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24/03/2016

GÉNÉROSITÉ

au magma présent de l'écriture,

 

GÉNÉROSITÉ


Je l'ai invitée dans mon espace,
Elle m'a invité dans sa sphère,
On s'est rencontrés dans un ailleurs.

Rien n'est arrivé de ce qu'elle lui avait promis,
Mais la félicité l'envahissait déjà à constater
Qu'elle lui procurait, en de nombreux instants,
De telles parts de rêve que c'était comme si
Elle lui avait vraiment un jour attribué
Ce qu'elle n'avait pas le pouvoir de lui donner.
Et ce rien-là néanmoins arborait le formidable.

Cette fille-là distille le bonheur avec une rare opulence.
Elle est de celles qui font l'amitié avec tant de naturel...

P. MILIQUE

22/02/2012

QUELQUES POEMES VENUS DE SYRIE: MAIS VIVRE!

Le HuffPost a pris connaissance d'une série de poésies écrites dans un français remarquable, par une Syrienne qui a réussi à les faire parvenir en France. Nous lui conservons bien entendu son anonymat pour des raisons évidentes. Ce sont ces poèmes, d'une force poignante, qui sont reproduits ici .




Mais vivre!
(dédié à tous les détenus dans les geôles syriennes)

Derrière la grisaille, la brume des faubourgs
Annihiler l’espace et les longues distances
Et creuser un caveau à toutes mes souffrances
Mais vivre avec l’espoir de vous revoir un jour !

Si pesant cet exil m’emmure, m’emprisonne
Courant à l’infini comme tristes couloirs,
Dédale et labyrinthe d’un sombre mouroir
Tintez les carillons ! J’entends le glas qui sonne !

Des oiseaux migrateurs suivre l’itinéraire
Vers des soleils couchants à l’autre bout du monde !
Comme les arbres frémissent à l’orage qui gronde,
Mes foulées ne seront jamais plus téméraires…

Retrouver le silence sans martèlements sourds
L’amnésie apaisante des humeurs chagrines
Et clore mes paupières sur des senteurs marines
N’écouter que mon cœur battre comme un tambour !

Puiser en vos sourires les plus belles saisons
Le printemps affolant de beautés et de grâces !
Comment faire barrière à tout ce temps qui passe ?
Sans risquer d’en mourir, d’en perdre la raison ?

Et si pour vous revoir il faut pleurer toujours :
Que mes yeux alanguis se transforment en fontaines
Pour arroser les champs de lys, de marjolaine
Mais vivre avec l’espoir de vous revoir un jour !