Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25/09/2017

SÉMAPHORE NOCTURNE 2

 magma present de l'ecriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

SÉMAPHORE NOCTURNE

2

 

Sur le bureau, presque entièrement investi par un désordre savamment organisé, apparaissent d'abord toute une gamme d'accessoires permettant, au spectateur-voyeur que je suis à l'instant présent, d'identifier avec précision la totalité de l'attirail confusionnel réservé, et attribué de fait, ordinairement, à celui qui écrit. Avec, comme spectaculaire point d'orgue, la bouteille de vin, si possible rouge, – ce breuvage réputé posséder des vertus désinhibitrices réelles ou supposées – déjà trop largement entamée. A son côté, un verre culotté et vide. Forcément vide. Car un verre qui resterait trop longtemps sans être bu, sans aucune modération donc, ralentirait exagérément, lui semble-t-il, la puissance de réflexion.

Au milieu de ce désordre voulu sommeille, impérial et nonchalant, un majestueux spécimen de la race féline. A son comportement, on l'imagine aisément être une sorte de copropriétaire des lieux.

De temps à autres, l'homme transcrit quelques lignes, puis reprend le cours convulsif de ses pensées. A quoi songe-t-il? Qu'écrit-il? Quelle peuvent bien être les bribes de vie qui parviennent à s'extraire des profondeurs de sa conscience pour prendre, de manière aussi impérative et péremptoire, possession de la page blanche?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

 

16/11/2016

SUR LES AILES DU RÊVE 6

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

SUR LES AILES DU RÊVE

6

 

Nous savons donc que l'apparence se travestit de n'importe quoi: ce peut être un regard, un sourire, une hésitation, une forme inexacte, un humour provocant, une éclat inédit de bêtise aussi volontiers virulent que lourdement régressif, un aveu d'échec ou une croyance ordinaire.
Enfin cela peut être tout ça qui balbutie une évidence aussi inutile que vraisemblable, n'étant rien d'autre que l'esquive séductrice et trompeuse d'un improbable.

Et que cela ne peut donc en aucun cas prétendre masquer plus longtemps la vérité qui la surmonte.

Peu importe que tout cela ne se sache pas depuis le début!

Rien n'arrêtera jamais l'évidence ni la certitude originelle.

Il suffira d'adopter face à cela une posture intelligente afin de parvenir à garder le réel bien visible. Découverte héroïque et ultime de la vérité cachée dans un essentiel connu depuis toujours.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

15/09/2016

A FLEUR D’HUMILITÉ

au magma présent de l'écriture,

 

A FLEUR D’HUMILITÉ

Tes mots ont la saveur de l'amer familier
Qui accompagne la fureur folle découlant
D'un séisme effrayé de tourments imprévus.
Ils disent cette fraction, souvent conséquente,
Propagée par l'ordinaire tangibilité de la vie.

C'est bien au poète de proposer une forme lyrique,
Romantique aussi, à l'inévitable cruauté du présent.

Même une fleur éclatante à son lot de souffrances!
Seul le poète parvient donc, au fil de sa sensibilité,
A nous faire imaginer combien la beauté est possible.
N'étant jamais, pour ma part, qu'un ersatz de poète,
Je me considère relevé de ces luxueux impératifs-là.

Tes mots qui saignent discrètement sont de ma race.
Offre m'en le partage, chez moi ils seront chez eux.
Et je saurai, à fleur d'humilité, m'attirer leur grâce:
Ces mots-là qui accompagnent l'âme sont mes amis.
Ma chaumière leur est ouverte: ils sont les bienvenus.
Ils pourront y demeurer tout le temps qu'il leur plaira.

Allégée de leur pouvoir vampirisant,
Tu sauras, avec une exquise évidence
Tous les diamants qui sont les tiens
Et qui te sont nécessaires pour écrire
Comme depuis toujours tu sais le faire.

Des bouquets de satin aux frôlements assurés,
S'harmoniseront d'amples discours exacerbés
Par le désir fou, consumé d'incandescence,
Des mots auréolés au pinceau d'espérance.

P. MILIQUE

22/08/2016

JE SUIS CE QUE JE FAIS 3

au magma présent de l'écriture,

Tableau de Sergueï TOUTOUNOV

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

JE SUIS CE QUE JE FAIS

3

Comment ce type dont je viens de croiser le chemin,
Serait-il porté à s'imaginer l’espace d'un seul instant
Que je passe mon temps à m'approfondir la cervelle
Afin d'en extraire l'idée directrice d'un texte référent
Pour le prochain atelier de philo qu'il me faut animer?


Il ne le peut pas bien sûr. Nul ne le pourrait d'ailleurs
D'où le dogme ancré en moi que les autres se trompent.
Oui mais alors, qui suis-je vraiment dans tout cela?
Celui que je crois être ou celui que les autres voient?

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

30/04/2016

CALAMITE DÉGRADANTE 4

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

CALAMITE DÉGRADANTE

4

 

Au plus profond de son intime ça ne parle plus, ça éructe et ça vocifère.
Ça sculpte avec ténacité la douleur au creux des viscères.
Calamité supérieurement dégradante.
Il est persuadé que tout le monde n'a de cesse de se catapulter en lui.
Que chaque être rencontré lui veut le plus grand mal et entreprend de l'assujettir par de multiples bassesses inquisitrices.
Paranoïa sous-jacente, voix d'ailleurs diverses et étrangères, claustration hermétique, prostration soumise et, parfois, violence explosive.
Et puis, toute cette machinerie en apesanteur qui, imperturbables, ont pris possession de son cerveau, lui broyant sans ménagement la raison, le remplissant de mort noire et glaciale...

Pour aller à sa rencontre, il n'emprunte plus que d'étroites et délirantes passerelles sensées le mener , du moins le croit-il, à d'ultime refuge.
Il y façonne sans discontinuer d'effrayantes bestioles, et aussi d'improbables et inquiétants personnages à becs d'oiseaux.
Ce ne sont plus qu'inclassables constructions fruits de sa définitive mise en dérangement.
Sculptures bancales en gésine qui le laissent en proie à ses démons et à sa frayeurs de tous les instants.
Cri ultime précipité à la gueule du monde, celui proféré par un homme à jamais cadenassé par sa maîtresse folie.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

01/08/2014

LENTE HÉMORRAGIE

au magma présent de l'écriture,

 

LENTE HÉMORRAGIE

 

Il est à espérer ton quotidien se révèle plus lumineux que le mien,

Car tu n’as pas l’âge de payer cash les tâtonnements de l’existence.

 

Je me suis interrogé jusqu’à l’obsession, et malgré le désir de faire beau,

Je ne peux que confirmer qu’elle n’est que doutes et colères rémanents.

C’est une part d’irrationnel qui envahit la réalité de ses éclats d’arbitraire,

C’est une fresque naturaliste mais effrayante en ses interrogations inouïes

Lorsqu’en ses corridors coule la lente hémorragie d’inguérissables blessures,

Véritable concentré de cauchemars obscurs, vie réelle aux perfides morsures.

 

La tempête déchire l’air, et le tableau est accablant qui rend le jour chagrin.

 

P. MILIQUE

10/11/2013

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER: 22/10/2013

 

LA CHRONIQUE DE PHILIPPE MEYER

22/10/2013

22/05/2013

LA PARISIENNE LIBEREE : "LES INVESTISSEURS"

 

LA PARISIENNE LIBEREE 

"LES INVESTISSEURS"

Paroles et musique : La Parisienne Libérée


On ne sait presque rien d’eux
Sinon qu’ils ont des frayeurs
Ils ont peut-être raison, d’ailleurs
Les investisseurs (bis)

 

Un A en moins
Un plus en plus
Et dès demain
Un plus en moins
(bis)

 

[citation F. Fillon – C. Chazal]

 

Le nez collé aux graphiques
Les yeux plantés dans l’actu
Entre deux crises de panique
Et un pic d’angoisse aiguë
Ils nous prêtent nos propres sous
Quelquefois un peu des leurs
Paraît qu’ils sont parmi nous
Les investisseurs (bis)

 

Quand ils ne sont pas affolés
On les sent préoccupés
Ils ont même peur d’avoir peur
Les investisseurs !
Il faut croire que les millions
Ça vous rend les gens trouillards
Il faut croire que les milliards
Ça vous rend les gens poltrons

 

On ne sait presque rien d’eux
Sinon qu’ils ont des frayeurs
Ils ont peut-être raison, d’ailleurs
Les investisseurs (bis)

 

Il faudrait donc en silence
Qu’on veuille bien devenir chômeurs
Pour pas qu’ils perdent confiance
Les investisseurs

 

Ces petits êtres algorithmiques
Emportés par l’émotion
Trouvent qu’un bon service public
Ça fausse la compétition
Ils sentent un spread* culturel
Qui accroît leur anxiété
La classe de Madame Bruxelles
Manque de flexibilité (bis)

 

Tandis qu’il faut qu’on se débrouille
Pour ne rien revendiquer
Sinon ils auraient la trouille
Et le crédit pourrait cruncher**
(bis)

 

On ne sait presque rien d’eux
Sinon qu’ils ont des frayeurs
Ils ont peut-être raison, d’ailleurs
Les investisseurs (bis)

 

*spread : écart
*crunch : crise / craquement

 

—-
DOCUMENTATION

 

CITATIONS

F. Fillon 14.01.2012

23/02/2013

L’HUMANITÉ DÉSINTÉGRÉE

IMAGE TERRIFIANTE.jpeg

 

L’HUMANITÉ DÉSINTÉGRÉE

 

Il est comme dans une étrange bulle de noirceur,

Dans la mort intime d'une absence consentie au monde

Initiée par l'inaction qu'il faut barder d'artifices

Pour tenter de le rendre accessible et acceptable.

 

Personne ne peut sortir indemne d'aussi terrifiantes

Interrogations sur les cauchemardesques résonances possibles.

 

Les mots paraissent noyés sous un flot de sang et d'horreur

Face à la vivacité et la propagation foudroyante

De l'effroi déversé sur cette humanité désintégrée.

 

Comment protéger des peurs et des larmes à verser

Nos enfants durement exposés, seul porteurs d'avenir?

 

P. MILIQUE