Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

29/08/2017

RÈGLEMENT DE COMPTE 2

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

 

RÈGLEMENT DE COMPTE

2

 

Tout comme il n'est pas doué pour le bonheur,

(Mais elle l'a prise en apprentissage à ses côtés

Et il a confiance en elle, elle le rend bon élève)

Il ne possède aucune aptitude à la souffrance.

 

Il se s'éprouve honteux oui, parce que d'évidence

Ses propres douleurs à elle, ou à d'autres encore,

Devraient lui suffire à relativiser ses bobos à lui.

Mais quiconque le connaît un tant soit peu le sait

Étrangement faible et peu enclin à la confrontation.

 

Il ne supporte plus de devoir toujours affronter

Toute cette férocité, tout ces accès de tourments

Au masque obscur qui, redoublant quelques fois

D'une ampleur rare, le fait souffrir de leurs maux

Bien par-delà ce que ses piètres mots ne savent dire

Le livrant, sidéré, à un monde logique et fragmenté.

 

Il habite alors les froides contrées de la souffrance,

En ce lieu où la douleur possède un souffle furieux.

Avec toujours, au cœur de ses plus vifs tourments,

La peur-panique de douleurs plus violentes encore.

 

Il se retrouve, au sortir d'aussi vives exacerbations,

Dans un état déplorable, écartelé, passé au laminoir

Au cœur d'un comportement tellement transformée

Qu'il ne parvient plus à se diriger dans son présent.

 

S'il pouvait rester indifférent à la rumeur montante!

Mais il ne parvient pas à contenir la morsure du dedans.

Alors, déjà en conflit larvé, il entre en colère contre son corps.

Il entreprend violemment un règlement de compte à son égard.

(A SUIVRE...)

 

P. MILIQUE

17/05/2016

NÉVROSE ORDINAIRE

au magma présent de l'écriture,

 

NÉVROSE ORDINAIRE


La force insaisissable d'une assurance de façade
Offre un fragile répit dans le besoin d'affirmation
Au cœur d'un destin toujours difficile à apprivoiser.

Constamment égaré entre attirance et répulsion,
Alors même que le grotesque le dispute à l'ignoble
Et s'inscrit d'emblée sous le signe d'une discorde
Qui se construit autour des plus terribles névroses,
Contaminé par l'acharnement ordinaire des hommes.

Dans les collusions tues des moments de basculement,
Il reste encore à contrecarrer les pulsions instinctives
D'un refoulé qui, obstinément, incite à choisir le pire.

P. MILIQUE

08/02/2016

FÉLIN POUR ELLE 5

au magma présent de l'écriture,

A l'attention des multiples lecteurs qui arpentent, à juste titre il va de soi, ce lieu modeste certes mais, reconnaissez-le, pas loin d'être génial, cette histoire qui va débuter là sous vos yeux va être fractionnée -- confort de lecture oblige -- en autant d'épisodes qu'il sera nécessaire.
Il suffira donc aux autres, tout aussi nombreux, qui la prendront en cours de narration, de remonter (si cela leur dit mais comment en douter) le fil du temps récent pour en identifier le fil géniteur...

 

FÉLIN POUR ELLE

5

Je vois bien à son attitude qu'il ne dira pas le contraire. Peut-être a-t-il tenté de se réprimer, mais peine perdue. Eliott rit!

-- Et ça y est, c'est reparti! Décidément, tu ne m'épargnera rien toi. Rien ne t'arrêteras donc jamais, incorrigible profond que tu es? Le ridicule, tu en as déjà entendu parler?

J'adore! Sa dernière répartie est d'une telle drôlerie.
Je suis allé me servir un café, puis je suis revenu m'installer face à lui.
L'instant présent est d'une troublante simplicité. Il transporte, dirait-on, la même intonation silencieuse que celle d'un livre au moment où on l'ouvre. Il n'empêche qu'il règne ici une fièvre adoucie d'un calme satiné. Douce mélodie qui nécessite l'impératif de parer de mots justes d'aussi belles sensations.

(A SUIVRE...)

P. MILIQUE