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22/05/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "LES INVESTISSEURS"

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

"LES INVESTISSEURS"

Paroles et musique : La Parisienne Libérée


On ne sait presque rien d’eux
Sinon qu’ils ont des frayeurs
Ils ont peut-être raison, d’ailleurs
Les investisseurs (bis)

 

Un A en moins
Un plus en plus
Et dès demain
Un plus en moins
(bis)

 

[citation F. Fillon – C. Chazal]

 

Le nez collé aux graphiques
Les yeux plantés dans l’actu
Entre deux crises de panique
Et un pic d’angoisse aiguë
Ils nous prêtent nos propres sous
Quelquefois un peu des leurs
Paraît qu’ils sont parmi nous
Les investisseurs (bis)

 

Quand ils ne sont pas affolés
On les sent préoccupés
Ils ont même peur d’avoir peur
Les investisseurs !
Il faut croire que les millions
Ça vous rend les gens trouillards
Il faut croire que les milliards
Ça vous rend les gens poltrons

 

On ne sait presque rien d’eux
Sinon qu’ils ont des frayeurs
Ils ont peut-être raison, d’ailleurs
Les investisseurs (bis)

 

Il faudrait donc en silence
Qu’on veuille bien devenir chômeurs
Pour pas qu’ils perdent confiance
Les investisseurs

 

Ces petits êtres algorithmiques
Emportés par l’émotion
Trouvent qu’un bon service public
Ça fausse la compétition
Ils sentent un spread* culturel
Qui accroît leur anxiété
La classe de Madame Bruxelles
Manque de flexibilité (bis)

 

Tandis qu’il faut qu’on se débrouille
Pour ne rien revendiquer
Sinon ils auraient la trouille
Et le crédit pourrait cruncher**
(bis)

 

On ne sait presque rien d’eux
Sinon qu’ils ont des frayeurs
Ils ont peut-être raison, d’ailleurs
Les investisseurs (bis)

 

*spread : écart
*crunch : crise / craquement

 

—-
DOCUMENTATION

 

CITATIONS

F. Fillon 14.01.2012

26/02/2013

BARBARA : " LE MAL DE VIVRE "

 

BARBARA : " LE MAL DE VIVRE "

Discorama

20/02/1966 - 04min16s

 

BARBARA chante "Le mal de vivre" en s'accompagnant au piano. Musiciens: contrebasse et accordéon.

 

Générique

Barbara-chanteuse
Glaser, Denise
Sangla, Raoul
Barbara-chanteuse

07/10/2012

LA VIE

iBELLE FEMME.jpg

 

 

LA VIE

 

La vie:

C'est un ciel de malheur habité de rêves fracassés

De certitudes ébréchées et de confiances trahies,

C'est une succession folle et ininterrompue

De mouvements désordonnés et incohérents,

C'est une douteuse abstraction que l'on ne fait

Qu'effleurer jusqu'au vertige, jusqu'au silence,

C'est un échantillon intensément capiteux

Qui offre l'amère saveur d'un décalage constant,

C'est une outrance peu recommandable

Qui porte l'évidence du conflit à venir,

C'est une indifférence née de lé sérénité....

 

Dès lors et parce que je refuse cela,

Je m'invente un itinéraire singulier.

 

Je me veux esprit enragé, hanté, lunaire,

Débordant sans retenue d'une colère nécessaire, vitale,

Qui saura me détourner des forces obscures

Inévitablement générées par cette cohérence-là.

 

Je rejette avec violence les normes établies

Parce qu'elles l'ont été par la contrainte.

Je m'oblige à débusquer en moi la part d'intolérance

Générée par la vision contradictoire du monde.

 

Et je le fais dans l'infime de chaque instant

Pour mieux me situer sur l'acéré du paradoxe,

Pour ne jamais être suspecté d'une complaisance

Qui n'existe jamais que dans le grave et le mortifère.

 

C'est ainsi qu'à force de coups je boite de l'intérieur

Et que je perçois dans l'éclat mat d'évidences

Jusque-là obscures cette vie qui s'organise

Dans la lenteur sèche tendus sur le vide

Juste troublée par les coïncidences bienvenues.

 

Il est des désespoirs qui restent à jamais secrets

Sauf à forcer la banquise de la douleur exacerbée.


Il y a cet inaccomplissement tangent et lourd

Qui fait de la vie un long chemin solitaire.

 

Et je m'esquive, piteusement éteint et modeste

Dans la brillance si belle de ce Soleil Absolu

Qui a su amarré sa rassurante présence

A l'affligeant revendiqué de mon désordre.

 

P. MILIQUE