages au filigrane de nos mémoires,
Immuables comme la folle poésie du monde.

Nous sommes dans une rue de la mégapole,
Proches des luxueux bureaux d'un ministère
Ou sur les trottoirs d'un quartier branché,
Peut-être défaits par un petit matin blafard.
La vision est fugitive qui repère ta silhouette,
Au cartable trop plein d'écolière buissonnière.

C'est un lieu triste où sont venus des écrivains
Pour y désespérer encore tant d'heures inutiles
Dans l'attente de quelqu'un qui ne viendra pas.


P. MILIQUE

31/10/2016

TELLEMENT PLUS

au magma présent de l'écriture,

 

TELLEMENT PLUS



Pour te survivre peut-être encore,
Je pars à ta recherche dans ma tête.

Je poursuis mon chemin
Vers encore plus de ce toi
Dont le miel bouge encore.

Je te parle à travers les silences,
Je serre ta main dans la mienne,
Je te conjecture en mon tréfonds,
Tu inondes l'espace de ta présence:
Je ne peux être plus proche de toi.

De toi me vient encore le sourire
Qui illumine parfois mon visage,
Et chacun d'eux est un soleil de joie.

Alors le temps arrêté se laisse respirer
Dans l'intensité de mon amour pour toi.
Tu es tellement davantage que tu ne crois!...


P. MILIQUE

07/09/2016

S'ARRÊTER

au magma présent de l'écriture,

 

S'ARRÊTER

Arrêter de respirer
Et ne plus voir le monde
Autour de soi sombrer
Au creux d'une lassitude
Douce et réconfortante
Et sentir battre dans sa tête
Les tendances éreintées...

Arrêter de respirer
Et se faire croire qu'on va mourir
Pour mieux renaître par la suite.
Ne plus voir, ne plus entendre,
Ne plus parler, ne plus recevoir,
Et puis découvrir et toucher la vie.

Arrêter de respirer
Ne rien faire, ne rien exprimer
Durant cet imminent informulé,
Juste le temps que le corps nu
Se retrouve enseveli par la terre,
Juste le temps de prendre celui
De disparaître dans le néant,
Et de s'enfoncer plus encore
En ce lieu où sa haine le perdra...

P. MILIQUE

03/09/2016

QUI LE RONGE A L'ABSENCE...

au magma présent de l'écriture,

 

QUI LE RONGE A L'ABSENCE...



C'est la période de ces première révoltes flamboyantes
Qui traînent les êtres dans la seule spirale traumatique
D'une épreuve initiatique et quasi mimétique de la mort.

Tentative exploratoire qui passe au crible outrancier
La scène fondatrice et créatrice de ressources dérisoires,
Le regard définitivement hagard de l'irréel et de l'opaque
D'âmes et de corps empoisonnés par le chaos événementiel.
Ce qui s'installe se confronte au jugement de ses sentiments
Alimentés par le tourbillon du chemin qui reste à découvrir.

La cicatrice s’entrouvre et les masques tombent
Au regret enchevêtré de tragique et d'halluciné
Qui le ronge, à l'absence d'elle qu'il a tant aimé,
Seule capable d'exorciser la nostalgie de son passé
Dans l'attente d'un destin, d'une fatalité sensée
Indiquant le jusqu'au bout, et pimente l'étendue
D'une jolie suavité saillant de tendresse exquise.

P. MILIQUE

11/08/2015

ARPÈGES DE CRISTAL 1

au magma présent de l'écriture,

 

ARPÈGES DE CRISTAL

1



Sous une pluie d'étoiles en goutte de finesse,
Je respire l'amour qui nous tient lieu d'histoire
Dans ce vaste ciel que l'on a composé nôtre.

C'est la force fragile d'un pétale de rose
S'ouvrant sur la page intime d'un partage
Qui suggère des perles d'incandescence
A l'alerte semeuse de graines de bonheur.

Un long froissement, aussi délicat que feutré,
Laisse s'écouler de douces caresses musicales,
Arpèges de cristal que la temporalité prolonge.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

05/02/2015

UNE APPÉTENCE MORTIFÈRE 3

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UNE APPÉTENCE MORTIFÈRE

3

D'infinies ruptures en fractures irrémédiables, il est devenu cet homme chancelant, comme désaccordé.
Il respire la détresse par tous les pores de son âme tourmentée, et son combat intime n'en que plus terrible.
La résultante de cet éprouvant cheminement intérieur n'est pas longue à se dessiner.
Le voilà entraîné, au fil de l'inéluctable, dans la spirale indocile initiée par la trouble fascination qu'exerce, parfois en de telles occurrences, l'abîme éternel.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

30/01/2015

ULTIME DÉPART 2

au magma présent de l'écriture,

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

ULTIME DÉPART

2

La mort est une gigantesque escroquerie!
Lorsqu'elle se sert, elle nous prend tout.
Elle nous prend ceux qui nous sont précieux.
Elle nous prend ceux qui sont notre richesse.
Elle nous prend la vie que nous nous sommes
Le plus souvent éreintés à tenter de domestiquer.
Et la gifle claque, cinglante comme un coup mortel.
Socrate à beau jeu de suggérer de rester paisible
Et de ne pas se répandre en lamentations inutiles,
Il demeure que la mort n'est jamais un peut-être.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

06/03/2014

EN COULÉE D'ENCRE DE SANG

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EN COULÉE D'ENCRE DE SANG

 

Le cri de rage est là, qui git sur la page....

 

Mais y a-t-il vraiment dans les mots tout ce que l'on veut dire?

Pourtant, il lui faut bien tenter d'effacer

L'impression si profondément gravée en son centre,

Afin d'atténuer aussi peu soit-il l'extrême douleur

Qui le poursuit jusqu'au plus profond de ses cauchemars.

 

L'acuité du regard intérieur éprouve

Des blessures au cœur impossibles à cicatriser.

Amour passionné qui se flétrit et s'assèche

Jusqu'à ne plus être que l'inéluctable ombre,

Incertain reflet pâle d'un eux qui s’efface.

 

Le cri de rage est là, qui git sur la page,

Comme strié par une coulure d'encre de sang

Qui restitue de mémoire le texte de sa vie.

 

Cependant, dans ce vent qui respire encore,

Lesté d'écharpes de brouillards de remords accumulés,

Il espère encore trouver le surplus d'énergie nécessaire

Qui lui permettre de rejoindre le point d'aurore

Tapi au plus secret d'un ciel noir encore tiède.

 

P. MILIQUE

03/03/2014

LIMBES VAPOREUSES

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LIMBES VAPOREUSES

 

Il y a la présence d'une source, magnifique et vibrante

Qui alimente une souterraine nappe de mots.

 

Ramassis de perceptions dans les gouffres de l'être,

Canal d'énergie qui suinte la nuit charnelle,

Aux soubresauts geignant du tréfonds.

 

Respirer se conquiert parfois dans l'irrespirable,

Sauf que parfois la poésie naît au pénible

Des commotions répétées d'une vie émotionnelle

Qui impose la remise en cause de l'écriture

Dans son effort lancinant vers la forme et la beauté.

 

Il lui est vain cependant d'enchaîner bout à bout

Les limbes vaporeuses d'une mémoire

Dont il ne parviendra jamais à pimenter le chant.

 

P. MILIQUE