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22/06/2015

UN CIEL LOURD D’HYPOTHÈSES 2

au magma présent de l'écriture

 

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN CIEL LOURD D’HYPOTHÈSES

2


Un trait de lumière tremblé répand son doux murmure.
La chair de l'instantané se disperse, vibrante de pureté.
Une vie va s'ouvrir à la cime d'un rêve exalté de bonheur.
Du pollen de l'amour va naître, au printemps généreux,
Une fleur aux pétales rosis de perles nacrées d'émotion.
Il y aura donc d'autres sourires à fêter, récoltés de la vie,
D’autres échos de petite enfance aux couleurs de déjà vu.

L'inconscient du devenir ne saurait rimer avec insouciance.
Des souvenirs enfuis d'un ciel d'hypothèses agitent le repos.
Ils s'affichent contre l'expression extirpée au fur et à mesure
De tout ce qui rythme la mesure mémorielle exacerbée
Par la morsure des possibles réduits au strict état larvaire
Tout en épiçant la durée d'une terre de vertige déjà usagée.

Le temps qui passe file décidément un bien mauvais coton....

(FIN)

P. MILIQUE

14/09/2014

UN PONT JETÉ 2

au magma présent de l'écriture

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

UN PONT JETÉ

2

Sa seule justification est d'avoir sollicité une visite guidée
Dans l'espace inclassable situé en sa conscience ignorée.
Simple demande exprimée, tel un pont jeté, pour rejoindre
Ce lieu de tous les possibles créés de sa sauvage poésie.
Poésie de l'indicible qui excède l'émotion liée à l'exploration.
Chez lui, il aime le goût et l'amour fou de la langue qui teinte
Chacun de ses textes d'une coloration bien particulière, unique.
Enluminure magnifique confrontée à la terne réalité du temps.

(FIN)

P. MILIQUE

25/02/2014

MARIANNE MOORE: "NUL CYGNE AUSSI BEAU"

 

MARIANNE MOORE

 

 

"NUL CYGNE AUSSI BEAU"
LECTURE PAR

 

 

JENNIFER DECKER
RÉFÉRENCES:

 

 

MARIANNE MOORE, POÉSIE COMPLÈTE, LICORNES ET SABLIERS
édité et traduit par

 

 

Thierry GILLYBOEUF

 

 

© éditions José CORTI, 2004.  

 

 

Marianne Moore (1887-1972) professeur puis bibliothécaire, contemporaine et amie de William Carlos William et Wallace Stevens, elle participa au prestigieux journal The Dial dont elle assura même la responsabilité éditoriale entre 1925 et 1929.  Elle a obtenu pour son œuvre les prix les plus importants (National Book Award, Pulitzer Prize, etc). 

 Prise de son Amandine Grévoz
Réalisation Gilles Davidas

22/09/2012

LE JOURNAL DE PERSONNE: "DON JUAN"

Femme magnifique à l'intensité hors-norme.

 

 Superbe et talentueuse...

 

  A l'écriture riche et précise.

 

  Il est important de ne pas passer à côté!

 

  Ne manquez pas de vous rendre sur son site: c'est une mine!

 

  http://www.lejournaldepersonne.com/  Ou sur sa chaine Youtube:

 

  http://www.youtube.com/watch?v=VuiAdm6sSFE&feature=mfu_in_order&list=U

 

Voix : madame, votre recours en grâce a été rejeté… vraiment désolée…
Elle : Sortez !
Voix : voulez-vous quelqu’un pour vous confesser ?
Elle : Sortez ! Je vous dis… allez vous en tous…
Voix : Vous allez devoir nos suivre
Elle: Avant de monter sur le bûcher… puis-je avoir quelques secondes pour respirer… est-ce trop vous demander ?
Voix : on ne peut pas vous laisser seule… la loi nous l’interdit…
Elle : je voudrais m’adresser à Dieu… je le peux ?
Voix : vous avez décliné l’offre de ses saints… Mais faîtes le en votre âme et conscience, si vous ne voulez pas qu’il y ait un témoin.
Elle : il n’y a pas d’autre témoin que Dieu… et vous êtes son trouble-fête… est-ce que vous pouvez la fermer?

Elle : Dieu… est-ce que tu m’entends?
Tu es le seul être… que je tutoie
Je m’en vais… et ne suis même pas sûre de te retrouver
J’aimais Don Juan… comme on n’a pas le droit d’aimer
Mais j’ai cru bon de transgresser toutes les limites que tu as fixées au cœur d’un être humain
Qu’elle était belle ma démesure… ma rupture avec le sens de la mesure
Diable, tu m’as laissé aller au-delà de tout ce que je pouvais imaginer
Certains crimes sont grandioses… on ne peut pas les remettre en cause
Don Juan prétendait m’aimer comme jamais
Mais c’est mon amour qui devait l’emporter
Non, j n’en voulais pas à toutes ses conquêtes… je dirai même que je les enviais
J’aimais ce qu’elles aimaient : un être insaisissable et toujours en fuite!
Concurrence déloyale parce que j’étais la seule à ne pas me soucier de moi
C’est lui… et lui seul qui m’a fait oublier… jusqu’à ton existence
Puis-je vous confesser, Grand Dieu, que tout grand amour est forcément athée
Et tout je t’aime un sacré blasphème…
Et puis ce qui devait arriver, arriva… le bateau ivre chavira
Toutes les maitresses abandonnées se sont retournées
Dans leurs tombes existentielles
Et ont cherché à porter atteinte à mon homme providentiel
D’abord, une, puis deux… puis dix, un pêle-mêle d’ordures
Je me suis emparée de mon glaive…
Et j’ai tranché toutes celles qui l’ont dénigré
En se prenant pour des vierges effarouchées…Pour… Jeanne d’Arc…
Pour laver tous les affronts… je suis montée au front
Seule et sans ton soutien
Pour rendre justice et dénoncer le vice des vices : la malice
Je vais monter sur le bucher… l’âme en paix
Pour avoir accompli la tâche la plus ingrate qui soit et qui reste indigne de toi :
Couper les têtes qui ne te reviennent pas….
Je ne sais pas si tu le sais
Mais Don Juan ne m’a jamais effleuré
Mon amour est pur et sans bavures
Une jointure entre le visible et l’invisible
Je l’ai vengé et je le venge encore, ce séducteur impénitent
En ne te demandant pas : Pardon…